Titre | Séance du 9 juin 1886 - Bureau des Longitudes |
Créateur | Bouquet de La Grye, Anatole (1827-1909) |
Contexte | Volume 1886-1890 |
Date | 1886-06-09 |
Contributeur | Mouchez, Ernest (1821-1892); Loewy, Maurice (1833-1907); Cloué, Georges Charles (1817-1889); Abbadie, Antoine d' (1810-1897); Fizeau, Hippolyte (1819-1896); Bonnet, Ossian (1819-1892); Bouquet de La Grye, Anatole (1827-1909); Pâris, Edmond (1806-1893); Janssen, Pierre Jules César (1824-1907); |
Identifiant | O1886_1890_029 |
Format | 22 x 34,9 cm; image/jpeg; |
Éditeur | Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine); |
Droits |
CC BY-SA 3.0 FR |
Type | Manuscrit; Text; Procès-verbal; |
Description |
Séance du 9 juin 1886 Bureau des Longitudes Présidence de M. Fizeau Le Procès verbal de la séance précédente est lu et adopté. Le secrétaire donne lecture des pièces de la correspondance [renvoi en bas de page : lettre ministérielle accordant une gratification de 200f à M. Guillot ; lettre [de de ?] M. [mot illisible] demandant des renseignements sur les éclipses [mot barré] visibles [au au ?] pour l'année 1886] et met sur le bureau les brochures envoyées par les sociétés savantes. M. Fizeau expose à propos d'une communication faite à l'académie des observations relatives à l'immobilité de l'éther. Les expériences qu'il a faites [barré : avec Arago] ont montré que l'éther est indépendant des corps ; cette conclusion a paru au moment où elle a été formulée assez singulière pour n'être accueillie que sous toutes réserves par les physiciens et par les chimistes, [mots barrés] Fresnel avait bien indiqué cette indépendance comme possible mais [barré : il] ses formules s'appliquaient aux deux cas de la liberté ou non et il n'avait rien adopté sur le fond même de la question. [barré : M.] Fresnel [barré : en réalité] puis M. Babinet n'avaient en effet rien trouvé pour l'aberration à la surface de la terre. [barré : Babinet] M. Arago avait eu également des résultats négatifs lorsqu'il a voulu employer des franges. Deux mémoires de M. Mascart n'avaient apportés que peu de lumière sur ce sujet attendu que le premier concluait à l'existence d'une légère déviation et que dans le second il indiquait que ce déplacement se confondait [avec ?] les erreurs d'observation. M. Michelson a repris cette question de l'immobilité de l'éther étudiée au moyen des déplacements de franges et toutes ses observations ont montré que [barré : l'immobil] M. Fizeau avait raison. L'éther d'un autre côté n'a pas montré de résistance dans le mouvement des comètes et des planètes, il passe [donc librement ?] [mot barré] même dans les corps qui se déplacent avec une vitesse de 28 kil. par seconde. Ce fluide peut être considéré comme le type de l'espace des géomètres, il a [barré : de] de la masse puisqu'il transmet des vibrations mais sa résistance est nulle. Sur une question de M. d'Abbadie M. [Fizeau ?] ajoute que la vitesse de propagation de la lumière peut être représentée par la formule K √(elast./Densité) ; cela est vérifié pour l'hydrogène pour l'acide carbonique et pour l'eau ou pour [barré : l'ét] l'éther cela conduirait à une élasticité un million de fois plus grande que celle de l'air et a une densité un million de fois plus petite hypothèse bien singulière Sur une observation de M. Janssen [barré : émettant quelques] faisant remarquer qu'il est également très singulier que l'on soit conduit à des doutes sur [barré : l'existence réelle des vibrations] [barré : la] vitesses énormes de vibration de l'éther, M. Fizeau [dit ?] que pourtant [barré : dit] que la théorie des ondulations est aujourd'hui basée sur des faits concluants et que d'ailleurs la théorie de l'émission n'a pu être qu'écartée à la suite des déterminations de la vitesse de la lumière dans l'air et dans l'eau. M. d'Abbadie demande pourquoi la lumière s'éteint à son passage dans du gaz [mot illisible] chauffé M. Fizeau répond que c'est par un phénomène d'absorption qui n'a point de rapport avec la théorie des ondulations. Maintenant revenant sur la question générale M. Fizeau explique pourquoi l'eau en mouvement parait entrainer l'éther et non l'air. On a pourtant donné à l'air des vitesses considérables sans avoir aucune perception de cet entrainement M. d'Abbadie demande si M. Fizeau admet la conclusion tirée par M. [mot illisible] d'expériences particulières. [barré : M. Fizeau] Ce dernier répond que le cas n'est pas applicable et que les réfractions trouvées sont accidentelles et multiples, [barré : M. Janssen a fait des observations dans ce sens mais elles n'ont pas de corrélation directe avec la mobilité de l'éther] La séance est levée à 5h½ Le Président Le secrétaire A Bouquet de la Grye |
Type de document | Procès-verbal |
Président de la séance | Fizeau, Hippolyte (1819-1896) |
Transcripteur | Muller, Julien |
Collection | Volume 1886-1890 |
Citer ce document | “Séance du 9 juin 1886 - Bureau des Longitudes”, 1886-06-09, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 23 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/4146 |
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