Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Séance du 29 avril 1891

Titre Bureau des Longitudes - Séance du 29 avril 1891
Créateur Tisserand, Félix (1845-1896)
Contexte Volume 1891-1895
Date 1891-04-29
Contributeur Tisserand, Félix (1845-1896); Faye, Hervé (1814-1902);
Identifiant O1891_1895_020
Format 17 x 24,3 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes – Séance du 29 Avril 1891.

Présidence de M. Faye.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-rendus 16

Bullet. adm. 953

Bullet. météorol. 112-118

Nature 1121

Astr. Nachr. 3030

Wochenschrift 14-15

Ciel et Terre 4

Wolf – Handbuch der Astronomie, t. II

Comptes-rendus des séances du Congrès de Fribourg.

Das Berlinerbasisnetz, 1885-87

Mémoires de l'Académie de Pétersbourg, T. 37, Nos 8 et 13 ; T. 38, N° 1.

Wild. – Répertoire de météorologie, T. 13.

Une lettre fait part du décès de M. Pujazon, Directeur de l'observatoire de San-Fernando.

On écrit au Maire de Briançon pour lui dire qu'une faute d'impression a été commise dans l'Annuaire de 1891, qui donne pour la longitude de Briançon, exprimée en temps, 17m,33s,3 au lieu de 17m,13s,3 ; on fait remarquer du reste que la Connaissance des temps donne le chiffre correct.

On parle de la densité moyenne des planètes. M. Fizeau fait observer que son calcul s'appuye sur la connaissance du diamètre apparent ; il en résulte qu'on comprend aussi toute l'atmosphère de la planète, ce qui a pour résultat de donner une densité moyenne plus faible. Dans le cas de la Terre au contraire, le nombre donné par les observations se rapporte à la Terre [barré : diminuée de l'atmosph] elle-même, sans y comprendre l'atmosphère.

M. Tisserand fait observer qu'étant donnée la précision avec laquelle on calcule dans l'Annuaire les densités moyennes des planètes, les nombres ne recevraient pas de changements appréciables, si [barré : l'] on les calculait en faisant abstraction de l'atmosphère correspondante.

M. Tisserand fait une analyse sommaire d'un Mémoire de M. Harzer sur la couronne solaire qui pourrait produire le déplacement inexpliqué jusqu'ici du périhélie de Mercure, si sa masse était la dix-millième partie de celle du Soleil. M. Tisserand fait observer que cela fait le 1/10 de la masse de Jupiter, ou 30 fois celle de la Terre, et que les comètes qui pénètrent dans l'atmosphère coronale n'ont paru jusqu'ici subir aucune résistance appréciable.

Au surplus, Le Verrier a calculé la grandeur de la masse que devrait avoir, à différentes distances du Soleil, une planète intra-mercurielle pour produire le déplacement en question ; si on suppose que le rayon de l'orbite de cette planète soit 2 fois ½ le rayon du Soleil, [barré : il faut] on trouve, par la formule de Le Verrier, que la masse devrait être la 1/10000 partie de la masse du Soleil. Ce calcul est donc bien d'accord avec celui de M. Harzer.

On reprend la discussion sur les circulaires ministérielles relatives à l'application de la loi sur l'unification de l'heure.

M. le Colonel Bassot fait observer qu'on ne dit pas comment on enverra l'heure, et qu'on charge les préfets de l'exécution de la loi, sans leur donner les moyens. M. Faye répond que c'est l'Administration des Télégraphes, qui l'envoie déjà dans un grand nombre de localités. Le Préfet et les Maires, diront [barré : M. Bassot ajout] aux horlogers, que pour les horloges municipales, ils doivent employer l'heure du télégraphe.

M. l'Amiral Mouchez dit que, dans la loi, on n'a pas voulu employer l'expression d'"heure légale", et qu'il en pourra résulter des difficultés au point de vue des questions de droit.

M. Bouquet de la Grye fait remarquer que la loi étant faite dans ce but spécial, l'heure qu'elle définit est nécessairement l'heure légale.

On donne lecture du projet de circulaire [barré : du Min] à proposer au Ministre de l'Instruction Publique ; on y joint la liste des longitudes en temps de tous les chefs lieux d'arrondissement, et on envoie le tout au Ministre.

M. Faye demande s'il faut envoyer au Ministre des Travaux Publics une lettre l'invitant à proposer aux Compagnies de chemins de fer de supprimer la différence de cinq minutes entre l'heure extérieure et l'heure intérieure des gares.

On décide de reprendre la question mercredi prochain, en présence de M. Gay qui pourra nous donner des renseignements sur la possibilité de cette suppression.

M. Cornu parle du voyage qu'il vient de faire à Nice.

Il s'est occupé

1° du rétablissement de la mire lointaine,

2° du centrage de l'objectif du grand équatorial,

3° [barré : de l'installation] d'instructions pour l'étude de la polarisation atmosphérique ;

4° de la synchronisation des horloges de l'Observatoire,

5° de l'installation d'un comparateur synchrone qui permet de comparer toutes les pendules, sans qu'on ait besoin, comme auparavant, de transporter un chronomètre.

M. Cornu expose en détail le fonctionnement de ce comparateur, qui serait très utile dans la distribution de l'heure à toute une ville.

La séance est levée à cinq heures.

Le secrétaire,

F. Tisserand

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Faye, Hervé (1814-1902)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1891-1895
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Séance du 29 avril 1891”, 1891-04-29, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 28 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/4450

Item Relations

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