Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Séance du 23 janvier 1889

Titre Bureau des Longitudes - Séance du 23 janvier 1889
Créateur Tisserand, Félix (1845-1896)
Contexte Volume 1886-1890
Date 1889-01-23
Contributeur Bonnet, Ossian (1819-1892); Tisserand, Félix (1845-1896); Faye, Hervé (1814-1902); Abbadie, Antoine d' (1810-1897); Fizeau, Hippolyte (1819-1896); Loewy, Maurice (1833-1907); Bouquet de La Grye, Anatole (1827-1909); Cornu, Alfred (1841-1902); Cloué, Georges Charles (1817-1889); Pâris, Edmond (1806-1893);
Identifiant O1886_1890_199
Format 17 x 24,6 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes – Séance du 23 Janvier 1889.

Présidence de M. Faye.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-rendus, n° 2

Bullet. adm. n° 837

Vierteljahrschrift, [6?] cahier

Monthly Records de Melbourne, Juillet

Bullet. météorolog. de Mexico, nos 8, 9, 10.

M. de Brazza assiste à la séance.

M. Faye dit qu'on ne pourrait engager l'opération projetée au Congo qu'autant qu'il y aurait une région dont la Carte présenterait un intérêt réel ; c'est du moins la raison qu'on pourrait mettre en avant pour obtenir les fonds nécessaires.

M. de Brazza répond qu'il y a en effet une région dont il serait important de faire la carte ; c'est du haut Quillou à Brazzaville. Il donne des détails et indique [barré : comment il] qu'il ne faut pas songer à opérer dans la région occidentale qui est trop boisée et présenterait des difficultés insurmontables.

M. Fizeau demande des renseignements sur le relief de la région proposée ; un pays complètement plat ne conviendrait pas.

M. de Brazza dit que ce n'est pas le cas ; il y a une série de plateaux d'où l'on découvre une grande étendue du pays ; cette région est d'ailleurs très saine.

Une discussion s'engage pour évaluer les frais de l'expédition ; MM. Bouquet de la Grye, Bassot et de Brazza y prennent part. On pense qu'il faudrait,

pour 30 porteurs et 12 laptos [laptots], 1300f par mois,

au moins 1000f de supplément de solde par mois pour 3 officiers qui seraient nécessaires. Pour une durée de 10 mois, il faudrait donc compter de ce chef environ 23000f, plus 6000f pour le transport des officiers, à compter de Paris, aller et retour. Finalement M. Bassot pense qu'il y aurait une dépense de 50000f pour la première reconnaissance du pays, d'autant plus qu'il faudrait commander des instruments, le Service géographique n'en ayant guère de disponibles.

On parle ensuite des frais de la mesure définitive d'un arc de méridien.

M. Bassot dit qu'il faudrait au moins 4 cercles azimutaux si l'on voulait opérer en même temps aux trois sommets de chaque triangle.

M. Bouquet de la Grye pense qu'il suffirait d'employer des cercles à 2 microscopes, qui seraient moins lourds.

M. Bassot dit qu'il faudrait aussi un appareil à mesurer les bases ; le travail définitif demanderait bien trois ans.

M. de Brazza insiste sur ce que l'expédition provisoire donnera tout ce qu'il faut pour la carte du pays.

M. Fizeau fait remarquer que le succès de cette expédition est assuré. M. Faye dit que le Bureau doit s'occuper de la mesure définitive qui doit être faite dans des conditions qui la rendent utile à la Science.

On parle d'une somme de 400 000f, qu'entraînerait cette mesure définitive.

M. de Brazza fait observer que c'est la moitié du budget colonial. M. Faye voit là une objection qui sera peut-être faite à la demande du crédit complet.

M. le Président nomme une commission composée de MM. d'Abbadie, Bouquet de la Grye et Bassot, qui après avoir entendu encore M. de Brazza, fera un rapport au Bureau. [en marge : commission]

M. Faye remercie M. de Brazza du concours qu'il prête à l'expédition projetée.

Une discussion s'engage ensuite à propos d'un article inséré dans les Comptes-rendus par M. Wolf de Zurich sur la relation entre les variations des taches solaires et celles de l'aiguille aimantée.

M. Fizeau fait remarquer que les variations diurnes de la déclinaison magnétique sont très capricieuses ; très faibles par la pluie ou avec un ciel couvert, elles sont beaucoup plus grandes dans les mois d'été.

D'autre part, le dénombrement et l'étendue des taches sont difficiles à fixer ; on observe mal les taches en hiver, à cause du mauvais temps. Il y a donc une raison pour qu'on en note davantage en été, raison qui doit porter à établir une corrélation entre les deux ordres de phénomènes.

M. Fizeau fait remarquer enfin que, dans la formule de M. Wolf, la fréquence des taches ne figure dans les variations de la déclinaison que par un coefficient égal à 1/25, de sorte que s'il n'y avait pas de taches du tout, il resterait encore une forte variation de la déclinaison.

M. Faye fait observer que les observations magnétiques de Greenwich indiquent la même corrélation que celles de Milan qui ont servi principalement à M. Wolf.

La discussion sera continuée prochainement.

La séance est levée à 5h¼

Le secrétaire,

F. Tisserand

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Faye, Hervé (1814-1902)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1886-1890
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Séance du 23 janvier 1889”, 1889-01-23, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 24 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/4313

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