Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Séance du 8 avril 1885

Titre Bureau des Longitudes - Séance du 8 avril 1885
Créateur Tisserand, Félix (1845-1896)
Contexte Volume 1881-1885
Date 1885-04-08
Contributeur Tisserand, Félix (1845-1896) ; Faye, Hervé (1814-1902);
Identifiant O1881_1885_251
Format 17,2 x 24,9 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes – Séance du 8 Avril 1885.

Présidence de M. Faye.

Le Procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-Rendus, N° 13,

Bulletin admin., N° 642,

Bulletin astron., N° de Mars,

Journal des savants, N° de Mars,

Ciel et Terre, N° 3,

Nature, N° 805,

Circul. de Berlin, N° 248,

Astr. Nachr., N° 2657

Revue Maritime et coloniale, N° d'Avril,

Procès-verbaux de la commission internationale des Poids et Mesures, années 1884 ;

Mittheilungen de Pola, Nos 3 et 4.

Annales de l'Ecole Polytechnique de Delft, 2e livraison.

Zonen Beobachtungen der Sterne zwischen +55° et +65°, édités par Krueger, T. II.

Observations météorologiques faites à Adélaïde en 1882.

M. d'Abbadie adresse du Caire une dépêche télégraphique à M. Faye, dans laquelle il [barré : déclare que s'il était à Paris, il voterait] regrette de ne pouvoir voter par correspondance pour M. Emile Brunner, <"le premier artiste de l'Europe,"> comme successeur de M. Breguet.

A propos d'un article des Astr. Nachr., on parle du changement produit dans la distance focale des lunettes, par les variations de température. M. Fizeau rappelle qu'il y a une compensation presque exacte produite par la dilatation du tube de la lunette, supposé en laiton ; il ajoute que le changement de la distance focale d'un objectif, en vertu de la température, est très petit, beaucoup plus petit que quand il s'agit des miroirs des télescopes.

M. Fizeau demande si, au grand cercle méridien de l'observatoire de Paris, dont le tube est en fonte de fer, la variation du tour de vis avec la température est sensible. M. Loewy répond que non.

M. Faye a écrit à M. Perrotin, pour lui faire part des critiques légères qui ont été faites sur le manuscrit de la seconde partie du t. I des Annales de l'observatoire de Nice. Ce manuscrit est retourné à M. Perrotin ; avis en est donné à M. Bischoffsheim.

M. Tisserand parle d'un passage de la Mécanique Céleste, dans lequel Laplace s'occupe de la limite de l'atmosphère terrestre ; Laplace dit qu'à cette limite, l'air doit avoir perdu tout son ressort. Poisson et Biot ont développé cette idée ; ils admettent qu'à cette limite, l'air est liquide.

M. Tisserand dit qu'il cela [barré : paraît difficilement conciliable avec les expériences de M. Cailletet ; car, si la température est très basse aux confins de l'atmosphère, la [barré : température] pression est très faible, et jusqu'ici, on a admis que pour liquéfier l'air il faut abaisser la température, et en même temps, élever la pression.] <y aurait lieu de voir si cela peut être concilié avec les recherches récentes obtenues sur la liquéfaction du gaz, à des températures de 200° au dessous de zéro environ.>

M. Faye dit que la température de l'espace doit être beaucoup au dessous des valeurs qu'on lui assigne généralement ; elle doit être assez voisine du zéro absolu.

M. Janssen dit que cette température très basse ne doit pas se produire immédiatement à la limite de l'atmosphère, parce que là, la Terre est vue sous un angle considérable, et son rayonnement doit être très sensible ; c'est à une distance assez considérable que doit avoir lieu le minimum de température.

On arrive à parler du rayonnement des étoiles.

M. Janssen dit que, par la photographie, en ayant recours à des poses très longues, on pourrait arriver à mesurer la quantité totale de lumière envoyée par les étoiles.

M. Fizeau dit que l'on aurait ainsi une idée du rayonnement calorifique provenant de l'ensemble des étoiles.

On discute sur la limite supérieure indiquée par les occultations d'étoiles, [par ?] l'atmosphère de la Lune.

M. Faye dit que les occultations par le bord sombre de la Lune sont des phénomènes instantanés.

M. Fizeau, en observant quelques occultations, a été amené à croire que le phénomène n'est pas entièrement instantané, mais qu'il dure un temps sensible, quoique très court.

M. Janssen fait remarquer que la persistance des impressions sur la rétine peut jouer un rôle ici.

On parle aussi de la diffraction des rayons lumineux qui rasent la surface de la Lune.

La séance est levée à cinq heures.

Le secrétaire,

F. Tisserand

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Faye, Hervé (1814-1902)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1881-1885
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Séance du 8 avril 1885”, 1885-04-08, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 20 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/4075
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