Bureau des Longitudes - Séance du 2 septembre 1885

Bureau des Longitudes – Séance du 2 Septembre 1885.

Présidence de M. l'Amiral Cloué.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-rendus N° 8 ;

Sirius, N° 108 ;

Nature, N° 826 ;

Bulletin administratif, N° 663 ;

Annales de l'observatoire de Paris, Mémoires t. 18, Observations, année 1881.

Bulletin de S^t Pétersbourg, t. 30, N° 1 ;

Publications de l'observatoire de Dun Echt, vol. 3, part. 2

M. Thollon est introduit ; il présente au Bureau un travail considérable qu'il a exécuté durant ces cinq dernières années à l'observatoire de Nice ; c'est un dessin de 10 mètres de long, qui comprend le tiers du spectre solaire, et renferme les groupes telluriques les plus importants ; il y a 3200 raies dans le dessin de M. Thollon, alors que l'atlas d'Angström n'en contenait que 1600 pour le spectre tout entier.

M. Thollon donne des détails sur le procédé de mesure qu'il a employé et sur le spectroscope à grande dispersion dont il s'est servi.

M. Fizeau félicite M. Thollon pour cet important travail ; il appelle son attention sur une publication récente de M. Thalén, de laquelle il résulte qu'il y a quelques erreurs dans le spectre d'Angström.

M. Fizeau dit que dans les dessins du spectre solaire, les raies peuvent avoir des intensités légèrement différentes, suivant les moyens employés pour éclairer le spectroscope.

M. Fizeau rappelle enfin que, d'après des expériences récentes, les milieux absorbants donnent naissance à des raies très fines ; il se demande si la grande épaisseur de sulfure de carbone [barré : employé] traversée par les rayons ne pourrait pas jouer un rôle au point de vue de la production de certaines raies ; il faudrait, pour s'en assurer, faire des expériences avec une autre substance absorbante.

M. Thollon indique un moyen de résoudre la question, par des observations sur le spectre de l'arc électrique.

M. l'Amiral Cloué signale une petite correction typographique à faire à l'Annuaire ; dans le volume de 1885, page 132, le trait horizontal placé au dessus de 2.15, doit être placé immédiatement au dessous de -0.5.

A propos des Comptes-rendus, M. Fizeau parle d'une note de M. Gouy sur les miroirs tournants ; on s'est déjà demandé sur les lois de la réflexion sont les mêmes qu'au repos, lorsque le miroir est animé d'une vitesse considérable. M. Gouy, sans faire une théorie d'ensemble, a étudié la chose dans un cas particulier.

M. l'Amiral Cloué rappelle qu'il y a désaccord entre la Connaissance des temps et l'Annuaire, pour un grand nombre de positions géographiques ; il a reçu une lettre de M. Levasseur qui dit n'avoir pas dressé le tableau des positions géographiques de l'Annuaire.

On reviendra dans une des prochaines séances sur cette question importante.

La séance est levée à 4^h½.

Le secrétaire,

F. Tisserand