Bureau des Longitudes - Séance du 19 janvier 1887

Bureau des Longitudes – Séance du 19 Janvier 1887.

Présidence de M. Faye.

Le Procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-rendus, N° 2

Bullet. admin. N° 734

Bullet. astron. N° de Décembre

Revue maritime N° de Décembre

Astr. Nachr. N° 2766

Rapport sur l'observat. Naval de Washington

Bullet. de l'Acad. de Petersbourg, T. 30, N° 4, et T. 31, N° 2

Mém. De l'Acad. de Petersbourg, T 34, N^os 5 et 6.

M. Bischoffsheim écrit pour demander des instructions précises pour la mire lointaine de l'observatoire de Nice.

M. le Général Perrier dit que M. Desforges [Defforges] doit aller à Nice dans un mois pour choisir un emplacement pour une station où l'on fera des expériences sur le pendule ; il pourrait aller en même temps avec M. Perrotin [barré : chois pour] déterminer l'emplacement de la mire.

M. Fizeau pense qu'il vaudrait mieux installer un collimateur à réflexion analogue à celui qui a servi <d'abord [en marge : [à ?] M. Fizeau entre Suresnes et Montmartre et ensuite] et ensuite> à M. Cornu entre l'Observatoire et Montléry [Montlhéry] <(23 kilomètres)> ; la source de lumière serait dans ce cas placée à l'Observatoire de Nice, à une petite distance de la lunette méridienne.

M. Cornu fait au tableau un croquis du collimateur qui, pour ne rien gêner, pourrait être placé à côté de la lunette méridienne et dans la même salle.

M. Faye [barré : demande à] prie M. Cornu de faire un projet qu'il soumettra au Bureau, après quoi on répondra à M. Bischoffsheim.

MM. Bouquet de la Grye et Perrier disent qu'on pourrait faire en même temps des expériences sur les deux systèmes proposés.

M. Loewy demande que l'on remplace l'inscription "Bureau des Longitudes" placée au dessus de la porte d'entrée par une autre plus apparente.

M. Fizeau pense que l'on pourrait faire mettre une plaque de marbre avec des lettres dorées.

M. Faye parle du service des chronomètres à l'observatoire de Washington ; il résulte du rapport du Directeur qu'on a beaucoup de peine à éviter l'oxydation du ressort spiral, sous l'influence de l'humidité.

M. Bouquet de la Grye dit qu'en France on n'a plus à redouter cet inconvénient, parce qu'on fait maintenant les ressorts en palladium, au lieu de les faire en acier.

M. Fizeau pense qu'on pourrait essayer des alliages de platine et d'iridium, qui n'absorberaient pas l'hydrogène, comme le fait le palladium.

On parle de l'influence de l'humidité sur la marche des chronomètres ; M. Winnerl disait qu'un peu d'humidité leur est nécessaire.

M. Bouquet de la Grye fera faire des expériences à ce sujet. On parle ensuite des boules employées dans un grand nombre de ports à l'étranger pour donner le temps aux navires.

M. Faye regrette qu'on n'ait rien installé de pareil dans nos ports <de commerce>, et en particulier à Marseille.

M. l'Amiral Mouchez rappelle qu'il a proposé d'envoyer l'heure à tous les ports ; les autorités municipales ont reculé presque toutes devant la dépense annuelle de 250^f à payer au télégraphe ; Rouen, le Hâvre et Nantes sont les seules villes qui aient consenti.

M. Bouquet de la Grye expose le peu de précision que donne la chute d'une boule : il dit que M. Hatt étudie en ce moment un système de jalousies qui, passant brusquement du blanc au noir, donneraient quelque chose de plus facile à observer.

M. Bouquet de la Grye dit que le Directeur de l'Hydrographic Office anglais lui a demandé que deux récifs du Pacifique portent désormais les noms de Diana et de Bougainville, en l'honneur du grand navigateur français.

La séance est levée à 5 heures.

Le secrétaire

F. Tisserand