Bureau des Longitudes - Séance du 8 août 1888

Bureau des Longitudes – Séance du 8 Août 1888.

Présidence de M. Bouquet de la Grye.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit

Comptes-rendus N° 5

Bullet. adm. N° 814

Observatory N^os 138-139

Monthly Notices N° 8

Sirius, Cahiers 7 et 8

Astr. Nachr. N^os 2850-51

Wochenschrift N^os 25-30

Monthly Records de Melbourne, Mars

Revue maritime, Août

Mittheilungen de Pola, N^os 7 et 8

Kundmachungen id. 4^e cahier

Journal des savants, Juin et Juillet

Annales de Delft, Livraison 1 et 2 du t. IV

Schiaparelli – Observations d'étoiles doubles 1875-85

Observations magnétiques de Prague, 1887

Polarforschung – 2^e partie

Saviotti – Statica grafica

Une lettre du Ministre transmet une injonction de la Cour des Comptes au sujet du traitement de M. Farcy, sur lequel la retenue de 5% n'a pas été faite depuis le 6 octobre 1883, date de la nomination. Le Ministre demande une réponse. M. Bouquet de la Grye verra M. Charme [Charmes] à ce sujet.

La Connaissance des temps de 1890 est sur le Bureau ; on parle des améliorations qu'elle contient

M. Mouchez <au sujet d'un article de l'Observatory,> dit quelques mots des résistances que rencontre en Angleterre le plan proposé par M. Gill pour la carte photographique du Ciel.

On discute, au sujet d'un article du professeur Newton sur les [barré : bolides] <météorites> ; l'auteur dit que ceux que l'on possède dans les collections avaient des mouvements directs autour du Soleil ; [barré : et des] ceux à mouvement rétrograde tombent sans doute à des heures où l'on n'observe pas.

M. Fizeau rappelle qu' [barré : on observe] <il tombe> plus d'étoiles filantes dans la seconde partie de la nuit, et c'est là qu'on observe le moins ; il doit en être de même des météorites, et à ces heures, [barré : quelques unes peuvent] <un grand nombre doivent> passer inaperçues.

M. Fizeau dit qu'on ne trouve pas de météorites dans les terrains de transport ni dans les fossiles ; on ne s'explique pas cette absence. On parle des grosses masses de Pallas, des fers météoriques mexicains, et de ceux de Nordenskiöld. M. Daubrée pense qu'elles ont une origine terrestre, et qu'elles ont été vomies en même temps que des roches éruptives. L'origine sidérale de ces grosses masses n'est pas encore démontrée.

M. Bouquet de la Grye donne lecture d'une lettre de M. Pujazon, d'où il résulte que les variations signalées dans la valeur de la longitude de San Fernando sont plus apparentes que réelles ; elles proviennent en partie du changement apporté il y a quelques années à la longitude Paris-Greenwich.

A ce sujet, M. Fizeau dit qu'avec l'adjonction du petit miroir de Thomson, la télégraphie peut n'être pas très précise ; on se trouve presque dans les mêmes conditions qu'avec les signaux de feu.

M. Bouquet de la Grye est persuadé qu'on pourrait obtenir de bons résultats avec les signaux de feu, en les rithmant [rythmant], et tenant compte de l'équation personnelle.

La séance est levée à 4 heures et demie.

Le secrétaire,

F. Tisserand