Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Séance du 9 mai 1888

Titre Bureau des Longitudes - Séance du 9 mai 1888
Créateur Tisserand, Félix (1845-1896)
Contexte Volume 1886-1890
Date 1888-05-09
Contributeur Loewy, Maurice (1833-1907); Abbadie, Antoine d' (1810-1897); Mouchez, Ernest (1821-1892); Tisserand, Félix (1845-1896); Bouquet de La Grye, Anatole (1827-1909); Cornu, Alfred (1841-1902); Faye, Hervé (1814-1902); Bonnet, Ossian (1819-1892); Janssen, Pierre Jules César (1824-1907); Fizeau, Hippolyte (1819-1896);
Identifiant O1886_1890_145
Format 17,4 x 24,7 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes – Séance du 9 Mai 1888.

Présidence de M. Faye.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-rendus, n° 18

Bullet. adm. n° 801

Astr. Nachr. n° 2838

Circul. de Berlin n° 318

Observatory n° 133

Monthly Notices n° 3

Sirius cahier 2

Wochenschrift, nos 4-8

Revue maritime, n° de Mai

Comptes-rendus de l'Académie de Nâples, T. 2, Fascicule I.

On donne lecture d'une lettre du Ministre de l'Instruction Publique, demandant au nom du Ministre de la Guerre, le patronage du Bureau pour la longitude Paris-Greenwich.

M. Faye pense qu'on doit faire les deux opérations de concert, en les distinguant l'une de l'autre ; pour la géodésie, on emploiera de petits instruments suivant l'usage. On pourrait désigner M. Loewy pour diriger la partie scientifique ; son voyage serait payé sur les 3000f inscrits au budget pour expéditions scientifiques.

M. Cornu pense qu'il vaudrait mieux s'entendre d'abord avec les officiers du service géodésique, et discuter en séance le projet des opérations à exécuter.

M. Janssen est de l'avis de M. Cornu ; il pense en outre qu'on pourrait nommer une sous-commission chargée de conférer avec les officiers ; on donnerait ensuite des instructions au représentant du Bureau.

M. Faye trouve que, vu l'urgence, il serait préférable d'envoyer à Londres M. Loewy et M. Bassot ; à leur retour, on examinerait les bases de l'entente concertée dans ses lignes générales avec les anglais, et le Bureau donnerait des instructions définitives. M. Janssen propose de répondre au Ministre que la question est mise à l'étude et que, dans peu de jours, on lui donnera une réponse sur les voies et moyens à employer.

M. Tisserand [barré : propose de] <croit qu'on pourrait> nommer une sous-commission composée de MM. Bouquet de la Grye et Loewy qui seraient chargés d'entendre M. Bassot et de préparer un avant-projet qui serait soumis ensuite au Bureau.

Cette proposition est adoptée, et on écrit au Ministre pour l'en informer. M. Bouquet de la Grye dit qu'en réduisant les observations de latitude faites aux environs de Paris, M. Bassot trouve une variation de la latitude en chaque station, de l'été à l'hiver. Il rappelle que M. d'Abbadie a indiqué des variations de même ordre dans la latitude, comme provenant des variations de la verticale.

M. d'Abbadie dit que ces variations existent ; il cite comme preuves à l'appui des variations de 4 secondes présentées par les observations de γ Dragon avec la lunette zénithale de Greenwich ; en second lieu les observations de M. Respighi présentant des écarts de 2", et enfin ses propres observations faites avec son appareil installé à Abbadia.

M. Faye dit que la lunette zénithale de Greenwich est un instrument défectueux.

M. Loewy pense qu'une partie des écarts constatés par M. Respighi peut provenir de la difficulté de la mise au point dans les observations par réflexion.

M. d'Abbadie dit qu'il y a certainement des variations ; ainsi, le même jour, à deux instruments, il a observé le même déplacement. M. Bouquet de la Grye dit que cela pourrait peut-être s'expliquer par des phénomènes séismiques qui sont fréquents sur le versant nord des Pyrénées.

M. d'Abbadie rappelle qu'il a proposé au Bureau de faire mesurer un arc de méridien aux environs de l'équateur. On pourrait opérer au Pérou comme Bouguer et la Condamine, ou au Brésil, près de l'embouchure du fleuve des Amazones ; il paraît que les bras du fleuve sont séparés par des plateaux sur lesquels on pourrait faire les observations pour éviter les miasmes.

On ne peut songer ni à Sumatra ni à Bornéo, où la sécurité des observateurs ne serait pas assurée.

M. d'Abbadie a pensé encore au Congo français ; M. de Brazza lui a dit que près de la côte on ne trouverait pas plus de 1° à mesurer dans des conditions de salubrité acceptables ; dans l'intérieur, on pourrait trouver un arc de 4°, mais le ravitaillement de l'expédition paraissait difficile à M. de Brazza qui croyait un nombreux personnel nécessaire, tandis que 4 ou 5 observateurs suffiraient.

M. Faye pense qu'il vaudrait mieux aller au Brésil ; la description exacte du pays n'est pas faite ; elle serait facilitée par les opérations géodésiques en question, et on pourrait ainsi obtenir le concours du gouvernement brésilien.

La séance est levée à 5 heures.

Le secrétaire,

F. Tisserand

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Faye, Hervé (1814-1902)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1886-1890
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Séance du 9 mai 1888”, 1888-05-09, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 17 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/4260

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