Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Séance du 18 mai 1892

Titre Bureau des Longitudes - Séance du 18 mai 1892
Créateur Tisserand, Félix (1845-1896)
Contexte Volume 1891-1895
Date 1892-05-18
Contributeur Tisserand, Félix (1845-1896); Faye, Hervé (1814-1902);
Identifiant O1891_1895_089
Format 16,9 x 23,8 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes. Séance du 18 Mai 1892.

Présidence de M. Faye.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages dont les titres sont mentionnés sur le registre de la correspondance.

Le Ministre de l'Instruction Publique informe le Bureau que le gouvernement hollandais a décidé l'emploi, sur ses chemins de fer, de l'heure de Greenwich.

M. Faye fait remarquer que pour les points de la Hollande situés le plus à l'est, cela fera une différence de plus d'une demi-heure [barré : la Hollande se trouv] avec l'heure moyenne locale. La Hollande se trouvait à cheval sur deux fuseaux qui étaient presque aussi avantageux l'un que l'autre.

M. l'Amiral Mouchez trouve que la maison Gauthier-Villars montre trop de parcimonie dans les tirages de la Connaissance des temps ; il n'en reste plus en magasin au bout de peu de temps, de sorte que des explorateurs sont parfois obligés de faire venir le Nautical Almanac.

On demande à M. Loewy de dire à MM. Gauthier-Villars qu'il faudrait tirer une cinquantaine d'exemplaires de plus.

M. Janssen en voudrait un plus grand nombre, que le Bureau pourrait, à la fin de l'année, racheter au prix du tirage.

M. Janssen parle ensuite de l'Observatoire du Mont-Blanc. Une commission a été nommée. On a étudié avec M. Vaudremer la construction, en charpente et menuiserie, pouvant se relever au besoin, et qui sera placée au sommet. Il s'agit actuellement de faire des observations de physique et de météorologie. On verra plus tard si l'on peut placer un équatorial. La montée des matériaux coûtera très cher ; il faut compter sur 3f pour 1 kilogr. On installera des instruments enregistreurs dont on ira de temps en temps relever les indications.

M. Bouquet de la Grye demande si l'on a pensé à se préserver du tonnerre.

M. Janssen répond que, si la maison est sur la neige, elle sera isolée, et jamais foudroyée ; il en serait tout autrement si elle reposait sur le rocher.

M. Tisserand donne quelques indications sur les rapports envoyés de Honolulu par M. Marcuse, à M. Helmert, et transmis ensuite à M. Faye, et aux membres de la commission des latitudes, nommée par l'Association géodésique. Il écrit sur le [mot masqué] les moyennes mensuelles de la latitude, de Juin 1891 à Mars. Il en résulte que les observations sont faites avec beaucoup de soin, et que, si une diminution de la latitude, au commencement de la période indiquée, semble avoir lieu, elle est, dans tous les [cas ?] très faible, et que l'on ne pourra se prononcer que quand on aura rattaché tous les groupes les uns aux autres, de manière à [mot masqué] au point de départ.

M. le Colonel Bassot dit qu'il sera intéressant de comparer les [mot masqué] de M. Marcuse à celles de M. Preston.

M. Loewy dit qu'il a fait une enquête sur les procédés de [mot masqué] de la latitude par la Polaire, et sur l'emploi du [barré : calcu] temps vrai ou du temps moyen. Il soumet au Bureau les types de calcul dans les deux cas ; il y a trois nombres de plus quand on se sert du temps moyen. Les officiers de marine que M. Loewy a consultés, M. Guyou notamment, préfèrent le temps vrai surtout par cette raison que les observations se font avec la montre de l'habitacle réglée sur le temps vrai, et dont l'approximation est suffisante, et que l'on ne peut pas réveiller l'officier des montres pour lui demander un chronomètre de temps moyen.

M. d'Abbadie dit qu'il avait été amené à se poser la [question ?] en donnant à un voyageur des leçons d'astronomie pratique ; il a consulté deux ingénieurs hydrographes qui préféraient le temps moyen. Il n'avait pas pensé à la marine, mais aux explorateurs qui ont le temps moyen avec leur chronomètre ; pour eux, il vaudrait mieux donner le temps moyen.

M. Bouquet de la Grye fait observer que si l'on a [mot masqué ?] de l'heure avec une certaine précision, il peut arriver que la montre de l'habitacle ne soit pas suffisante, et qu'il soit nécessaire de recourir aux chronomètres.

M. Loewy répond que l'on n'a besoin de connaître l’heure que d'une façon grossière.

La discussion étant terminée, M. le Président demande au Bureau de décider le maintien ou la transformation des tables auxiliaires de la Connaissance des temps. Mais avant de faire procéder au vote, il demande à M. d'Abbadie s'il maintient sa proposition.

M. d'Abbadie rappelle que, si les tables actuelles sont d'un usage commode pour les marins, il n'en est pas de même pour les observateurs de terre. Il désirerait connaître encore l'avis de M. Fleuriais.

M. le Président renvoie le vote du Bureau à une séance ultérieure.

M. d'Abbadie annonce au Bureau qu'une perturbation magnétique signalée à Melbourne a été observée au même instant dans l'hémisphère nord.

La séance est levée à 5 heures.

Le secrétaire,

F. Tisserand

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Faye, Hervé (1814-1902)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1891-1895
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Séance du 18 mai 1892”, 1892-05-18, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 19 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/4518

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