Bureau des Longitudes - Séance du 23 avril 1890

Bureau des Longitudes – Séance du 23 Avril 1890.

Présidence de M. Faye.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. [barré : L]

Le Bureau reçoit :

Comptes-rendus 15

Bullet. Adm. 901

Bullet. Météorol. 106-111

Astr. Nachr. 2964-65

Wochenschrift 14-16

Kundmachungen de Pola, 3

Miltheilungen " , 3

Observatory 161 ………… prêté à M. Bouquet de la Grye

Monthly Notices [illisible]

Ciel et Terre 3 et 4

Travaux du Service géographique de l'Armée en 1889.

M. Cornu remet à M. Loewy les pièces qui lui avaient été envoyées par [barré : M. Bouquet de la Grye] Faye, au sujet de l'unification de l'heure et du choix d'un méridien universel.

M. le Président dit qu'il faudra faire un rapport d'ensemble sur cette question qui pourra se représenter.

M. Loewy annonce que la Connaissance des temps de 1892 est terminée ; tous les bons à tirer ont été donnés.

M. Cornu parle d'une Note qui lui a été adressée par M. Devaureix capitaine d'un navire qui fait un service régulier entre Bordeaux et La Plata. Il en résulte que les treuils à vapeur s'aimantent notablement pendant le chargement [en marge : le magnétisme n'est que temporaire, se dissipe pendant la traversée, mais exerce une influence très fâcheuse au départ.], et que la compensation des compas est impossible, même pour une traversée.

M. Cornu pense que le Bureau pourrait, en vue de l'étude de ces questions, choisir comme correspondant un officier compétent qui lui adresserait un rapport sur le magnétisme des navires en fer.

M. Faye rappelle que c'est au Bureau que Poisson a présenté son travail sur la [barré : compensation] théorie des compas, dans lequel il a prouvé que tous les effets magnétiques peuvent être remplacés par 9 pièces convenablement placées sur le navire ; il a donné en même temps des formules permettant de [barré : corriger le compas pour tous les caps] tenir compte de ces différents effets par le calcul. Les travaux de Poisson ont fait autorité pendant longtemps. La question a changé de face à la suite de l'invention de W. Thomson de la boussole qui porte son nom, et qui a réalisé un grand progrès.

M. l'amiral Pâris parle d'expériences qu'il avait faites pour arriver à supprimer la cire ajoutée pour obtenir l'équilibre de l'aiguille aimantée.

M. d'Abbadie dit que M. Moureaux, dont l'habileté est bien connue, a constaté une anomalie sensible à Juvisy, à la fois pour l'inclinaison, la déclinaison, et la composante horizontale. Il travaille actuellement à délimiter la région de l'anomalie.

M. Faye rappelle qu'on a trouvé en Algérie des anomalies considérables. M. Bouquet de la Grye donne quelques indications sur la manière dont il corrige l'index des positions géographiques. Il cherche à donner à la mer seulement ce qui peut servir à la navigation ; dans l'intérieur, en Algérie par exemple, il donne les points déterminés exactement par le Dépôt de la guerre.

On parle incidemment de la longitude d'Alger, et on constate que la Connaissance des temps de 1887 et 1890 donnent des nombres différents pour la longitude de l'ancien et du nouvel Observatoire. On éclaircira cela mercredi prochain, à l'aide d'une lettre adressée autrefois au Bureau par M. Trépied sur cette longitude.

M. d'Abbadie a reçu [barré : une lettre] [en marge : un Mémoire imprimé de M. Rykevorsel [Rijckevorsel], observateur hollandais,] d'où il résulte qu'on aurait observé au Brésil les crépuscules rouges un mois avant l'explosion du Krakatoa.

M. d'Abbadie ayant parlé de quelques incidents de son voyage en Ethiopie, M. Fizeau dit que s'il pouvait réunir ses souvenirs, il y aurait là un récit très intéressant pour l'Annuaire.

La séance est levée à cinq heures.

Le secrétaire,

F. Tisserand