Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Séance du 3 octobre 1888

Titre Bureau des Longitudes - Séance du 3 octobre 1888
Créateur Tisserand, Félix (1845-1896)
Contexte Volume 1886-1890
Date 1888-10-03
Contributeur Fizeau, Hippolyte (1819-1896); Bonnet, Ossian (1819-1892); Mouchez, Ernest (1821-1892); Tisserand, Félix (1845-1896); Faye, Hervé (1814-1902); Loewy, Maurice (1833-1907); Cornu, Alfred (1841-1902); Pâris, Edmond (1806-1893);
Identifiant O1886_1890_176
Format 15 x 20 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes – Séance du 3 octobre 1888.

Présidence de M. Faye.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-rendus, N° 13,

Bulletin admin. N° 822,

Bullet. astronom., Septembre,

Astr. Nachr. N° 2859,

Chandler. – Catalogue d'étoiles variables

Comité des Poids et Mesures, Procès-verbaux de 1888,

Mémoires du Beau international des Poids et Mesures, T. VI

Monthly Record de Melbourne, Avril,

Bureau Veritas, Août.

M. Faye rend compte au Bureau des [barré : questions] <communications> principales qui [barré : viennent d'être] ont été faites au congrès géodésique de Salzbourg, et en premier lieu de celle faite par M. Dereccaguais [Derrécagaix] et Bassot au sujet de la méridienne de France ; il en a été déjà question au Bureau.

M. Faye parle ensuite du travail important présenté par M. Helmert au nom du Bureau central, sur les déviations de la verticale sur tout le continent européen. La base de ce travail est le premier théorème de M. Villarceau sur les attractions locales, qui est en somme le théorème de Laplace ; aussi nomme-t-on aujourd'hui en Allemagne points Laplaciens les points pour lesquels on connait les coordonnées astronomiques et géodésiques. Il y a en France un certain nombre de ces points. Il résulte des recherches de M. Helmert qu'en Europe le géoïde diffère très peu de l'ellipsoïde, de quelques mètres seulement.

On a parlé aussi à Salzbourg du nivellement général de la France ; les travaux de Bourdaloue ont été corrigés autant que possible par M. le Colonel Goullier [Goulier], et de leur comparaison avec les nivellements récents, il résulte des différences d'environ 0m,3 indiquant un affaissement sensible du sol du côté de Lille.

M. Lallemand a parlé de ses médimarimètres. M. Faye rappelle le principe de cet instrument qui ne peut enregistrer que le niveau moyen, et laisse de côté, au grand détriment de la science, les variations de niveau produites par les marées ou les vents.

Il a été aussi question de fixer une origine commune pour les altitudes des divers pays. M. Bouquet de la Grye a indiqué les raisons qui le porteraient à prendre un point de la Méditerranée. M. Faye cite un travail fait par un savant allemand qui a étudié les variations de niveau de la mer Caspienne, de la mer Noire, de la Baltique, et les a trouvées en rapport avec les conditions météorologiques [au crayon de papier : avec des périodes assez longues.] Si cette conclusion était exacte, il en résulterait qu'il ne faudrait pas placer le zéro des altitudes dans une mer ayant une communication étroite avec l'Océan, mais choisir un point de l'Océan même.

Cette question sera définitivement tranchée l'an prochain dans la réunion générale qui se tiendra à Paris.

M. Faye avait consulté au préalable M. le Ministre des Affaires Etrangères qui a répondu qu'il verrait avec plaisir la réunion se tenir à Paris.

M. Cornu annonce que les appareils destinés à la mire lointaine <, et construits par M. Brunner> sont arrivés à l'observatoire de Nice. On pourra peut-être décider, par les observations de cette mire si le Mont-Gros remue, comme [barré : semblent] ont paru l'indiquer certaines observations du pendule faites par MM. les Commandants Bassot [au crayon de papier : et Defforges.]

M. Cornu serait plutôt porté à penser que les perturbations étaient produites par de petits déplacements de l'immense coupole de la grande lunette (les observations du pendule étaient faites dans le sous-sol situé au dessous de la lunette).

On parle de la batterie qu'il serait question d'installer dans une partie des terrains de l'observatoire de Nice.

M. Faye dit que rien ne sera décidé avant la prochaine visite de M. de Freycinet.

M. Bassot annonce que les opérations relatives à la longitude Paris-Greenwich sont commencées ; on a déjà deux soirées d'observations. MM. Bassot et Turner étant à Paris, et MM. Defforges et Lewis à Greenwich.

Le travail de M. Levasseur relatif à la partie statistique et géographique de l'Annuaire est renvoyé à la commission de l'Annuaire.

La séance est levée à cinq heures.

Le secrétaire,

F. Tisserand

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Faye, Hervé (1814-1902)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1886-1890
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Séance du 3 octobre 1888”, 1888-10-03, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 28 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/4291

Item Relations

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