Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Séance du 16 octobre 1889

Titre Bureau des Longitudes - Séance du 16 octobre 1889
Créateur Tisserand, Félix (1845-1896)
Contexte Volume 1886-1890
Date 1889-10-16
Contributeur Loewy, Maurice (1833-1907); Mouchez, Ernest (1821-1892); Abbadie, Antoine d' (1810-1897); Fizeau, Hippolyte (1819-1896); Bouquet de La Grye, Anatole (1827-1909); Tisserand, Félix (1845-1896); Faye, Hervé (1814-1902); Bonnet, Ossian (1819-1892); Cloué, Georges Charles (1817-1889); Pâris, Edmond (1806-1893);
Identifiant O1886_1890_245
Format 17 x 24,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes – Séance du 16 octobre 1889.

Présidence de M. Faye.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-rendus, 15

Bullet. adm., 875

Bullet. météorol., 281-287

Bullet. mensuel de Mexico – Résumé de 1888

Astr. Nachr., 2927

Nature, 1041

Almanac Nautico de San-Fernando, 1891

Observat. de l'azimut à Milan, 1889.

M. l'Amiral Mouchez dit qu'il avait demandé à M. Mascart de faire enregistrer la température en haut et en bas de la tour Eiffel ; ces données sont publiées dans le Bulletin météorologique depuis le 1er octobre. L'inversion de température est fréquente ; ainsi, il y avait récemment 0° en bas, et 8° en haut. Il résulte des observations que la différence des températures maxima et minima de chaque jour diminue à mesure qu'on s'éloigne du sol, d'où il suit que l'inversion de la loi de décroissance des températures avec la hauteur est beaucoup plus fréquente qu'on ne le supposait. La surface du sol s'échauffe et se refroidit plus vite que l'air, et les variations de température y sont plus rapides.

[mot barré] M. Fizeau dit qu'il faut distinguer dans ces phénomènes qui ont été constatés d'abord par M. Alluard au Puy de Dôme. Des observations rustiques montrent qu'il gèle plus dans les creux et les bas-fonds que sur les collines ; c'est que, par les nuits calmes, les couches froides de l'air s'écoulent et tendent vers leur équilibre au point le plus bas ; cela dépend surtout de la constitution orographique des environs. La tour Eiffel est assez voisine des collines des environs de Paris ; il n'est pas prouvé qu'on y puisse prendre une constante applicable à l'Observatoire.

M. Bassot ne pense pas que la différence soit grande ; les conditions de l'Observatoire diffèrent peu de celles de la tour Eiffel.

M. Bouquet de la Grye dit que M. Janssen a prêté à M. de la Beaume [de La Baume Pluvinel] les instruments qui lui seront nécessaires pour observer la prochaine éclipse de Soleil. Dès lors, les instruments de M. Mouchez devenant disponibles [barré : et] pourraient être confiés à M. Mizon lieutenant de vaisseau actuellement à Montsouris. On écrit à M. le Ministre de la Marine, en lui demandant de confier une mission à M. Mizon. Pour marquer l'attache du Bureau, on accorderait une subvention de 300f, l'état actuel du Budget ne permettant pas de faire davantage.

M. Bouquet de la Grye, au nom de la commission nommée dans la dernière séance, lit un rapport sur l'utilité de reprendre la mesure de l'arc du Pérou. Ce rapport qui conclut à la prise en considération, et sera annexé au présent procès-verbal, est mis en discussion.

M. d'Abbadie voulait faire ajouter quelques mots sur son projet de reconnaissance <géodésique> au Congo ; ses collègues ont pensé qu'il valait mieux ne pas le faire, uniquement pour rendre la solution plus facile. M. d'Abbadie tient seulement à ce que sa demande soit mentionnée.

Les conclusions du rapport sont adoptées ; le Bureau tout entier est d'avis de s'occuper de l'opération. On décide d'en parler d'abord à M. Charmes qui est au courant de la question ; on demandera ensuite à voir le Ministre, et on lui proposera de nommer une commission dont feraient partie le Président de l'Académie et le chargé d'affaires de la République de l'Equateur.

On décide d'écrire à M. Janssen pour lui demander s'il voudrait insérer dans le prochain Annuaire une Notice sur le Congrès de photographie Céleste qu'il a présidé récemment.

M. Bouquet de la Grye dit que, dans une prochaine séance, il soumettra au Bureau des considérations théoriques sur la question du zéro absolu des altitudes.

La séance est levée à cinq heures.

Le secrétaire

F. Tisserand

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Faye, Hervé (1814-1902)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1886-1890
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Séance du 16 octobre 1889”, 1889-10-16, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 28 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/4359

Item Relations

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