Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Séance du 31 mars 1886

Titre Bureau des Longitudes - Séance du 31 mars 1886
Créateur Tisserand, Félix (1845-1896)
Contexte Volume 1886-1890
Date 1886-03-31
Contributeur Tisserand, Félix (1845-1896); Faye, Hervé (1814-1902); Loewy, Maurice (1833-1907); Brunner, Emile (1834-1895); Abbadie, Antoine d' (1810-1897); Cloué, Georges Charles (1817-1889); Mouchez, Ernest (1821-1892); Cornu, Alfred (1841-1902); Fizeau, Hippolyte (1819-1896); Perrier, François (1835-1888); Pâris, Edmond (1806-1893); Bouquet de La Grye, Anatole (1827-1909); Bonnet, Ossian (1819-1892);
Identifiant O1886_1890_017
Relation O1886_1890_018
Format 17,1 x 24,7 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes – Séance du 31 Mars 1886.

Présidence de M. Faye.

Le Procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-rendus N° 12 ;

Bullet. admin. Table des matières ;

Astronomische Nachrichten, Nos 2718-2719 ;

Smithsonian Report pour 1883 ;

Bureau Veritas, Janvier 1886.

M. Gruey adresse au Bureau des exemplaires du règlement de l'observatoire de Besançon pour le dépôt des chronomètres.

A propos du procès-verbal, quelques observations sont échangées au sujet des attributions des commissions nommées dans la dernière séance.

M. l'Amiral Cloué dit "qu'il comprend que M. Loewy fasse partie de la commission de la Connaissance des temps ; il pense même qu'en sa qualité de Directeur des calculs, cela s'impose ; mais il ne voit pas pourquoi M. Loewy ferait forcément partie des autres commissions.

En ce qui concerne la commission de l'Annuaire en particulier, M. Loewy n'a pas plus le droit d'en faire partie que MM. Fizeau, Berthelot et Levasseur qui fournissent aussi des documents à l'Annuaire. Les articles d'astronomie porteraient le nom de M. Loewy, de même que les noms des personnes citées plus haut sont inscrits aux articles de physique, de chimie et de statistique."

M. Fizeau dit qu'il est important qu'il n'y ait pas de changement dans la direction confiée d'abord à M. Loewy.

On décide, après discussion, que M. Loewy fera partie des commissions de la Connaissance des temps et de l'Annuaire.

Au sujet des attributions de ces commissions, M. Faye dit qu'elles feront ce qu'elles jugeront utile ; dans les cas importants elles [barré : jugeront] consulteront sans doute le Bureau.

M. Loewy pense que toutes les [barré : commissions] affaires de quelque importance devront être soumises d'abord aux commissions qui en parleront ensuite au Bureau.

M. Faye prie la commission de la Connaissance des temps de se réunir le mercredi 7 Avril, et celle de l'Annuaire, de se réunir le 14 Avril.

M. Bouquet de la Grye, à propos de ce qui a été dit dans la dernière séance, mentionne les observations d'éclipses des satellites de Jupiter qu'il a faites à Puebla <avec ses collaborateurs>, à l'occasion du dernier passage de Vénus ; les nombres obtenus étaient très différents suivant la grandeur de l'objectif.

M. Cornu parle de l'utilité qu'il y a à observer ces éclipses par les nouveaux procédés photométriques ; il dit que, tout récemment, M. Obrecht a pu observer dans la même soirée, avec une précision très satisfaisante, l'immersion et l'émersion du quatrième satellite de Jupiter, phénomènes si incertains quand on les observe directement.

M. Tisserand annonce au Bureau que M. Souillart vient d'adresser à l'Académie, pour le concours du prix Damoiseau, un Mémoire important sur la Théorie des satellites de Jupiter ; ce travail contient des corrections notables apportées par l'auteur aux Tables de Damoiseau.

Une lettre adressée au Bureau demande des renseignements sur la valeur du pied de Java ; M. Faye écrira à ce sujet à un de ses amis de Java, en ce moment à Paris.

M. d'Abbadie dit que la plus haute montagne terrestre mesurée a porté longtemps le nom de Davaladjiri ; depuis, on a changé ce nom en celui de Gaorisankar, ou en celui d'Everest ; M. d'Abbadie dit qu'il faudrait effacer le nom de Gaorisankar, et mettre celui d'Everest entre parenthèses.

[en marge, au crayon de papier : recommandé à M. Farcy] Cette question est renvoyée à la commission de l'Annuaire. On discute la proposition de M. Förster [Foerster], dont on a parlé dans la dernière séance. M. d'Abbadie dit qu'il serait conforme aux anciennes traditions du Bureau de faire coïncider l'origine du jour astronomique avec celle du jour civil.

M. Tisserand dit que, pour les calculs relatifs aux Tables astronomiques, un changement d'origine présentera des inconvénients analogues à ceux qu'on rencontre à cause du saut brusque amené par la réforme grégorienne.

M. Fizeau dit qu'en acceptant la proposition Förster, on empêcherait peut-être le méridien et l'heure de Greenwich de dominer exclusivement.

M. Mouchez dit qu'en dehors des astronomes, la différence entre les deux espèces de jour est très gênante ; les positions de l'Annuaire se rapportent au jour civil, et celles de la Connaissance des temps au jour astronomique.

M. d'Abbadie dit que le nombre des astronomes qui pourraient éprouver quelque inconvénient du changement de l'origine du jour, n'est pas à comparer à celui des voyageurs et des marins qui en tireraient avantage.

On décide après discussion que M. Tisserand, comme secrétaire du Bureau, écrira à M. Förster pour lui dire que la majorité du Bureau est disposée à accepter sa proposition, et le prier de faire une proposition officielle au Bureau qui répondra lui-même officiellement.

[barré : M. Bouquet de la Grye communique au Bureau les résultats des comparaisons qu'il a faites, avec un chronographe, entre des chronomètres et des pendules.] [en marge : Insérer ici la Note ci-jointe de M. Bouquet de la Grye.]

M. Perrier dit que M. Hirsch a fait des expériences analogues à Neuchâtel ; les irrégularités diurnes des chronomètres <de poche> avaient été constatées ; aussi, le Dépôt de la Guerre les avait-il abandonnés dans la détermination des longitudes.

M. Bouquet de la Grye pense qu'on obtiendrait de meilleurs résultats si l'on n'était pas obligé de retourner les chronomètres pour les remonter. M. Perrier voudrait voir étudier le changement de marche d'un chronomètre électrique, suivant que le courant passe ou non. M. Cornu dit qu'il s'est occupé de ces questions ; il croit qu'il faut surtout se préoccuper de l'étincelle de rupture, et de l'adhérence qui peut en résulter entre deux pièces métalliques.

M. Bouquet de la Grye répond qu'en employant des courants dérivés, il n'a pas d'étincelle.

M. Cornu dit que l'erreur diurne des chronomètres est grossie dans les montres de poche ; une telle montre peut avoir une marche très faible quand on la compare à 24 heures de distance, et présenter dans l'intervalle des différences considérables.

M. Bouquet de la Grye pense que si l'on recommandait aux constructeurs d'adoucir le ressort vers l'extrémité, comme le faisaient les anciens horlogers, on obtiendrait des résultats [barré : beaucoup] plus satisfaisants. M. Brunner pense que ces erreurs diurnes peuvent être évitées en apportant plus de soin à la construction ; M. Winnerl faisait lui-même la denture et les pignons de ses chronomètres, et ces instruments étaient excellents.

Le règlement de l'observatoire de Besançon, pour le dépôt des chronomètres, est renvoyé à l'examen de M. Bouquet de la Grye.

La séance est levée à 5h¼.

Le secrétaire,

F. Tisserand

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Faye, Hervé (1814-1902)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1886-1890
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Séance du 31 mars 1886”, 1886-03-31, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 28 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/4134

Item Relations

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