Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Séance du 18 juillet 1888

Titre Bureau des Longitudes - Séance du 18 juillet 1888
Créateur Tisserand, Félix (1845-1896)
Contexte Volume 1886-1890
Date 1888-07-18
Contributeur Tisserand, Félix (1845-1896); Mouchez, Ernest (1821-1892); Pâris, Edmond (1806-1893); Bouquet de La Grye, Anatole (1827-1909); Abbadie, Antoine d' (1810-1897); Fizeau, Hippolyte (1819-1896); Bonnet, Ossian (1819-1892); Cloué, Georges Charles (1817-1889);
Identifiant O1886_1890_164
Format 17,2 x 24,7 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes – Séance du 18 Juillet 1888.

Présidence de M. Bouquet de la Grye.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-rendus n° 2

Bullet. adm. N° 811

Journal des savants, Avril et Mai

Bullet. astronomique, Juillet

Astron. Nachr. Nos 2847-48

Liznar. – Périodes diurne et annuelle de l'inclinaison magnétique.

Blaschke. – Equations du calcul des probabilités

Oppolzer. – Entwurf einer Mondtheorie.

Une lettre ministérielle accorde au Bureau une subvention de 500f pour l'article de M. Berthelot dans l'Annuaire, sur la Thermochimie, exercice 1887.

M. Fizeau, à l'occasion du procès-verbal, propose que les 2 ou 3 pages de renseignements sur les modifications apportées aux positions de l'Index géographique de la Connaissance des temps soient imprimées en caractère très fins.

M. Bouquet de la Grye consulte le Bureau sur les poids qu'il y a lieu d'attribuer aux diverses déterminations d'une même longitude. Pour Haïphong, on a employé des déterminations télégraphiques faites par [barré : les Américains] <un astronome anglais et un ingénieur français> ; il y a entre elles des différences inadmissibles de 2s½ qui peuvent tenir à ce que l'on n'a pas eu égard au temps de la mise en mouvement du miroir de Thomson. On a obtenu d'autre part la longitude de Haïphong par le transport du temps depuis Saïgon. Quel poids convient-il d'attribuer à ces divers nombres?

M. l'Amiral Cloué a entendu dire que les observations n'ont pas toujours été faites dans les mêmes points ; cela expliquerait peut-être une partie des erreurs.

M. Loewy pense qu'il faut donner la préférence aux longitudes télégraphiques, alors même qu'elles n'ont pas été faites avec tout [barré : le soin voulu] [au crayon de papier : la dernière exactitude.]

M. Tisserand pense que le désaccord entre deux déterminations télégraphiques semble indiquer une erreur systématique ; il serait porté à donner la préférence aux déterminations chronométriques, si toutefois ces dernières ont été vérifiées et contrôlées.

M. Fizeau dit que, quand on prend toutes les précautions nécessaires, la télégraphie est parfaite ; mais, dans le cas contraire, elle peut donner lieu à des erreurs notables. Dans ces conditions, il peut se faire que la méthode chronométrique donne de meilleurs résultats. il y aurait lieu de faire intervenir tous les nombres obtenus, en leur donnant des poids convenables.

M. Bouquet de la Grye apportera les données numériques relatives à Haïphong dans la prochaine séance ; cela permettra une discussion plus précise.

M. d'Abbadie partage l'opinion de M. Fizeau sur l'excellence des chronomètres, et même sur leur supériorité. Il fait remarquer que l'emploi des pendules dans la détermination télégraphique des longitudes suppose constante l'intensité de la pesanteur.

M. Bouquet de la Grye dit qu'on limite la durée des observations à une heure et demie au plus ; on atténue ainsi les erreurs qui proviendraient d'une variation de la gravité.

M. Loewy dit qu'on s'en affranchit par la manière dont on échange les signaux [au crayon de papier : et qu'une petite perturbation qui se confond avec le mouvement de la pendule.]

M. d'Abbadie répond que les deux pendules peuvent être influencées en même temps par la même cause.

M. Fizeau dit qu'au Dépôt de la Marine on a l'occasion de comparer constamment les chronomètres dont le moteur est un ressort aux pendules qui sont mises en marche par la gravité.

Si la gravité variait, ses variations se reporteraient sur tous les chronomètres à la fois, et seraient ainsi mises en évidence ; on n'a rien trouvé ainsi.

M. d'Abbadie dit qu'il a observé souvent le pendule, et qu'il a constaté des oscillations plus longues que les autres.

M. Bouquet de la Grye rappelle qu'il a fait au Dépôt des observations pour déterminer l'erreur d'un chronomètre, causée par la détente du ressort ; il a trouvé un effet appréciable dans les 24 heures. Il se propose d'installer dans les caves un chronomètre à poids, et de faire ainsi de nouvelles expériences.

M. Bouquet de la Grye parle ensuite des chronomètres qu'il faudrait employer sur les torpilleurs ; la masse du balancier devrait être [barré : très] faible ; cela est d'accord avec les résultats obtenus avec des chronomètres portés par des chameaux.

La séance est levée à 4h¾.

Le secrétaire, F. Tisserand

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Bouquet de La Grye, Anatole (1827-1909)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1886-1890
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Séance du 18 juillet 1888”, 1888-07-18, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 25 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/4279

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