Bureau des Longitudes - Séance du 5 juin 1889

Bureau des Longitudes – Séance du 5 Juin 1889.

Présidence de M. Faye.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-rendus n° 21

Bullet. adm. 856

Bullet. météorolog. 149-155

Nature 1022

Astr. N. 2901-2

Revista Observatorio Janvier

Bureau Veritas Avril

Mém. de l'Institut égyptien, T. II, part. 1 et 2

Journal de l'Ecole Polytechnique, 58^e Cahier

Triangulation suisse, T. 4.

On décide d'envoyer l'Annuaire à la Société scientifique de Mexico, en échange de son Bulletin.

On parle des Notices du prochain Annuaire.

M. l'Amiral Mouchez en fera une sur la prochaine session du congrès astrophotographique.

M. Faye en fera une de son côté sur la session de [barré : congrès] l'Association géodésique internationale.

M. Tisserand dit qu'il se propose [barré : de] d'écrire, pour l'Annuaire de 1891, une Notice sur le mouvement de translation du système solaire, et sur les mouvements propres des étoiles ; il pourrait, si toutefois cela était nécessaire, la rédiger pour l'Annuaire de 1890.

M. Bouquet de la Grye dit qu'il pourrait donner une Notice sur les marches des chronomètres.

M. Faye préfèrerait un travail sur Paris port de mer ; cela intéresserait tout le monde. M. Faye parle ensuite du niveau moyen de la mer sur lequel M. Bouquet de la Grye écrirait certainement des choses intéressantes.

M. d'Abbadie demande que l'on insère dans l'Annuaire une liste des maxima des taches solaires ; cette proposition est renvoyée à la Commission de l'Annuaire.

M. l'Amiral Cloué met sous les yeux du Bureau des épreuves de l'Index géographique de la Connaissance des temps ; on peut juger, d'après les corrections, de l'importance du travail de remaniement ; on a ajouté 250 positions géographiques. M. Faye annonce que la réunion de l'Association géodésique aura lieu à Paris le 2 octobre.

M. Brunner dit que l'exposition du Bureau est terminée ; seulement, on n'a pas eu de vitrine <spéciale> pour les livres qui sont placés au dessous de la vitrine des instruments. M. Brunner demande le théodolite de M. d'Abbadie et l'instrument de M. Fizeau pour la vitesse de la lumière.

M. Bouquet de la Grye a reçu du Ministre de la Marine une lettre relative à quelques erreurs de détail qui se trouveraient dans les Connaissances des Temps de 1888 et de 1889. La lettre qui émane d'un professeur du Borda, est renvoyée à l'examen de M. Loewy qui fera une réponse que M. Bouquet de la Grye transmettra au Ministre.

M. Tisserand dit qu'il a assisté lundi dernier à l'observatoire aux expériences de M. Defforges, et qu'il partage l'opinion de ses collègues au sujet de l'importance des perfectionnements apportés au pendule.

M. Cornu, nommé rapporteur de la sous-commission du pendule, lit le sommaire du rapport qu'il se propose de faire.

M. Bouquet de la Grye pense qu'il serait bon de ne pas parler uniquement de la méthode des coïncidences, et de dire quelques mots de la méthode des passages qui donne aussi de bons résultats. On discute à ce sujet sur ces deux méthodes.

M. Bassot dit qu'il faut observer les passages dans les deux sens, pour éliminer l'équation personnelle qui est variable avec l'amplitude.

M. Bouquet de la Grye dit qu'on ne s'aperçoit pas du changement de vitesse, et qu'en rithmant les passages on diminue beaucoup l'équation personnelle.

M. Fizeau dit qu'on se propose de faire les observations dans un local à température sensiblement constante, comme dans la salle actuelle de l'observatoire ; il demande si on a fait le calcul de l'influence exercée par la masse de l'édifice sur le pendule, influence certainement minime mais qu'il faudrait peut-être examiner quand on a égard à d'autres erreurs extrêmement petites.

M. Faye répond que le calcul approché est très facile à faire.

M. d'Abbadie dit que les méthodes employées pour obtenir l'intensité de la pesanteur supposent que cette intensité ne varie pas ; c'est un postulatum qui n'est pas démontré. M. d'Abbadie a comparé les oscillations d'un pendule aux vibrations d'un diapason, et il a trouvé que les oscillations ne sont pas toujours égales entre elles. D'autre part, il a mesuré des durées de chute, et a constaté des variations à peu-près continuelles.

M. Cornu demande à M. d'Abbadie si, dans ces dernières expériences, il a étudié les erreurs de sa méthode d'enregistrement chronographique ; il pense que le procédé est beaucoup moins précis que celui dans lequel on compare le pendule à un chronomètre.

M. Bouquet de la Grye dit qu'il sera peut-être difficile de n'avoir pas, dans l'intervalle des observations, de variation de température supérieure à un demi-degré.

M. Fizeau préfère l'expression de température stationnaire.

M. Bassot dit qu'on aura terminé très prochainement les calculs des observations de pendule effectuées par le service géographique, avec les mêmes appareils, à Greenwich, Dunkerque, Paris (Breteuil), Paris (Observatoire), Lyon, Alger, Laghouat, le Pic du Midi et Nice.

M. Faye désirerait qu'on pût les présenter au Congrès géodésique.

La séance est levée à 5 heures.

Le secrétaire,

F. Tisserand