Bureau des Longitudes - Séance du 27 février 1889

Bureau des Longitudes – Séance du 27 Février 1889.

Présidence de M. Faye.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-rendus, n° 7

Bullet. adm., n° 842

Monthly Notices, N° 3

Observatory, N° 146

Nature, N° 1008

Astr. Nachr., 2877

Sirius, 2^e Cahier

Wochenschrift, N^os 1-8

Annales du Bureau météorologique, 1886, II.

M. Bischoffsheim écrit pour dire qu'il verra avec plaisir les plans de l'Observatoire de Nice figurer à l'Exposition.

Dans une autre lettre, M. Bischoffsheim dit que M. Perrotin désirerait avoir un chercheur de comètes, construit suivant le système de M. Loewy. Il demande au Bureau de déléguer un ou plusieurs de ses membres pour établir les conditions du marché à passer avec M. Gautier. M. Faye désigne dans ce but MM. d'Abbadie, Bouquet de la Grye et Loewy.

A propos du procès-verbal, M. Mouchez fait observer qu'il n'y a pas à demander de fonds pour l'exposition du Bureau, parce qu'elle fera partie intégrante de celle du Ministère.

MM. Bouquet de la Grye et Loewy font observer qu'il y aura néanmoins des dépenses spéciales, pour frais de reliure et nettoyage des instruments.

[en marge, au stylo rouge : Lettre du [23 ?] janvier 1889.] On accorde à M. Gauthier-Villars, sur sa demande, l'autorisation de mettre sur les Extraits de la Connaissance des temps une petite bande imprimée indiquant que la Connaissance des temps et l'Extrait sont expressément et exclusivement recommandés par le Ministre de la Marine aux capitaines du commerce.

M. Faye communique une Note sur les tempêtes du mois de mars dernier aux Etats-Unis ; sa théorie en explique très bien tous les détails.

A ce sujet, M. Bouquet de la Grye dit qu'on ne peut s'empêcher de remarquer qu'en Chine et aux Etats-Unis, les cyclones se produisent dans le voisinage d'un pôle chaud et d'un pôle froid. On est ainsi conduit à admettre une certaine relation entre les deux ordres de phénomènes.

M. Faye pense que si, dans d'autres parages, les cyclones [barré : sont] paraissent moins fréquents, cela tient à ce qu'on y fait moins d'observations. La fréquence observée ne tient pas toujours au climat, mais <aussi> au degré de fréquentation des mers.

M. l'Amiral Cloué dit qu'il n'a pas entendu parler de l'existence de cyclones dans la région de l'Atlantique située au dessous de l'équateur. M. Bouquet de la Grye pense que s'il y avait des cyclones dans l'hémisphère austral, on aurait pu les observer dans les îles.

M. Cloué fait remarquer l'excellente organisation des Etats-Unis pour la centralisation des documents météorologiques.

M. Cornu parle d'un problème intéressant de topographie, traité par M. Siacci dans les Mémoires de l'Académie de Turin. Il s'agit de trouver un mode de compensation expéditif pour les côtés d'un polygone relié à un côté connu par la géodésie. Il y a une solution géométrique très simple.

M. Cornu parle ensuite d'un exposé historique dont il a été chargé par la section française de la Commission du Mètre. Il a fait des recherches, et a constaté que le Bureau des Longitudes a eu une grande initiative dans tout ce qui a été fait. Il se propose de consulter les archives, et d'introduire dans son exposé tout ce qui peut faire honneur au Bureau.

MM. Fizeau et Faye rappellent comment les choses se sont passées dans l'ancienne commission du Mètre.

La séance est levée à cinq heures.

Le secrétaire,

F. Tisserand