Bureau des Longitudes - Séance du 29 décembre 1886

Bureau des Longitudes – Séance du 29 Décembre 1886.

Présidence de M. Faye.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-rendus N° 25

Bullet. admin. N° 732

Ciel et Terre, N° 20

Bulletin géodynamique N^os 22-24

Norske-Nordhaus Expedition, XVI.

Le Ministre informe le Bureau qu'il le recevra vendredi prochain 31 Décembre à 2 heures, [au crayon de papier : à l'occasion de la nouvelle année.]

Par une seconde lettre, le Ministre dit que la souscription pour l'érection de la statue d'Arago doit garder un caractère personnel, et qu'il n'est pas possible de prélever sur les fonds du Bureau, dans ce but, une somme de 500^f.

Par une troisième lettre, le Ministre met à la disposition du Bureau une somme de 27333^f,33 représentant les 2 premiers douzièmes du Budget pour 1887.

Une lettre transmettant une demande du chargé d'affaires de la Belgique à Paris au sujet de renseignements géodésiques pour la jonction du réseau belge au réseau français, est renvoyée à l'examen de M. le Colonel Perrier.

Le Ministre de la Marine demande pour l'Ecole Navale les Tomes 2 et 3 des Annales du Bureau ; on répond au Ministre que ces volumes seront envoyés immédiatement. [en marge : mot barré]

Au sujet de l'omission d'une carte d'éclipse dans la Connaissance des temps <de 1887> M. Gauthier-Villars écrit qu'il a pris des renseignements pour savoir si les exemplaires où cette erreur a été commise étaient nombreux ; il a su par M. de Bernardières que sur les 110 exemplaires du Borda, 2 seulement ne contiennent pas la carte en question. M. Gauthier-Villars propose une réduction qui sera jointe aux exemplaires restant, pour prévenir les lecteurs ; cette rédaction est adoptée après discussion, et on en informe M. Gauthier-Villars.

M. Faye donne lecture d'une circulaire de l'Association géodésique internationale par laquelle on demande si l'on a quelque chose à ajouter au rapport lu dans la session de Berlin ; la circulaire est renvoyée à l'examen de M. Perrier.

M. Faye demande s'il n'y aurait pas lieu de parler au Ministre dans la réception de vendredi de la solution à donner à la participation de la France à l'Association géodésique, et de la cession de l'Observatoire de Nice.

M. Perrier fait remarquer que si la première de ces questions n'avait pas reçu une solution, il serait impossible de recevoir l'Association à Nice à l'automne prochain.

A la suite d'une remarque faite par M. l'Amiral Cloué, on décide d'indiquer seulement ces questions <au Ministre>, en annonçant qu'on lui demandera prochainement une audience pour les traiter plus à fond, en même temps qu'on lui présentera la Connaissance des temps. [au crayon de papier : M. Faye prie M. le Vice Président d'en parler, si en raison de son cours de l'Ecole Polytechnique, il ne peut être présent.]

A propos du récent travail de M. Folie sur la nutation diurne, M. Loewy dit qu'il est arrêté pour conclure la correction définitive de l'ascension droite de la Polaire ; les moyennes annuelles des observations faites à l'observatoire présentent des désaccords surprenants.

M. Tisserand dit que les observateurs ont changé, et que leurs erreurs personnelles ont pu jouer un rôle important.

A ce propos, on parle des mires ; M. Perrier dit qu'il conseillera à M. Bischoffsheim d'en mettre une au nord de l'observatoire de Nice, dans les montagnes, à une grande distance.

M. Perrier dit ensuite que M. Trépied ayant choisi définitivement l'emplacement de son observatoire, un officier l'a rattaché au réseau géodésique ; tout récemment, on a échangé des signaux entre Alger et Ghardaïa ; on en pourra conclure d'une façon assez précise la longitude du Ms'ab [M'zab].

M. Bouquet de la Grye parle d'un article publié par M. Pritchard dans les Proceedings de la Société Royale ; il en résulte qu'on pourrait avoir assez exactement les grandeurs des étoiles par la photographie, sauf pour les étoiles rouges.

M. Cornu qui a lu l'article prévoit des difficultés dans la pratique, car sur un cliché, une étoile est représentée par une sorte de nébuleuse, et l'on ne sait où s'arrêter.

M. Janssen donne quelques détails sur un autre procédé qu'il avait imaginé pour le même but, en photographiant les étoiles en dehors du foyer de l'objectif, et tenant compte de la durée de pose. [au crayon de papier : La séance est levée à 5 heures.]

Le secrétaire,

F. Tisserand