Titre | Bureau des Longitudes - Séance du 24 juillet 1889 |
Créateur | Tisserand, Félix (1845-1896) |
Contexte | Volume 1886-1890 |
Date | 1889-07-24 |
Contributeur | Abbadie, Antoine d' (1810-1897); Tisserand, Félix (1845-1896); Loewy, Maurice (1833-1907); Faye, Hervé (1814-1902); Mouchez, Ernest (1821-1892); Fizeau, Hippolyte (1819-1896); Bouquet de La Grye, Anatole (1827-1909); Cloué, Georges Charles (1817-1889); Pâris, Edmond (1806-1893); |
Identifiant | O1886_1890_231 |
Format | 17 x 24,5 cm; image/jpeg; |
Éditeur | Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine); |
Droits |
CC BY-SA 3.0 FR |
Type | Manuscrit; Text; Procès-verbal; |
Description |
Bureau des Longitudes – Séance du 24 Juillet 1889. Présidence de M. Faye. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. Le Bureau reçoit : Comptes-rendus n° 3 Bullet. adm. 863 Bullet. météor. 198-203 Astr. Nachr. 2910 Nature 1029 Geodetic Survey – Bullet. N° 9 Revista do observatorio, n° 6. On parle de la note publiée par M. Gouy dans les Comptes-rendus sur le mouvement brownien. M. Fizeau qui avait dit quelques mots au Bureau de ce mouvement singulier, trouve la note intéressante ; il dit cependant que les physiciens auront de la peine à admettre avec M. Gouy qu'il existe un mouvement oscillatoire sans forces extérieures. M. Gouy dit qu'en chauffant le liquide, le mouvement paraît augmenter d'intensité ; c'est le seul point où sa communication présente un [barré : point commu] rapprochement possible avec les idées émises antérieurement par M. Fizeau. M. l'Amiral Cloué a vu M. Gauthier Villars au sujet du dessin de la statue de Le Verrier à insérer dans l'Annuaire ; la dépense serait de 300f. M. Bouquet de la Grye pense que la dépense devrait être moins élevée, si l'on tient compte des 2 pages de texte remplacées par le dessin. M. Cloué reparlera de la question à M. Gauthier-Villars. M. Cloué offre au Bureau un [barré : exemplaire] tirage à part des positions géographiques de la Connaissance des temps de 1891. M. Loewy dit que deux des calculateurs auxiliaires vont faire prochainement leurs 28 jours dans la réserve ; il demande qu'on leur alloue à chacun une indemnité de 75f ; on avait accordé antérieurement 125f dans des conditions analogues ; il demande moins à cause de l'état du budget. Cette proposition est adoptée, et on écrit au Ministre pour lui demander l'autorisation d'accorder une gratification de 75f aux deux calculateurs, MM. Capon et Potier [Pottier]. M. Faye parle du Congrès géodésique prochain, et dit à M. Bouquet de la Grye qu'il serait bon de préparer la discussion relative au zéro des altitudes. M. Bouquet de la Grye pense qu'il faut choisir une station au bord de l'Océan ; la côte de Portugal serait excellente parce que les marées n'y sont pas très fortes ; mais elle est trop éloignée des pays où l'on fait le plus de nivellements. On pourrait prendre l'île Dieu que la mer permettrait de rattacher à la côte. M. Lallemand conclut de ses nivellements à l'égalité de niveau entre l'Océan et la Méditerranée ; cela est contraire aux prévisions les plus plausibles ; la Méditerranée est plus salée que l'Océan, et son niveau doit être plus bas. M. Bouquet de la Grye estime que la différence doit être d'environ 0m,62 ; il y a d'ailleurs dans le détroit de Gibraltar un courant superficiel qui montre bien que la Méditerranée est plus basse. M. Bassot dit que le chiffre de 0m,62 est précisément celui qui résulte du nivellement géodésique effectué par Corabeuf [Coraboeuf] le long des Pyrénées ; il fait remarquer toutefois que cette différence est trop petite pour qu'on puisse l'affirmer d'après les nivellements géodésiques ; la coïncidence est sans doute fortuite. M. Faye fait remarquer qu'il n'y a pas de courant dans le canal de Suez. M. Bouquet de la Grye répond que cela tient à ce que la mer Rouge est encore plus salée que la Méditerranée. M. l'Amiral Pâris rappelle que la mer Noire est très peu salée, qu'elle reçoit de grands fleuves, et que le courant des Dardanelles suit toujours le même sens. M. Fizeau dit qu'il ne comprend pas qu'on place le zéro dans une mer intérieure qui, en raison de sa faible masse, subira toujours des perturbations plus sensibles que l'Océan. M. Faye fait observer que les côtes d'Italie et d'Espagne sont sujettes à des tremblements de terre fréquents ; il n'y a guère que Marseille et Cette [Sète] <dans la Méditerranée> où le sol présente une [barré : forte] fixité suffisante. M. Bouquet de la Grye dit qu'au nord de l'île Dieu, il y a des perturbations atmosphériques fréquentes, et qu'il faudrait plusieurs mois d'observation pour avoir le niveau moyen à 0m,001 près, tandis qu'on y arrive presque immédiatement dans la Méditerranée, du moins d'après M. Lallemand. La séance est levée à cinq heures. Le Secrétaire, F. Tisserand |
Type de document | Procès-verbal |
Président de la séance | Faye, Hervé (1814-1902) |
Transcripteur | Muller, Julien |
Collection | Volume 1886-1890 |
Citer ce document | “Bureau des Longitudes - Séance du 24 juillet 1889”, 1889-07-24, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 19 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/4345 |
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