Bureau des Longitudes - Séance du 12 novembre 1890

Bureau des Longitudes – Séance du 12 novembre 1890.

Présidence de M. Faye.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-rendus 18

Bullet. Météorol. 309-313

Bullet. Adm. 930

Bullet. Astron. Sept. et Oct.

Astr. Nachr. 3003-4

Wochenschrift 42-43

Observatory 168

Monthly Notices 9 et Appendice

Ciel et Terre 5-17

Journal des Savants, sept. et oct.

Catalogue de la Société astron. Zones +1° à +5°, et +55° à +65°,

Société astronomique du Pacifique 10

Société scientif. de Mexico 10 et 12.

M. Bouquet de la Grye s'adressera à M. Riche pour avoir les poinçons de la Monnaie pour la bijouterie.

M. Bouquet de la Grye [en marge : au nom de la commission des finances,] donne lecture d'un projet de lettre au Ministre, au sujet de l'augmentation du traitement des calculateurs. Il a vu M. Charmes qui lui a dit qu'il n'y avait rien à faire pour le budget de 1891 ; on pourra faire la demande pour l'exercice de 1892 qui n'est pas encore arrêté.

M. Loewy remercie la Commission ; il désirerait cependant que l'on ne soit pas obligé d'augmenter brusquement les traitements de 500^f ; il vaudrait mieux pouvoir donner de petites augmentations successives. M. Loewy, à ce sujet, donne lecture du décret relatif aux traitements de l'observatoire. On décide, après discussion, de supprimer dans la lettre le chiffre de 500^f pour les augmentations, après quoi l'ensemble de la lettre est approuvé.

M. Tisserand, qui a été chargé par M. Faye d'examiner une Note de M. Folie sur une explication possible des [barré : la] variations de latitude constatées récemment à Berlin, Potsdam et Prague, expose les considérations suivantes :

M. Folie pense que cette variation pourrait être expliquée par une modification de la constante de l'aberration provenant du mouvement de translation du système solaire. Or, cette modification consiste en ce que la constante de Struve serait multipliée par 1 ± v'/V lors du maximum ou du minimum, v' désignant la vitesse de translation du Soleil et V celle de la lumière. Or, il résulte des observations et des calculs de M. Küstner que, pour expliquer ainsi les anomalies en question, il faudrait altérer de 0"2 la constante de Struve. Il en résulterait une vitesse de translation du système solaire 100 fois plus grande que la vitesse de circulation de la Terre autour du Soleil ; v' serait ainsi 100 fois plus grand que le nombre le plus plausible, résultant des calculs de [barré : Airy] Struve, Dunkin, etc. L'hypothèse de M. Folie paraît donc inadmissible.

M. Tisserand lit ensuite une courte Notice sur la question des petites planètes.

Cette Notice, qui est approuvée, sera insérée dans l'Annuaire de 1891.

La séance est levée à 4^h¾.

Le secrétaire,

F. Tisserand