Bureau des Longitudes - Séance du 21 avril 1886

Bureau des Longitudes – Séance du 21 Avril 1886.

Présidence de M. Faye.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-rendus N° 15.

Bull. admin. N° 696

Ciel et Terre, N° 4

Circul. de Berlin, N° 272

Astr. Nachr. N° 2723

Astron. Papers, T. 3, part. 4

Annales de l'observatoire physique central, par M. Wild, Année 1884, part. 1 et 2

Wild. – Repertorium für Meteorologie, T. 9

Bulletin of the geological Survey, N^os 15-23

Oppolzer {Mondtheorie ; Problème de Kepler ; Bestimmung der Schwerkraft ; Uber Weltzeit ; Uber das Siriusjahr ; Uber historische Finsternisse ; Uber den Zusammenhang der Refraction …}

Weiss. – Cas d'exception de la méthode d'Olbers.

Nussl [Nusl]. – Orbite du météore du 17 Juin 1885.

Schram. – Note sur la théorie des éclipses de Hansen.

Gross. – Uber eine neue Entstchungsweise …

Bulletin météorologique de Mexico, N^os 114-120.

M. l'Amiral Mouchez à propos de la carte photographique des Pléïades par MM. Henry, <dit que> le disque de l'étoile Mérope a été écorné pour laisser voir deux petites étoiles ; on voit ces petites étoiles sur le cliché, elles ont été cachées dans le transport du cliché sur le papier, parce que, dans cette opération, les disques des [barré : grosses] belles étoiles subissent un accroissement très sensible.

Répondant à une question qui lui est posée, M. Mouchez dit que les mesures ne peuvent être faites que sur les clichés, et non sur les cartes gravées, les cartes et constructions graphiques ne pouvant donner qu'un degré de précision très limité.

M. Faye dit qu'il serait bon d'obtenir deux épreuves photographiques de la même région du ciel à quelques jours de distance.

M. Cornu présente au Bureau la solution d'un problème qu'il a simplifié ; il s'agit, étant donné une date pour une année quelconque du calendrier Julien ou du calendrier Grégorien, de trouver le jour de la semaine correspondant. La plus simples des solutions proposées jusqu'ici est celle de M. Edouard Lucas ; il y a 4 nombres à prendre dans des tables, et un cinquième que l'on détermine à l'aide de la somme des 4 premiers. M. Cornu a trouvé une solution dans laquelle on trouve directement le résultat cherché, sans aucun calcul ; il met sous les yeux du Bureau les tableaux qu'il a calculés pour résoudre le problème ; ces tableaux présentent l'avantage d'une grande symétrie qui permet de trouver facilement les fautes d'impression. M. Cornu après avoir expliqué la solution, en fait une application.

M. Cornu a été amené à s'occuper de cette question, en cherchant à vérifier une date relative aux expériences faites, à la demande de Pascal, au sommet du Puy de Dôme, sur la hauteur barométrique.

M. Faye communique au Bureau une lettre dans laquelle on lui signale une différence de 0^s,1 entre les valeurs assignées dans l'Annuaire à la durée de la lunaison ; à la page 15 du volume de 1886, on donne 29^j.12^h.44^m.2^s.8, et à la page 179 du même volume 29^j.12^h.44^m.2^s.9. [en marge, au crayon de papier : à mettre sur le registre de l'Annuaire]

L'auteur de cette lettre, qui est le commandant Mayette, voudrait que l'on publiât dans l'Annuaire quelques documents destinés à aider les constructeurs de cadrans solaires.

M. Fizeau dit que cela serait utile, car, dans les campagnes l'heure est, [barré : encore souvent] maintenant encore, donnée d'une façon très inexacte ; on ne l'a pas toujours à une demi-heure près.

[en marge : M. Mouchez dit qu'avec le cadran solaire [mot illisible] il serait très facile d'avoir les 10s ou 15s celui qu'il possède donne la ½ minute mais le vernier est insuffisant.] On parle de la précision à laquelle on peut atteindre avec un cadran solaire ; M. Cornu dit qu'il a fait des expériences sur un cadran percé d'un trou ; il observait les passages des bords de la petite image solaire, de part et d'autre d'un trait tracé sur un mur ; il a vu qu'on peut atteindre ainsi 10 secondes, sinon 5 secondes.

M. d'Abbadie dit que le dipléidoscope est peut-être ce qu'il y a de plus simple pour avoir l'heure ; seulement, il faut, pour l'installer, avoir une montre bien réglée.

[texte au crayon de papier, reporté en bas de page : M. Brunner parle d'un instrument construit pour le même but par M. Secrétan, basé sur l'emploi d'un prisme à réflexion totale. M. Bouquet de la Grye dit qu'on a fait construire récemment pour le Dépôt de la Marine un instrument donnant l'heure à 10 secondes près.]

La lettre de M. Mayette est renvoyée à la commission de l'Annuaire.

La séance est levée à 5^h.

Le secrétaire,

F. Tisserand