Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Séance du 11 janvier 1888

Titre Bureau des Longitudes - Séance du 11 janvier 1888
Créateur Tisserand, Félix (1845-1896)
Contexte Volume 1886-1890
Date 1888-01-11
Contributeur Tisserand, Félix (1845-1896); Abbadie, Antoine d' (1810-1897); Mouchez, Ernest (1821-1892); Loewy, Maurice (1833-1907); Faye, Hervé (1814-1902); Fizeau, Hippolyte (1819-1896); Pâris, Edmond (1806-1893); Bouquet de La Grye, Anatole (1827-1909); Cloué, Georges Charles (1817-1889); Cornu, Alfred (1841-1902); Bonnet, Ossian (1819-1892);
Identifiant O1886_1890_123
Format 19,5 x 31,1 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes – Séance du 11 Janvier 1888.

Présidence de M. Faye.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-rendus N° 1,

Bullet. admin. N° 784,

Ciel et Terre, N° 21

Observatory, N° 132

Nature, N° 949

Monthly Record de Melbourne, Août 1889

Astr. Nachr. Nos 2820-21.

Sirius, 1er Cahier

Holetschek, Kometensystemen

Gerst – Berechnung der Speciellen Störungen

Schwarz – Orbite de (254)

Société scientifique de Mexico, N° 5.

Le Bureau des Longitudes a présenté ce matin <ses publications> au Président de la République. A propos du procès-verbal, M. Bouquet de la Grye dit qu'on pourrait étendre l'heure de Paris à l'Algérie.

M. l'Amiral Mouchez dit que l'envoi de l'heure aux villes coûtera très cher.

M. Bouquet de la Grye fait remarquer qu'il s'agit avant tout de faire décider que l'heure légale sera dans toute la France l'heure de Paris que les villes auront <ultérieurement> plus ou moins exactement. Il dit ensuite qu'il a commencé à collationner, [barré : des doc] pour la commission, des documents sur l'unification de l'heure.

M. Cornu dit que sur la demande de M. Mouchez, il est allé à l'observatoire pour juger de l'état de la question relative à l'accident survenu dans la distribution de l'heure aux horloges de la ville le 1er Janvier dernier. Il a appris ainsi que la pendule directrice a avancé de 24 secondes environ par jour ; on avait [barré : comp] en effet comparé les pendules le samedi à 2 heures, et on s'est aperçu de la chose le [barré : lundi] <mardi> à 2 heures ; [barré : l'avance est] il y avait alors une avance totale de 77 secondes. Le fait que toutes les pendules ont suivi la pendule directrice ne prouve pas que le système de synchronisation adopté soit excellent, parce que si la perturbation de la pendule directrice est dûe à un effet de température, cet effet a pu être le même pour les pendules de la ville qui ne sont pas protégées contre les intempéries. Les balanciers de toutes ces pendules sont en sapin ; on l'a fait à cause de sa faible dilatation. Le sapin peut être excellent pour de faibles variations de température, dans une cage fermée et desséchée ; il en est tout autrement quand le sapin est soumis à des états hygrométriques variables. La pendule qui distribue l'heure à l'observatoire a été par mégarde exposée au froid intense de la nuit du 31 Décembre au 1er Janvier ; le raccourcissement du balancier produit par le froid aurait pu [barré : produire] occasionner une avance diurne de 10 secondes environ ; mais M. Cornu pense qu'il y a eu une sorte de distillation de l'humidité du balancier, ce qui aura notablement augmenté l'avance. Il faut tenir compte aussi du [barré : la dessiccation] <durcissement> des huiles <par le froid, qui> aura produit une diminution dans l'amplitude, et un changement dans le point où s'effectue le contact électrique. L'accident s'explique en somme très naturellement.

M. d'Abbadie parle des expériences du colonel Goullier [Goulier] sur la dilatation de tiges de sapin restées très longtemps en magasin.

M. Mouchez pense qu'il serait bon de joindre un agent des télégraphes à la Commission de l'unification de l'heure.

M. Faye répond que le Ministère pourra le faire quand, après avoir reçu le rapport du Bureau, il voudra nommer une commission d'exécution.

La séance est levée à 4h¾.

Le secrétaire,

F. Tisserand

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Faye, Hervé (1814-1902)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1886-1890
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Séance du 11 janvier 1888”, 1888-01-11, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 28 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/4238
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