Bureau des Longitudes - Séance du 1er avril 1891

Bureau des Longitudes – Séance du 1^er Avril 1891.

Présidence de M. Faye.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-rendus 12

Bullet. adm. 949

Bullet. météorol. 84-90

Galilée 7

Nature 1117

British Astr. Assoc. Février

Bullet. astron. 1117

Mittheilungen de Pola 3

Kundmachungen id. 3

Manille – Observat. météorolog. de 1890.

Une lettre du Ministre des Travaux-Publics remercie de l'envoi de 3 Annuaires.

M. Haton de la Goupilière [Goupillière] a remarqué que l'Annuaire de 1891 ne contient pas les chaleurs spécifiques. La question est renvoyée à la commission de l'Annuaire.

Une lettre adressée à M. Gauthier-Villars signale une erreur commise dans l'Annuaire de 1891 et dans la Connaissance des temps, sur l'altitude de Beaume-les-Dames, [barré : sur l'altitude] qui serait probablement de 352^m au lieu de 532^m ; renvoyé à l'examen de M. le Colonel Bassot.

A l'occasion du procès-verbal, M. Fizeau dit que M. Loewy ne peut pas vérifier avec son équatorial coudé, en déterminant la constante de l'aberration, la conclusion formulée pour la première fois par M. Fizeau sur l'[barré : égalité] aberration des rayons directs et celle des rayons réfléchis, dans la théorie des ondulations ; dans l'appareil de M. Loewy, les deux rayons cheminent [barré : constamment] à côté l'un de l'autre après la réflexion sur les deux faces du Prisme.

M. Manen présente le rapport définitif sur les travaux exécutés par le service hydrographique en Tunisie, de 1882 à 1886. On a exécuté une triangulation [barré : considér] assez étendue, s'étendant de l'Algérie à la Tripolitaine ; la plupart des triangles se ferment à 2" ou 3". On aura aussi bientôt [barré : les travaux] communication des travaux exécutés par le service géographique.

M. Bassot dit que ce service attend pour publier ses travaux ; qu'on ait mesuré deux bases en Tunisie, ce qui sera fait 1892.

M. Bouquet de la Grye signale, à la fin du volume dont il s'agit, un système assez original imaginé par M. Héraud, pour lever des points très à la mer. Autrefois, Beautemps-Beaupré s'était servi de navires mouillés sur le point à lever ; mais il y avait des oscillations très étendues de ces bâtiments, qui nuisaient beaucoup à la précision. M. Héraud a employé des signaux flottants, et il est arrivé à les fixer d'une façon à peu-près stable.

M. Manen explique la construction de ces signaux.

M. Bouquet de la Grye parle d'un procédé ingénieux employé récemment pour avoir, par des profondeurs de 50^mètres, la qualité du sous sol à une profondeur de quelques mètres.

M. Manen signale ainsi un marégraphe très ingénieux, dû à M. Favé, et qu'on laisse couler au fond de la mer.

M. Bouquet de la Grye dit qu'il pourra rendre souvent des services sérieux. Ainsi, il a eu à déterminer la marée sur le banc de [barré : Roquebrune] <Rochebonne ce qu'il a fait [barré : avec beau] directement avec beaucoup de difficultés> ; on aurait pu supposer qu'elle était la même qu'à l'île d'Aix. Or, il a trouvé une différence de 2 ou 3 mètres entre les deux : ce chiffre aurait pu être donné avec plus d'approximation et plus facilement avec [mot illisible] de M. Favé. M. Faye pense qu'on pourrait faire des observations avec l'appareil de M. Favé dans les mers où il y a des bas-fonds.

M. Fizeau fait observer que cet appareil est assez complexe ; il y a des courants assez rapides, et il n'est pas démontré que la pression se transporte intégralement depuis la surface. Il demande si l'on a fait des expériences, car l'assimilation avec le baromètre anéroïde est insuffisante.

M. Gay partage la manière de voir de M. Fizeau ; il dit que, dans les réservoirs d'eau, on ne peut pas calculer à priori la pression. Il croit du reste que les indications de l'appareil seront d'autant plus précises que la profondeur sera moindre.

On parle de la question du Congo. M. d'Abbadie prendra ce soir même des renseignements auprès d'une personne qui revient du Congo.

M. Bouquet de la Grye donne lecture des réponses qu'il a faites, au nom du Bureau, à des questions posées par la Commission du Budget à M. Charmes.

La séance est levée à cinq heures.

Le secrétaire,

F. Tisserand