Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Installation de la mire lointaine du Mont Macaron à l'Observatoire de Nice

Titre Installation de la mire lointaine du Mont Macaron à l'Observatoire de Nice
Créateur Cornu, Alfred (1841-1902)
Contexte Volume 1886-1890
Date 1888-10-31
Identifiant O1886_1890_181
Relation O1886_1890_180
Format 17,6 x 23 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Note;
Description

Installation de la mire lointaine du Mont-Macaron à l'Observatoire de Nice.

M. Cornu s'est rendu à Nice au commencement d'Octobre dernier pour installer avec le concours du Directeur M. Perrotin la mire méridienne du Mont-Macaron distante <au nord> de 6km,5.

Les appareils, construits par MM. Brunner, se composent :

1° d'un collimateur à réflexion de 6cent d'ouverture muni d'un miroir focal (glace argentée) protégé par un tube de fonte noyé dans la maçonnerie du pilier du Mt Macaron : une suspension cardan et des vis buttantes permettent le réglage en direction.

La glace focale, mobile dans son plan comme un micromètre à fils, permet la mise au point de l'image de l'objectif de la lunette méridienne exactement dans le plan de la surface réfléchissante (voir anne de l'Observatoire de Paris tome XIII p. A.129)

Un réseau de fils verticaux ferme l'ouverture du tube & [barré : le] protège l'objectif du collimateur : ce réseau n'offre aucun inconvénient au point de vue optique : au contraire, on peut disposer de la distance arbitraire des fils pour accroître un peu l'intensité de la lumière diffractée dans la direction utile.

2° De deux éclaireurs parallèles à l'axe de la lunette méridienne (grand cercle méridien de Brunner) & installés sur un pilier extérieur dans un <même> plan avec l'axe de cette lunette & symétriquement placés à droite & à gauche.

Ces éclaireurs sont deux lunettes de 16c d'ouverture ayant pour oculaire un microscope à long foyer : on le règle sur la mire en amenant son image sur la croisée des fils & plaçant la source de lumière au foyer commun de l'objectif & de l'oculaire de manière à obtenir la même coïncidence avec le réticule.

Les deux éclaireurs envoient alors deux faisceaux sur le collimateur ; ces faisceaux se réfléchissent sur le miroir <et reviennent au point de départ> comme dans l'expérience de M. Fizeau : mais une partie des faisceaux se diffracte latéralement & s'épanouit de sorte que la lunette méridienne voit l'objectif illuminé sous forme d'un disque très petit soustendant 2".

La source lumineuse [barré : était] a été successivement

1° le Soleil (renvoyé par un miroir mobile)

2° Des lampes à pétrole, flammes [mot illisible]

3° Des lampes Edison :

C'est ce dernier système qu'on a adopté définitivement à cause de la facilité de la manœuvre.

La mire ainsi illuminée offre l'image d'une étoile de 3ème à 4ème grandeur & permet des pointés extrêmement précis.

Ces observations préliminaires ont montré qu'il ne serait pas nécessaire d'ajouter le verre correcteur destiné à compenser la petite différence de foyer entre la mire & les étoiles.

(Une description plus détaillée paraîtra dans les Comptes rendus de la séance de l'Académie du 5 nombre 1888)

A. Cornu

Type de document Procès-verbal
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1886-1890
Citer ce document “Installation de la mire lointaine du Mont Macaron à l'Observatoire de Nice”, 1888-10-31, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 24 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/4296
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