Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Séance du 30 juin 1886

Titre Bureau des Longitudes - Séance du 30 juin 1886
Créateur Tisserand, Félix (1845-1896)
Contexte Volume 1886-1890
Date 1886-06-30
Contributeur Loewy, Maurice (1833-1907); Fizeau, Hippolyte (1819-1896); Tisserand, Félix (1845-1896); Bonnet, Ossian (1819-1892); Mouchez, Ernest (1821-1892); Abbadie, Antoine d' (1810-1897); Cloué, Georges Charles (1817-1889); Cornu, Alfred (1841-1902); Perrier, François (1835-1888); Bouquet de La Grye, Anatole (1827-1909);
Identifiant O1886_1890_032
Format 19,3 x 31,1 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes – Séance du 30 Juin 1886.

Présidence de M. Fizeau.

Le Procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-rendus N° 25

Bullet. admin. N° 706

Astronom. Nachr. N° 2735

Kundmachungen de Pola, Cahier 4

Mittheilungen des Seewesens, Nos 6 et 7

Publicat. de l'Institut géodésique Prussien : Übersicht der Arbeiten… 1886.

Le Ministre informe le Bureau qu’il accorde à M. Bellefontaine calculateur du Bureau une indemnité de 400f ; cette somme servira à payer les frais de maladie et d’enterrement de M. Guillot.

Le Ministre écrit une autre lettre au sujet de la demande que lui a adressée le Bureau pour modifier l’arrêté ministériel du 29 Janvier 1881 ; le Ministre propose de faire d’autres modifications de nature à faire cadrer l’arrêté avec les crédits inscrits au Budget. M. Loewy explique qu’il s’agit <simplement> de changer de place certains articles du Budget ; il y a lieu de le faire définitivement.

L’affaire est renvoyée à la commission de comptabilité.

M. Loewy dit ensuite que le Ministère désirerait que, pour les calculateurs, il n’y eût plus de saut brusque de 2000f d’une classe à la suivante.

M. l’Amiral Cloué approuvera cette réforme qu’autrefois il avait proposée lui-même, trouvant excessif le passage de 2000f à 4000f.

A propos de la correspondance, M. Fizeau demande si les Américains qui trouvent actuellement un grand nombre de comètes, emploient des moyens perfectionnés pour découvrir ces astres. M. Loewy et M. Tisserand expliquent [barré : qu’en nombre de] qu’en Amérique, le nombre de ceux qui se consacrent à ces recherches a augmenté, et qu’ils se servent d’instruments d’une plus grande ouverture que par le passé.

On parle de la proposition votée par l’Académie sur la demande de d’Abbadie, pour rendre obligatoire dans les Comptes-Rendus l’emploi du système métrique.

M. Fizeau fait remarquer que cette obligation existait d’une manière générale, en vertu d’une loi votée en 1832, sur la proposition de M. Mathieu.

M. Loewy entretient le Bureau de ses dernières recherches sur la détermination des réfractions. Il rappelle que, dans l’ancienne méthode, pour déterminer la constante de la réfraction, on observait la différence des distances zénithales de deux étoiles, au passage supérieur, puis au passage inférieur ; la première méthode de M. Loewy revient à cela ; seulement, elle permet de faire dans le même temps un nombre beaucoup plus considérable de déterminations de la constante de la réfraction. Mais, en opérant ainsi, on suppose connue la loi de la réfraction ; dans sa dernière méthode, M. Loewy arrive à déterminer directement les réfractions, sans supposer aucune loi ; il pourra aussi obtenir l’influence de la température et de la pression sur les réfractions.

M. Bonnet qui a étudié les questions à la demande de M. Loewy dit que, quand dans la seconde méthode, on observe les 2 étoiles sur un même cercle vertical, ce cercle doit être celui du maximum d’élongation de l’une des étoiles, si l’on veut pouvoir les observer ensuite sur un même almicantara.

M. l’Amiral Mouchez offre au Bureau une brochure de M. Gill, contenant les observations géodésiques récentes faites au Cap.

M. d’Abbadie offre au Bureau 2 brochures de M. Christie, relatives au changement de l’origine du jour astronomique.

M. le Colonel Perrier offre au Bureau et à chacun de ses membres le tome 12 du Mémorial du Dépôt de la Guerre ; il contient les travaux commencés en 1870 sur la nouvelle méridienne de France.

M. Perrier donne des détails sur les observations des signaux pendant la nuit ; elles sont excellentes, peuvent être faites chaque nuit pendant 3 ou 4 heures consécutives, tandis que dans toute une journée, on trouvait à grand peine une heure seulement pour avoir des observations médiocres.

M. Fizeau dit que les observations de jour seraient très améliorées, si l’on employait deux lunettes pour les signaux ; on a là des conditions de symétrie que ne présentent pas les miroirs <imparfaits>, et on peut avoir de bonnes images.

M. Perrier dit qu’il s’est servi de ces lunettes pour ses observations de nuit, pour la jonction de l’Espagne et de l’Algérie, il a employé un objectif de 0m,20 qui lui donnait plus de lumière qu’un réflecteur de 0m,30.

<M. Perrier a dû donner aux crayons électriques une inclinaison convenable.>

M. Perrier parle ensuite de son intention de mesurer une petite base de 2 kilomètres.

Il dit que, dans le calcul des triangles, il a reconnu qu’on pouvait admettre que tous les angles mesurés autour d’un même point avaient la même erreur probable ; il en résulte une grande simplification.

M. Fizeau parle des variations réelles de longueur que peut présenter, suivant les saisons, une base géodésique, surtout quand elle se trouve sur un terrain argileux, et des changements de position des signaux par le fait de la température ou de l’humidité.

M. Perrier dit qu’à l’étranger on a mesurée une même base deux fois, dans des conditions différentes ; on n’a pas trouvé de variations sensibles.

M. Fizeau remercie M. Perrier pour l’ouvrage important qu’il vient d’offrir au Bureau.

M. d’Abbadie demande à M. Perrier si l’on mesure une base dans les deux sens.

M. Perrier répond qu’on ne l’a pas encore fait en France, mais que cela a déjà été réalisé à l’étranger.

M. Bouquet de la Grye dit que les repères géodésiques pouvant se déplacer quelque peu, les calculs fastidieux de la compensation des erreurs sont à peu près inutiles, et peuvent être supprimés.

La séance est levée à 5 heures. 

Le secrétaire,

F. Tisserand

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Fizeau, Hippolyte (1819-1896)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1886-1890
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Séance du 30 juin 1886”, 1886-06-30, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 24 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/4149

Item Relations

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