Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Séance du 7 mai 1890

Titre Bureau des Longitudes - Séance du 7 mai 1890
Créateur Tisserand, Félix (1845-1896)
Contexte Volume 1886-1890
Date 1890-05-07
Contributeur Tisserand, Félix (1845-1896); Brunner, Emile (1834-1895); Fizeau, Hippolyte (1819-1896); Mouchez, Ernest (1821-1892); Faye, Hervé (1814-1902); Pâris, Edmond (1806-1893); Abbadie, Antoine d' (1810-1897); Loewy, Maurice (1833-1907); Cornu, Alfred (1841-1902);
Identifiant O1886_1890_279
Format 17,1 x 24,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes – Séance du 7 Mai 1890.

Présidence de M. Faye.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-rendus 17

Bullet. Adm. 903

Bullet. Météorol. 120-126

Nature 1070

Astr. N. 2966

Himmel und Erde 8

Transact. of American Philosoph. Society, T. XVI, part. III

Annales de Harvard College, T. XXI part. I et T. XXII.

Bureau Veritas Mars

Wils. – Répertoire de météorologie, T. XII.

" Annales de l'observatoire physique central, 1888, part. I et II.

M. Faye dit qu'il a regretté de ne pouvoir assister vendredi à la réception du Ministre : mais il aura prochainement l'occasion de le voir, et de l'entretenir des principales questions qui intéressent le Bureau, notamment l'affaire du Pérou, le rétablissement de la place de la guerre, l'unification de l'heure, et aussi le chemin de fer de Sceaux.

A propos de [barré : applications de la phot] découverte de deux planètes, faite presque simultanément à Vienne et à Nice, M. Fizeau dit que MM. Henry devraient chercher à découvrir des planètes par la photographie. Les découvertes seraient certaines, relativement faciles, et feraient honneur à l'Observatoire.

M. Loewy dit que MM. Henry sont occupés par d'autres travaux, notamment la carte du ciel, et les photographies de la Lune, avec agrandissement direct.

M. Tisserand parle de la duplicité de ᴣ Grande Ourse, qui a été mise en évidence par la photographie de son spectre ; une raie déterminée se montrait double à des intervalles équidistants ; on a pu connaître ainsi immédiatement la durée de la révolution du satellite.

M. Faye parle de la question de la variabilité des latitudes qui vient d'être soulevée à nouveau par M. Helmert. Avant de supposer des irrégularités dans le mouvement de rotation de la Terre, il faudrait examiner de près toutes les méthodes employées pour la détermination des latitudes, et voir si l'on ne peut pas expliquer les variations constatées, soit par des erreurs d'observations ou de réduction. Ainsi, la méthode des géodésiens n'est pas sûre : elle repose en effet sur la connaissance des déclinaisons des étoiles. On les emprunte au catalogue normal de M. Auwers qui n'est lui-même qu'une moyenne des autres catalogues ; rien ne prouve que les erreurs de chacun d'eux aient disparu de la moyenne.

La méthode du premier vertical suppose aussi la connaissance des déclinaisons supérieures et inférieures. Il faudrait chercher à perfectionner l'étude de la flexion, celle de la température, etc., et obtenir enfin une latitude précise à l'observatoire.

M. Loewy dit que la nouvelle méthode qu'il a proposée présente des avantages sur l'ancienne. [en marge : Sans s'appuyer sur aucun catalogue] on peut, en une seule soirée, obtenir plusieurs déterminations de la latitude, alors que, dans l'ancienne méthode, on n'en avait qu'un petit nombre dans toute l'année. On fait des mesures différentielles, ce qui élimine certaines erreurs. M. Renan a réuni et discuté environ 150 déterminations de la latitude. On peut les diviser en deux groupes, suivant que les observations ont été faites à l'est ou à l'ouest du méridien. Les nombres de chaque groupe concordent très bien ensemble : mais les deux moyennes diffèrent d'environ 0"8, et jusqu'ici, il a été impossible de trouver la raison de cette petite différence.

M. Brunner pense qu'il faudrait faire attention à l'épaississement variable des huiles, qui peut avoir une petite influence sur le mouvement de rotation de l'instrument.

M. Cornu signale l'inconvénient des deux fils mobiles, qui ne se déplacent pas dans un seul et même plan ; il parle ensuite des temps [perdus ?] des vis, des torsions des axes, … ; ces quantités ne sont pas les mêmes suivant le sens dans lequel on fait mouvoir le cercle et les vis des micromètres. Il faudrait combiner en nombre égal les observations dans lesquelles les mouvements ont eu lieu dans le même sens, puis en sens contraire.

M. Cornu dit ensuite que l'éclairage est généralement une source considérable de chaleur, on pourrait éclairer les cercles avec des lumières beaucoup plus faibles.

M. Bouquet de la Grye dit qu'en employant la lumière électrique intermittente, on n'aurait pas de chaleur sensible.

M. Fizeau rappelle que la lampe de Locatelli était excellente.

[barré : La séance est levée à cinq heures.

Le secrétaire,

F. Tisserand]

M. Bouquet de la Grye donne quelques renseignements sur les corrections qu'il propose pour les positions géographiques de la Connaissance des temps. Il supprime toutes les coordonnées approchées prises sur les cartes, par exemple la liste des phares du Dépôt de la Marine, parce que chacun peut les relever sur la carte. Il est nécessaire de ne conserver que les positions assez précises pour servir de point de départ sérieux. Cela fera 5 ou 6 pages de suppression.

M. Mouchez demande que l'on soit prudent dans les suppressions, parce que c'est dans la Connaissance des temps que l'on trouve les positions géographiques.

M. Bouquet de la Grye dit qu'il n'a supprimé des positions que quand les sources indiquées n'étaient réellement pas sérieuses. Il n'y a eu aucune suppression dans l'intérieur des terres.

M. d'Abbadie demande qu'on ne perde pas de vue la proposition qu'il a faite de faire une reconnaissance géodésique dans le Congo français. Les observations du Pérou ont été très bien faites au siècle dernier ; il vaudrait mieux opérer sur le méridien même de l'arc français.

M. le Président fait remarquer que si l'attention est attirée maintenant vers les opérations du Pérou, c'est à cause de la proposition des Américains. Ce n'est donc pas par indifférence que l'on est obligé de remettre à plus tard la reconnaissance du Congo.

La séance est levée à 5h20m.

Le secrétaire,

F. Tisserand

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Faye, Hervé (1814-1902)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1886-1890
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Séance du 7 mai 1890”, 1890-05-07, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 29 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/4392

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