[Addendum à la séance du 12 mai 1886]

M. Cornu rend compte d'expériences qu'il poursuit depuis 1872 sur la liaison synchronique des appareils oscillants et en particulier des horloges.

Le dispositif le plus pratique, mis sous les yeux du Bureau, consiste en un aimant transversal, placé à l'extrémité du balancier à synchroniser, dont l'un des pôles pénètre dans un solénoïde l'autre dans un tube de cuivre rouge épais. Le Balancier de l'horloge directrice envoie <dans ce solénoïde> à chaque oscillation double un courant très court qui produit sur le balancier à synchroniser une attraction proportionnelle à l'intensité du courant & à la masse magnétique du pole d'aimant : le tube de cuivre sert d'amortisseur & compense l'excès d'amplitude [mot barré] que l'attraction périodique tend à produire.

On démontre par le calcul & l'observation que l'amplitude du balancier synchronisé atteint une limite proportionnelle à la percussion électromagnétique & en raison inverse du coefficient d'extinction de l'amortisseur. Si ce coefficient est suffisamment grand cette limite est indépendante de la différence des périodes des deux horloges dans les conditions pratiques de réglage approchés.

Cette disposition est assez efficace [mot barré] pour amener au régime normal le balancier et synchroniser même en le prenant au repos : un téléphone en dérivation permet de juger de l'époque du commencement et de la fin du courant.

Grâce au pôle magnétique puissant le courant électrique nécessaire est très faible.

Plusieurs membres du Bureau ont été [visiter ?] les appareils au laboratoire de l'Ecole Polytechnique.