Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Séance du 24 décembre 1890

Titre Bureau des Longitudes - Séance du 24 décembre 1890
Créateur Tisserand, Félix (1845-1896)
Contexte Volume 1886-1890
Date 1890-12-24
Contributeur Tisserand, Félix (1845-1896); Brunner, Emile (1834-1895); Loewy, Maurice (1833-1907); Fizeau, Hippolyte (1819-1896); Pâris, Edmond (1806-1893); Faye, Hervé (1814-1902); Cornu, Alfred (1841-1902); Bouquet de La Grye, Anatole (1827-1909); Bonnet, Ossian (1819-1892); Janssen, Pierre Jules César (1824-1907);
Identifiant O1886_1890_314
Format 17 x 24,6 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes – Séance du 24 décembre 1890.

Présidence de M. Faye.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-rendus 24

Bullet. Adm. 936

Bullet. Météorol. 350-57

Bullet. Astron. Novembre

Ciel et Terre 20

Nature 1103

Astr. Nachr. 3009

Monthly Notices 1

Wochenschrift 50

Circul. de Vienne 74

Rev. Marit. Décembre

Bullet. Météorolog. de Perpignan 1888 et 89

A propos du procès-verbal, M. Faye dit que c'est Pratt qui a découvert le déficit de matière au dessous de l'Himalaya, ce qui a été reconnu depuis pour plusieurs chaînes de montagnes ; M. Faye a recherché la raison de ces compensations.

M. Gauthier-Villars envoie un exemplaire de l'Annuaire, et dit que tous les membres de l'Académie le recevront samedi.

M. Cornu parle du voyage que M. Lockyer va faire en Egypte pour déterminer l'orientation des temples de Louxor. Les prêtres égyptiens attendaient le lever héliaque de Sirius pour fixer le commencement de l'année ; ils observaient l'étoile du fond d'un long couloir obscur, qui permettait de l'apercevoir aisément. Les changements de position de Sirius en vertu de la précession des équinoxes, font que l'orientation du couloir cessait d'être exacte avec le temps ; alors, on construirait un autre temple. C'est l'orientation de ces temples successifs que M. Lockyer va étudier.

M. Tisserand donne quelques indications sur des recherches qu'il fait en ce moment sur le [barré : système] mouvement de translation du système solaire ; il dit que l'analyse spectrale permettra de déterminer [barré : rigoureusement] la valeur en kilomètres du déplacement annuel du Soleil, sans que l'on soit obligé de faire une hypothèse sur les distances des étoiles des diverses grandeurs.

M. Janssen cite un autre service que l'analyse spectrale peut rendre à l'astronomie. On a cherché à étendre aux étoiles doubles la loi de la gravitation. M. Janssen dit que l'analyse spectrale nous montre dans les étoiles et les nébuleuses la même matière que dans notre système solaire ; elle doit donc obéir aux mêmes lois.

On procède par la voie du scrutin à la désignation du bureau pour 1891 ; le résultat est le suivant :

M. Faye président,

M. Bouquet de la Grye vice-président,

M. Tisserand secrétaire.

On écrit au Ministre pour lui soumettre ces choix en demander la ratification de M. le Président de la République.

MM. Faye et Bouquet de la Grye adressent leurs remerciements au Bureau.

M. Janssen pense qu'on pourrait renouveler les commissions aujourd'hui.

M. Fizeau ayant fait remarquer qu'il y a des membres absents et qu'on n'a pas été prévenu sur les lettres de convocation, la nomination des commissions est remise à quinzaine.

Une autre année, on nommera le Bureau et les commissions dans la même séance.

M. Cornu présente une carte de la portion ultra-violette du spectre solaire, qu'il a dressée d'après des clichés photographiques obtenus au sommet du Pic de Ténériffe par M. Simony.

M. Janssen croit que ce pic est défavorable à cause des vapeurs provenant de la mer. L'Himalaya est préférable.

M. Cornu dit que la différence doit être très faible, car la vapeur d'eau n'agit guère.

On demande quel est l'élément atmosphérique qui absorbe les radiations ultra-violettes.

M. Cornu répond que ce n'est ni l'eau ni l'acide carbonique ; les poussières non plus.

M. Janssen dit que ce doit être l'oxygène.

M. Cornu parle de l'ozone.

La séance est levée à cinq heures.

Le secrétaire,

F. Tisserand

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Faye, Hervé (1814-1902)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1886-1890
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Séance du 24 décembre 1890”, 1890-12-24, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 29 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/4427

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