Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Séance du 23 mars 1887

Titre Bureau des Longitudes - Séance du 23 mars 1887
Créateur Tisserand, Félix (1845-1896)
Contexte Volume 1886-1890
Date 1887-03-23
Contributeur Tisserand, Félix (1845-1896); Loewy, Maurice (1833-1907); Mouchez, Ernest (1821-1892); Abbadie, Antoine d' (1810-1897); Fizeau, Hippolyte (1819-1896); Bonnet, Ossian (1819-1892); Faye, Hervé (1814-1902); Perrier, François (1835-1888); Cloué, Georges Charles (1817-1889); Bouquet de La Grye, Anatole (1827-1909); Janssen, Pierre Jules César (1824-1907); Cornu, Alfred (1841-1902);
Identifiant O1886_1890_074
Format 17,2 x 24,7 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes – Séance du 23 Mars 1887.

Présidence de M. Faye.

Le Procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-rendus N° 11

Bullet. adm. N° 743

Nature – N° 907

Monthly Notices N° 4

Ciel et Terre N° 2

Circulaires de Berlin N° 293

Monthly Record de Melbourne, Septembre

Coast and geodesic survey, 1885 Part. 1 et 2.

Le Ministre de l'Instruction Publique annonce l'arrivée de la collection de la Connaissance des temps qui provient du Caire, et qui comprend 188 années, depuis la fondation en 1679 jusqu'à 1866.

M. le Président remercie M. d'Abbadie qui a été le promoteur de cette affaire.

On écrira aussi à Vidal Bey pour le remercier des 2 volumes qu'il a offerts au Bureau.

M. d'Abbadie demande pourquoi en géodésie on n'a pas égard à la correction de température pour le terrain sur lequel on mesure une base, tandis qu'on le fait avec tant de soin pour les règles.

M. Faye répond que la dilatation des terrains n'est pas appréciable ; de plus, tous les angles du réseau restent les mêmes quelle que soit la température.

M. Fizeau, qui a attiré déjà l'attention sur la variabilité des bases, dit que la température n'est pas la chose essentielle, quand il s'agit, non de roches massives, mais de terrains de transport ; c'est l'état d'humidité qui joue le rôle principal, [barré : cet effet] sans cependant que cela produise des effets bien sensibles. Néanmoins il faut y avoir égard dans le choix des bases et des signaux géodésiques.

M. d'Abbadie demande si l'on a déjà mesuré une base en été et en hiver.

M. Faye dit que cela n'a pas été fait ; mais il ajoute que les extrémités de la base sont enfoncées à 1 mètre ½ ou 2 mètres dans le sol, et que les variations de la température les atteignent peu.

M. le Général Perrier dit que, dans la province d'Oran on a mesuré un segment de base à deux époques entre lesquelles il s'était produit des fissures dans le sol, sous l'influence de la chaleur ; pour une longueur de 2500 mètres <[mot illisible]>, on a trouvé deux nombres égaux à 0m,01 près.

M. d'Abbadie [barré : propose] demande si le Bureau voudrait insérer dans le t. IV des Annales, les observations magnétiques qu'il a faites dans son récent voyage.

M. Loewy dit que cela complètera très bien le volume, et l'insertion est décidée.

M. Bouquet de la Grye pense qu'on pourrait mettre aussi dans l'Annuaire quelques uns des résultats de M. d'Abbadie.

Cette nouvelle proposition est renvoyée à la Commission de l'Annuaire.

M. Faye dit qu'il avait présenté en son temps à l'Académie l'Annuaire de 1887, mais qu'aucune note n'avait paru à ce sujet dans les Comptes-rendus ; il a réparé cet oubli lundi dernier.

M. Faye pense qu'il y aurait lieu d'insérer dans l'Annuaire les capacités calorifiques.

M. Cornu répond que la Commission y a pensé, mais pas pour 1888. M. Fizeau dit qu'on pourrait y joindre les coefficients d'élasticité, qui ont été demandés. On pourrait mettre une page pour chacune des séries.

M. Bouquet de la Grye parle des observations du marégraphe de Marseille, à propos du récent tremblement de terre ; le niveau moyen n'a pas éprouvé de variation correspondante, bien que la distance entre Marseille et Nice ne soit pas très grande.

M. Cornu dit que ce résultat peut se concevoir, en faisant intervenir les nœuds et les ventres [en marge : observés déjà dans les oscillations des lacs] ; Marseille se serait trouvée à un nœud.

M. l'Amiral Mouchez dit que l'endroit de toute la Méditerranée où un marégraphe serait le mieux placé serait à Sfax ou à Gabès, car les marées y sont les plus grandes.

M. Mouchez demande que l'on ajoute dans l'Annuaire aux documents relatifs aux marées quelques lignes donnant l'heure et la hauteur du mascaret.

M. Bouquet de la Grye dit qu'on doit mettre dans le prochain Annuaire des marées l'heure <théorique> du mascaret à Caudebec ; on pourrait le faire aussi dans l'Annuaire du Bureau.

Répondant à la première question de M. Mouchez, M. Bouquet de la Grye dit qu'un marégraphe a été installé l'an dernier à Gabès.

On s'occupe de l'emploi du reliquat de 3930f provenant de l'exercice 1886 ; il sera consacré aux calculs de la Connaissance des temps.

M. le général Perrier demande que, [barré : tous] le premier mercredi de chaque mois, on mette sous les yeux du Bureau un résumé de la comptabilité contenant : le crédit voté, les créances payées et les dépenses engagées.

M. Faye appelle l'attention du Bureau sur les dessins des enregistreurs magnétiques de Greenwich, reproduits dans "la Nature" ; le tremblement de terre du 23 Février y est très nettement accusé.

La séance est levée à 5 heures.

Le secrétaire,

F. Tisserand

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Faye, Hervé (1814-1902)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1886-1890
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Séance du 23 mars 1887”, 1887-03-23, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 19 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/4190

Item Relations

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