Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Séance du jeudi 15 juillet 1886

Titre Bureau des Longitudes - Séance du jeudi 15 juillet 1886
Créateur Tisserand, Félix (1845-1896)
Contexte Volume 1886-1890
Date 1886-07-15
Contributeur Tisserand, Félix (1845-1896); Abbadie, Antoine d' (1810-1897); Mouchez, Ernest (1821-1892); Loewy, Maurice (1833-1907); Bonnet, Ossian (1819-1892); Janssen, Pierre Jules César (1824-1907); Cornu, Alfred (1841-1902); Pâris, Edmond (1806-1893); Fizeau, Hippolyte (1819-1896); Bouquet de La Grye, Anatole (1827-1909); Perrier, François (1835-1888);
Identifiant O1886_1890_034
Format 17 x 24,7 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes – Séance du Jeudi 15 Juillet 1886.

Présidence de M. Fizeau.

Le Procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. 

Le Bureau reçoit :

Comptes-rendus, N° 1

Bullet. administr. N° 708

Bullet. astronomique, N° de Juin

Astron. Nachr. N° 2737

Annales de l’Observatoire de San Fernando ; 1885, Part. 2.

Bullet. météorologique mexicain, Nos 134-140.

A propos d’un passage de la correspondance imprimée, M. d’Abbadie dit que Smithen avait proposé il y a 80 ans, en Angleterre, d’employer la toupie pour avoir l’horizon à bord des navires ; la chose n’avait pas été trouvée pratique.

On analyse un article de M. Lohse de Potsdam, sur la photographie stellaire ; cet astronome propose de remplacer la croisée de fils sous la quelle on maintient constamment une étoile pendant toute la pose, par un anneau au centre duquel l’étoile devra rester. M. Janssen dit qu’il avait déjà employé ce procédé pour photographier une comète.

M. Lohse dit ensuite qu’il se propose de supprimer le chercheur qui accompagne jusqu’ici les appareils photographiques ; on règlera en se servant d’une partie de la plaque photographique qui sera inutilisée pour le reste, et à travers laquelle on regardera les étoiles. M. Tisserand dit que cela avait été proposé il y a quelque temps déjà au Conseil de l’Observatoire, pour le grand équatorial coudé.

M. Bouquet de la Grye pense qu’avec des fils très fins on aurait plus de précision qu’avec une petite fenêtre ronde ; il rappelle que quand on pointe une étoile en cherchant à la mettre à égale distance de 2 fils parallèles, on ne peut pas abaisser l’erreur au dessous du 1/20 de l’intervalle des fils.

M. Cornu dit que quand il s’agit de la précision d’un pointé il faut distinguer si l’objet est brillant ou faible ; les conditions sont très différentes. Quand on observe un objet très faible avec des fils trop noirs, on ne voit rien ; il faut dans ce cas un réticule aussi fin que possible.

M. Fizeau fait remarquer que c’est là un effet physiologique.

M. Janssen dit que quand on observe le spectre d’une nébuleuse, on distingue beaucoup de détails, quand on n’introduit pas de lumière étrangère ; tout disparaît dès qu’on éclaire l’échelle.

A ce propos, M. Bouquet de la Grye cite une remarque qu’il a faite souvent. Quand on fait des pointés sur des objets <terrestres> à peine visibles, on ne les voit que quand on fait mouvoir la lunette ; ils disparaissent si elle est fixe.

M. Fizeau dit que c’est encore un effet physiologique, qui est variable avec les observateurs ; à l’œil nu, on ne voit pas certains amas d’étoiles quand on veut les fixer ; on les voit en regardant de côté, et déplaçant l’œil.

M. Janssen dit que, dans ses études sur le spectre d’absorption de l’oxygène, pour observer les bandes très faibles, il produit toujours un déplacement, ce qui les rend plus visibles ; il dit que la cause de ces effets est la fatigue très rapide de la rétine au point frappé par la lumière.

M. Bouquet de la Grye dit qu’il attend des livres provenant de l’Ecole d’hydrographie du Croisic, qui vient d’être supprimée ; on pourra voir alors si on pourra trouver quelques unes des années de la Connaissance des temps que M. Bischoffsheim demande pour l’Observatoire de Nice.

M. le Colonel Perrier dit qu’il a reçu de Madame Laugier la Connaissance des temps de 1688.

M. Fizeau pense qu’on pourrait insérer dans l’Annuaire les signes officiels du dollar et de la livre sterling.

M. Perrier dit qu’on pourrait mettre aussi certains signes particuliers employés en Angleterre pour les unités de longueur.

M. Cornu rend compte des expériences qu’il vient de faire à l’observatoire sur 2 pendules de Lepaute et de Berthoud, que M. Mouchez a bien voulu lui confier, pour appliquer sa nouvelle méthode de synchronisation. Il a éprouvé d’abord quelques difficultés provenant de ce qu’il avait employé pour les contacts du platine dur, contenant 10/100 de cuivre ; il a employé ensuite du platine pur ; depuis 15 jours, le synchronisme se maintient, bien qu’on ait placé sur le balancier de l’un des pendules des petits poids additionnels qui l’auraient fait avancer ou retarder de 20 secondes par jour.

M. Cornu remercie M. Mouchez.

M. Cornu ajoute que, dans ces expériences, il a introduit dans le circuit un condensateur qui empêche les étincelles d’induction de se produire.

M. Bouquet de la Grye donne lecture de la lettre qui a été adressée ces jours derniers au Ministre, au nom du Bureau, relativement aux modifications demandées dans la disposition du Budget.

La séance est levée à 4h¾.

Le secrétaire,

F. Tisserand

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Fizeau, Hippolyte (1819-1896)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1886-1890
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Séance du jeudi 15 juillet 1886”, 1886-07-15, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 29 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/4151

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