Bureau des Longitudes - Séance du 30 mars 1892

Bureau des Longitudes – Séance du 30 Mars 1892.

Présidence de M. Faye.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-rendus 12

Bullet. adm. 1000

Astr. Nachr. 3080-81

Mittheilungen de Pola 2 et 3

Kundmachungen " 2

Nature 45

Proceedings de Philadelphie 136

Magnetische Beobachtugen an den Küsten der Adria – 1889-90.

M. Faye dit qu'il a vu lundi M. Bischoffsheim qui accepte le Pic du Midi ; il n'est donc pas nécessaire de lui recommander le mont Mounier.

M. l'Amiral Mouchez pense que M. Perrotin aimerait mieux le mont Mounier qui est situé près de Nice, et présente à son sommet une plate-forme de 150^m. ; en outre, on arrivera sans doute un jour ou l'autre à compléter l'installation du Pic du Midi ; il y aurait intérêt à laisser faire aussi celle du Mont Mounier par M. Bischoffsheim.

M. le Colonel Bassot dit qu'il a vu M. Bischoffsheim qui, en effet, n'est pas hostile à la station du Pic du Midi. Il se propose d'ailleurs de visiter avec M. Perrotin, d'abord le mont Mounier, puis le Pic du Midi, et prendra ensuite une décision.

On reconnaît que cette façon de procéder est très logique.

M. Bassot ajoute que M. Mascart verrait avec plaisir développer la station astronomique du Pic du Midi, et qu'il cherche un directeur qui soit un peu astronome.

On parle d'un Mémoire récent, fondé sur 2920 observations, et duquel il résulte que, dans les éclipses de Lune, l'augmentation de 1/60 proposée par Mayer pour le rayon de la section du cône d'ombre doit être portée à 1/51 ; on appelle sur ce point l'attention de M. Loewy.

Une brochure relative à des observations magnétiques dans l'Adriatique est renvoyée à l'examen de M. Bouquet de la Grye.

M. Faye rend compte d'une lettre qu'il a reçue de M. Helmert au sujet des observations de latitude qui se poursuivent à Honolulu. Les variations obtenues sont à fort peu-près égales et de signes contraires aux variations correspondantes déterminées à Berlin.

M. Loewy dit que l'amplitude des [barré : la] variations mentionnées [est?] de 0",3, et qu'il n'est pas prouvé qu'une quantité aussi faible [ne?] rentre pas dans les erreurs d'observation ou dans celles qui [mot masqué] d'une incertitude sur le coefficient de l'aberration. [en marge, au crayon de papier : Si l'amplitude venait à augmenter dans les deux sens, la décision serait beaucoup plus nette.]

M. d'Abbadie ajoute que la comparaison entre les latitudes de [mot masqué] et les siennes confirme les résultats obtenus à Honolulu et à Potsdam.

M. Gay présente le répertoire graphique des points de [nivellement?] de la France ; on a actuellement un ensemble de 16700 ; l'année dernière, à elle seule, a donné plus de 2000km. M. Lallemand est aujourd'hui chef de service, et il a pour second M. d'Ocagne.

M. Gay donne lecture du rapport de M. Lallemand, qui est annexé au procès-verbal. Il indique que le travail qui se poursuit actuellement sera terminé l'an prochain, et qu'alors on [devra?] entreprendre le réseau secondaire, ce qui exigera une modification dans l'organisation du service.

M. Bouquet de la Grye donne lecture du rapport de la Commission des finances sur l'exercice 1891 ; ce rapport est approuvé par le Bureau.

M. Bouquet de la Grye communique ensuite la nouvelle détermination chronométrique de la longitude de Nouméa obtenue en partant de celle obtenue par le télégraphe à Sydney. Il pense que la différence entre les [résultats?] qui n'est que de 1^s,5 ne peut donner une indication sur le côté où se trouve la vérité. En effet, la longitude télégraphique de Sydney a été obtenue par la somme de plusieurs résultats partiels qui peuvent bien avoir quelques erreurs ; d'un autre côté, les deux résultats chronométriques diffèrent de 0^s,8, de sorte que la somme des erreurs peut bien admettre 1^s,5 ; dans ces conditions, on peut conserver la longitude actuelle.

La séance est levée à cinq heures.

Le secrétaire,

F. Tisserand