Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Séance du 30 janvier 1889

Titre Bureau des Longitudes - Séance du 30 janvier 1889
Créateur Tisserand, Félix (1845-1896)
Contexte Volume 1886-1890
Date 1889-01-30
Contributeur Tisserand, Félix (1845-1896); Brunner, Emile (1834-1895); Loewy, Maurice (1833-1907); Faye, Hervé (1814-1902); Cloué, Georges Charles (1817-1889); Bouquet de La Grye, Anatole (1827-1909); Abbadie, Antoine d' (1810-1897); Pâris, Edmond (1806-1893); Fizeau, Hippolyte (1819-1896); Cornu, Alfred (1841-1902); Janssen, Pierre Jules César (1824-1907);
Identifiant O1886_1890_200
Relation O1886_1890_201
Format 16,8 x 24,6 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes – Séance du 30 Janvier 1889.

Présidence de M. Faye.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-rendus, n° 3

Bullet. adm. n° 838

Astron. Nachr. n° 2875

Nature, n° 1004

Mittheilungen de Pola, n° 12

Kundmachungen id., Cahier 8

Annales de Delft, T. IV, 3e livraison

Reise des "Albatros" 1885-86.

Le Ministre envoie l'ampliation du décret nommant le bureau du Bureau pour 1889.

M. Bouquet de la Grye donne lecture du rapport qu'il a rédigé au nom de la commission nommée pour examiner la question de la mesure d'un arc de méridien au Congo. Ce rapport sera annexé au présent procès-verbal.

On discute sur le rapport.

M. Bouquet de la Grye dit qu'il n'a parlé que de la triangulation. On pourrait mesurer 2 bases de 4 kilom.

M. Faye pense qu'il en faudrait 2 de 6 kilom., ou 3 de 4 kilom.

M. Bouquet de la Grye estime qu'il vaudrait mieux achever le travail en une seule expédition. Autrement, les officiers de la seconde mission perdraient en grande partie le fruit de l'expérience du pays qu'auraient acquise les officiers de la première mission.

M. Bassot pense que les inconvénients de deux missions se succédant ne sont pas aussi grands qu'on pourrait le croire. Il préfère l'expédition scindée. Avec une seule, on se lance dans l'inconnu. On n'est pas sûr d'avoir une bonne conformation des triangles, comme la demande une détermination précise, surtout avec de petites bases. Il y aura du reste un grand nombre d'opérations à faire, des observations astronomiques, des déterminations du pendule, etc.

M. d'Abbadie pense qu'il n'y a pas incompatibilité entre la proposition de M. Bouquet de la Grye et celle de M. Bassot.

Une fois arrivés dans le pays, les officiers verraient s'ils peuvent terminer en une fois les opérations.

M. Loewy dit que la première opération n'a pas besoin d'être complète ; il suffirait de faire examiner le pays par un homme compétent. Dans ce cas, la dépense serait minime.

M. Bouquet de la Grye pense qu'on pourrait opérer en suivant les rives [barré : le cours] du Congo ; on y trouverait de grandes facilités.

M. Faye rappelle le point de départ de la question actuelle : l'arc du Pérou est ancien, on a voulu en mesurer un autre aux environs de l'équateur, avec toute la précision moderne. On a pensé au Congo qui nous appartient ; mais le pays n'est pas encore civilisé, et le besoin d'une carte exacte ne se fait pas sentir. Cependant, c'est à ce prix qu'on obtiendrait l'appui du Gouvernement. Il faudrait savoir si une opération de ce genre ne pourrait pas être faite au Brésil, ou dans un <autre> pays civilisé.

M. Cornu est partisan de deux opérations séparées ; la première rentre dans les conditions cartographiques et préparera le rôle de la géodésie ; elle rendra service à la colonie, et on pourra obtenir les fonds nécessaires. La seconde expédition [pourra ?] être remise à une époque plus facile au point de vue du budget.

Il est convenu finalement que M. Bouquet de la Grye demandera des renseignements à M. Rouvier, auteur de la carte actuelle du Congo, et qu'on attendra son rapport avant de prendre une décision.

M. Bouquet de la Grye dit que si un arc de 3° suffisait, on pourrait le mesurer en Nouvelle Calédonie, où, avec des îles et des sommets de montagnes, on aurait des triangles de 100 kilom. de côté.

M. Faye trouve que ce serait une belle opération, bien que l'arc soit un peu court.

La séance est levée à 5 heures.

Le secrétaire,

F. Tisserand

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Faye, Hervé (1814-1902)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1886-1890
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Séance du 30 janvier 1889”, 1889-01-30, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 29 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/4314

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