Bureau des Longitudes - Séance du 26 mai 1886

Bureau des Longitudes – Séance du 26 Mai 1886.

Présidence de M. Fizeau.

Le Procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-rendus, N° 20

Ciel et Terre, N° 6

Astron. Nachr. N^os 2728-29-30

Almanac [Maratte ?]

Bulletin de Petersbourg, T. 30, N° 3

Mémoires de l'Académie de Petersbourg, T. 34, N^os 1, 5, 6, 7, 8.

M. le Colonel Perrier dit que la Commission nommée pour le Mémoire de M. Germain pourrait attendre le retour de M. Faye que la question intéresse.

M. Fizeau répond que cela se trouvera réalisé, car il n'y a pas d'argent pour la publication immédiate.

M. Perrier parle de la protection des signaux géodésiques ; il dit que le seul moyen trouvé jusqu'ici efficace, consiste à enfoncer des repères dans le sol, et à les noyer dans une fondation en maçonnerie. M. Perrier dit que la conservation des anciens repères de Delambre est impossible ; tous les ans, il en disparaît un certain nombre.

MM. Perrier et Bouquet de la Grye parlent des signaux géodésiques de la frontière franco-espagnole.

Le Serdar de Bombay écrit au Bureau pour lui demander la Connaissance des temps aussitôt qu'elle paraît ; on décide de faire droit à cette demande.

On discute sur les essais faits à l'observatoire de Genève pour voir la nébuleuse de Maïa avec un instrument d'assez faible ouverture ; on parle à ce sujet de [barré : la nébuleuse de [mot illisible]] l'oculaire de M. Soret.

M. Cornu dit que la question du polissage des surfaces joue un rôle capital dans la qualité des objectifs ; en mettant entre les deux lentilles quelques gouttes de beaume, on peut éliminer des causes perturbatrices provenant des 2 surfaces internes.

On s'occupe de la question des décorations ; on avait décidé d'attendre M. Faye avant de prendre un parti ; M. Faye ne s'étant pas prononcé, et devant être absent encore pendant plusieurs semaines, le Bureau décide, sur la proposition de M. Bouquet de la Grye, d'adjoindre au vice-président et au secrétaire le membre le plus âgé, l'amiral Pâris. Le Bureau ainsi complété se réunira lundi, et prendra une décision.

M. d'Abbadie dit que M. W. Thomson a présenté récemment à la Société royale d'Edimbourg un appareil portatif pour mesurer la gravité ; la partie essentielle de l'instrument est un ressort.

M. d'Abbadie dit ensuite que, pour faire tourner le dôme de la grande coupole de l'Observatoire Lick, M. Grub [Grubb] propose [barré : veut] d'employer une presse hydraulique gouvernée par l'électricité.

[texte reporté en bas de page : il y a 4 presses hydrauliques dans le système de Grub pour les divers mouvements à réaliser.]

M. Loewy dit qu'on avait étudié autrefois un projet analogue pour l'Observatoire de Paris, mais qu'on ne s'y était pas arrêté.

On revient sur la question de la collection egyptienne de la Connaissance des temps ; son prix, après discussion, est jugé compris entre 2500^f et 3000^f ; M. Tisserand préparera un projet de lettre au Ministre pour la prochaine séance.

La séance est levée à cinq heures.

Le secrétaire,

F. Tisserand