Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Séance du 20 janvier 1886

Titre Bureau des Longitudes - Séance du 20 janvier 1886
Créateur Tisserand, Félix (1845-1896)
Contexte Volume 1886-1890
Date 1886-01-20
Contributeur Tisserand, Félix (1845-1896); Loewy, Maurice (1833-1907); Mouchez, Ernest (1821-1892); Faye, Hervé (1814-1902); Bouquet de La Grye, Anatole (1827-1909); Cloué, Georges Charles (1817-1889); Bonnet, Ossian (1819-1892); Abbadie, Antoine d' (1810-1897); Fizeau, Hippolyte (1819-1896); Pâris, Edmond (1806-1893); Perrier, François (1835-1888);
Identifiant O1886_1890_006
Format 17,1 x 25 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes – Séance du 20 Janvier 1886.

Présidence de M. Faye.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-rendus, N° 2.

Bullet. administr. N° 683.

Bullet. astronomique, N° de Décembre.

Ciel et Terre, N° 22.

Nature, N° 846.

Circulaires de Berlin, N° 266.

Astron. Nachr. N° 2704.

Annales hydrographiques, 2e semestre de 1885.

Memoirs of the National Academy of Sciences – vol. 3, part. 1et vol. 1 part. 2

Jahresbericht – Nicolaï Hauptsternwarte, 1884 et 1885.

Tabulae Quantitatum Besselianarum. 1885 à 1889.

Struve. Observations d'occultations, pendant l'éclipse totale de Lune du 4 octobre 1884.

Backlund. Untersuchungen über dit Bewegung des Encke'schen Cometen de 1871à 1881.

Backlund. Zur Entwickelung der Störungs function.

Bulletin de l'Académie de St Pétersbourg, T. 30, feuilles 11-20.

Lindemann. Helligkeitsmessungen der Bessel'schen Plejaden Sterne.

Gyldèn. Theoretische Untersuchungen über dit intermediaren Bahnen der Cometen.

Hasselberg. Spectroscopie des Stickstoffs.

Radcliffe observations. 1882.

Powell. United States Geological Survey. T. 3.

Report of the National Academy of Sciences. 1883.

[barré : National]

[texte reporté en bas de page : M. Bouquet de la Grye, dont la nomination a paru au Journal officiel, assiste à la séance, et reçoit les félicitations de M. Faye.]

[en marge, au crayon de papier, barré : recommandé à M. Farcy]

M. Gruey, Directeur de l'observatoire de Besançon, demande pour cet établissement, les tomes 1 et 2 des Annales du Bureau ; on décide de faire droit à cette demande, si le fonds de réserve de ces 2 volumes est suffisant.

M. l'Amiral Mouchez demande de comprendre parmi les établissements qui reçoivent régulièrement les publications du Bureau, le nouvel Observatoire de Buenos-Ayres, dirigé par M. Bœuf [Beuf] ; cette proposition est adoptée.

A propos de l'observatoire de Besançon, M. le Colonel Perrier dit que, pour les voyages à terre, il est obligé de commander en Suisse des montres trotteuses, du prix de 140f environ ; il serait à désirer qu'on en construisît de semblables à Besançon.

M. Faye dit que M. Gruey se préoccupe d'amener des maisons de Besançon à fabriquer des demi-chronomètres.

M. Bouquet de la Grye dit qu'il a reçu récemment une demande de M. Gruey, au sujet de l'installation à Besançon d'expériences pour les essais des chronomètres, semblables à celles qui se font au Dépôt ; les expériences analogues faites à Genève laissent à désirer. M. Bouquet de la Grye ajoute qu'aujourd'hui, on fait en France d'assez bonnes montres de poche, avec boîtiers en or, au prix de 600f environ.

M. d'Abbadie s'est occupé de ces montres de voyage ; M. Breguet lui avait dit qu'à l'étranger, toutes les parties des montres ne sont pas également travaillées, contrairement à ce qui se fait en France ; c'est là la cause pour laquelle on peut avoir des montres anglaises excellentes à moitié prix.

M. Perrier parle au Bureau des essais qu'il a fait faire pour déterminer les latitudes de 4 stations aux environs de Paris ; on devait en déduire la latitude même de Paris, par une triangulation.

L'une des stations, celle du Mont Valérien, ne cadre pas avec les autres, avec lesquelles elle présente une différence d'environ deux secondes d'arc ; les observations ont donné le même résultat à plusieurs reprises ; il y a là une attraction locale qu'on ne s'explique pas.

M. Perrier demande à M. Loewy quand il pourra publier les observations de latitude qu'il fait faire depuis quelque temps à l'Observatoire ; M. Loewy répond que cela sera fait prochainement, mais que les séries effectuées par M. Renan ne sont pas encore assez nombreuses.

M. l'Amiral Mouchez dit qu'il fera construire prochainement l'instrument projeté par M. Loewy, pour l'étude de la réfraction, et aussi la nouvelle cuvette imaginée par M. Gautier ; il espère qu'on obtiendra ainsi de bons résultats dans le courant de l'année, pour la latitude de l'observatoire de Paris.

On parle du bolomètre de M. Langley, sur lequel M. Fizeau donne quelques détails ; c'est un instrument dans lequel les variations de température sont accusées par les changements de résistance que présente un fil très fin au passage de l'électricité.

[en marge, une croix au crayon de papier] M. Bouquet de la Grye dit qu'il serait utile d'insérer dans l'Annuaire, la valeur de l'intensité de la pesanteur à Paris, et dans quelques autres lieux.

M. Tisserand rappelle qu'il avait fait la même demande ; il avait hésité un peu sur le choix à opérer entre les divers résultats obtenus ; M. Faye pense qu'il faut s'en rapporter au Mémoire de Peirce.

M. le Colonel Perrier dit que, pour ce qui concerne Paris, il y aura lieu de tenir compte de la détermination faite récemment par le capitaine Desforges [Defforges]. On procède par la voie du scrutin à la nomination d'une commission chargée de dresser une liste de candidats à la place laissée vacante par le décès de M. Serret ; MM. Faye, Loewy, Fizeau, ayant obtenu la majorité, sont nommés membres de cette commission.

M. Faye pense que La commission [barré : fera son ra] pourrait faire son rapport dans la séance prochaine, où l'on voterait s'il y a lieu.

M. Fizeau dit qu'<en raison de la prochaine élection dans la section de physique à l'Académie> on n'aura peut-être pas le temps nécessaire pour faire les rapports, et qu'il vaudrait mieux attendre une semaine.

M. Loewy expose la nouvelle méthode qu'il propose pour déterminer la constante de la réfraction, et étudier ses variations annuelles ; dans les anciennes méthodes, on emploie deux circumpolaires, dont [barré : que l'] on observe les distances zénithales méridiennes aux deux passages, supérieur et inférieur ; on a quatre inconnues, les deux déclinaisons, la latitude, et la constante de la réfraction, que l'on détermine en se servant des observations faites pendant plusieurs années ; M. Loewy dit qu'il vaut mieux isoler les constantes ; avec son appareil, on pourra déterminer à part la constante de la réfraction, en quelques soirées seulement. La méthode a été exposée en détail dans le compte-rendu du 11 Janvier dernier…

M. Fizeau trouve le procédé très ingénieux ; il dit que, pour assurer l'invariabilité de l'angle des deux miroirs placés devant l'objectif de la lunette, il y a quelques petites difficultés physiques qui peuvent être levées. Le meilleur moyen serait peut-être de renoncer à l'emploi du verre, et de recourir au cuivre rouge argenté [barré : poli] ; l'uniformité de température s'établirait ainsi très rapidement dans le prisme ; [barré : on pourrait ainsi employer l'argent.]

M. Faye et M. Perrier parlent de la dispersion qui nuit à la précision des observations des étoiles, dans le voisinage de l'horizon.

M. d'Abbadie dit qu'on ne pourra pas éliminer les réfractions latérales ; il parle d'observations curieuses de ces réfractions, qu'il a faites sur le phare de Biarritz.

M. Perrier dit que dans les nombreuses observations qu'il a faites, il n'a pas constaté de réfraction latérale, quand les rayons lumineux se trouvaient dans des conditions normales.

M. Bouquet de la Grye dit qu'il a constaté une réfraction latérale [barré : énorme ?] énorme de 20 secondes de temps ; il observait la Lune, très près de l'horizon, avec un cercle méridien portatif ; l'image du bord oscillait d'un fil à l'autre ; il est vrai que l'atmosphère était très tourmentée.

M. Tisserand parle d'une petite difficulté qu'éprouvent parfois les calculateurs d'orbites de planètes ; jusqu'ici, le Berliner Jahrbuch, par certaines données particulières qu'il publie, et en particulier, par le maintien du même équinoxe moyen pendant 10 années, présentait des avantages qui décidaient [barré : parfois] quelquefois les calculateurs à donner leurs éphémérides en temps de Berlin ; cela a paru, à plusieurs personnes, présenter des inconvénients.

M. Tisserand demande à M. Loewy s'il ne serait pas possible d'ajouter quelques pages à la Connaissance des temps, de manière que nos calculateurs ne soient plus tentés de recourir au Berliner Jahrbuch.

M. Loewy pense que cela serait très possible, en ajoutant 5 ou 6 pages à la Connaissance des temps.

La séance est levée à 5h¼.

Le secrétaire,

F. Tisserand

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Faye, Hervé (1814-1902)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1886-1890
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Séance du 20 janvier 1886”, 1886-01-20, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 28 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/4123
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