Bureau des Longitudes - Séance du 8 septembre 1886

Bureau des Longitudes – Séance du 8 Septembre 1886.

Présidence de M. Fizeau.

Le Procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-rendus N° 9

Bullet. administr N° 716

Wochenschrift, N^os 32-35

Observatory, N° 114

Ciel et Terre, N° 13

Circul. de Berlin, N° 281

Astron. Nachr. N° 2743

Sirius, 9^e Cahier.

Revue maritime, Septembre

Monthly Records de Melbourne, Mars

Millosevich. – Détermination de la latitude de Rome.

A l'occasion du Procès-verbal, M. Bouquet de la Grye dit que M. [Serre ?], lieutenant de vaisseau, vient d'envoyer un travail qui confirme celui de M. Caspari ; il n'y a pas entre les longitudes correspondantes de différences supérieures à 2 secondes.

M. le Colonel Perrier demande si les points fondamentaux aux quels on va en rattacher d'autres par le [barré : télégraphe seront] transport du temps seront déterminés par le télégraphe ; M. Bouquet de la Grye répond affirmativement.

M. l'Amiral Mouchez donne lecture d'une lettre de M. Perrotin ; la grande lunette est montée ; M. Struve est à Nice ; les images sont bonnes, et la définition excellente ; autour des images des belles étoiles, il y a bien quelques rayons <plus ou moins> [barré : non] symétriques ; mais cela paraît tenir à ce que l'objectif est un peu trop serré dans sa monture.

M. Fizeau demande si l'objectif avait été essayé à Paris avant d'être envoyé à Nice.

M. Mouchez ne le pense pas ; MM. Henry n'avaient pas les moyens pour étudier l'objectif sur le ciel même.

M. Tisserand demande à M. Perrier s'il a entendu dire que l'association géodésique internationale devait tenir une séance cette année dans le courant de septembre.

M. Perrier répond qu'il n'a rien appris à ce sujet ; il fait remarquer que du reste, presque tous les membres de l'association vont se trouver réunis à Paris pour la question du mètre.

M. Fizeau parle des mètres [barré : des H] que possèdent aujourd'hui les savants hollandais ; ils sont excellents.

M. Perrier dit qu'effectivement ils différent extrêmement peu de ceux qui ont été construits depuis ; en réponse à M. Fizeau qui avait dit qu'il fallait à tout prix conserver ces mètres, M. Perrier pense qu'on les acceptera.

M. Fizeau rappelle qu'il a fait les déterminations relatives aux coefficients de dilatation des étalons anglais, américains et hollandais. M. Perrier dit que dans un an la méridienne de France sera terminée ; il s'occupe de déterminer les latitudes extrêmes pour en conclure l'amplitude ; pour affranchir les latitudes des incertitudes qui existent encore sur les déclinaisons des étoiles, on observera les mêmes étoiles [barré : à Paris] dans les diverses stations.

M. Perrier annonce ensuite au Bureau qu'on va faire une grande expédition pour prolonger en Algérie la méridienne jusqu'à Lagouat [Laghouat] ; le matériel est déjà parti. A ce propos, M. Perrier parle des signaux de nuit qui sont excellents ; il [barré : a demandé] espère le faire constater dans une station par M. Wittram, [mot barré] astronome de l'observatoire de Poulkova [Poulkovo], qui est en ce moment à Paris.

La séance est levée à 4^h½.

Le secrétaire,

F. Tisserand