Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Séance du 8 juin 1892

Titre Bureau des Longitudes - Séance du 8 juin 1892
Créateur Tisserand, Félix (1845-1896)
Contexte Volume 1891-1895
Date 1892-06-08
Contributeur Tisserand, Félix (1845-1896); Faye, Hervé (1814-1902);
Identifiant O1891_1895_092
Format 16,9 x 23,8 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes. Séance du 8 Juin 1892.

Présidence de M. Faye.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages dont les titres sont mentionnés au registre de la correspondance.

Le Ministre demande si le Bureau des Longitudes a des objets mobiliers à vendre avec le concours des préposés du domaine. On répond que le Bureau n'a qu'un mobilier très sommaire, et encore seulement depuis qu'il s'est installé à l'Institut, on envoie la liste de trois ou quatre objets que l'on pourrait vendre à la rigueur.

Une autre lettre ministérielle transmet des renseignements de M. Bienaimé, commandant de "la Manche", sur les gisements de spath d'Islande. On répond au Ministre en le priant [mot barré] de faire appuyer à Copenhague les démarches qui pourraient être faites pour demander l'autorisation de faire de nouvelles recherches.

M. Fizeau pense que MM. Damour et Descloizeaux [Des Cloizeaux], qui sont allés en Islande il y a 40 ans, pourraient encore donner des renseignements précieux. Il rappelle l'importance du rôle joué dans la science par le spath d'Islande ; c'est lui qui a conduit Huygens à ses conceptions sur la nature ondulatoire de la lumière.

M. Tisserand a vu M. Pouchet qui connait bien l'Islande, et lui a dit que, si dans ces dernières années on n'avait pas obtenu de beaux cristaux de spath, cela tient à ce qu'on a exploité la mine à l'aide de la dynamite qui n'a donné que des fragments.

M. Janssen met sous les yeux du Bureau un modèle au [barré : 25] 1/25 de la cabane en bois, qui doit être installée prochainement au sommet du Mont-Blanc. Le premier étage, dont la hauteur est de 2m,80, doit être plongé entièrement dans la neige ; les vérins destinés à élever ou à abaisser certaines parties seront manœuvrés de l'intérieur. Toutes les pièces de la cabane se tiennent, comme dans un navire.

M. Fizeau parle des risques que peut courir la cabane en raison de la foudre.

M. Janssen répond que la foudre ne tombe qu'aux points où affleurent les roches ; le bois sera d'ailleurs passé au vernis ignifuge.

M. Bouquet de la Grye a vu M. Charmes qui lui a dit que le Ministre a demandé à la Commission du Budget une augmentation de 8000f en 1893, dont 5000f pour le rétablissement d'une place pour un Membre de la Guerre, et 3000f pour augmentation des calculateurs. On n'a pas encore demandé de crédit pour l'expédition du Sénégal <, ni pour l'instrument des latitudes>

M. d'Abbadie donne de nouveau lecture de la lettre que lui a adressée M. Fleuriais qui est opposé à l'emploi du temps vrai et du temps moyen comme argument d'entrée dans les Tables, pour calculer la latitude d'après des hauteurs de la Polaire. M. Fleuriais ajoute que, neuf fois sur dix, l'heure de la montre d'habitacle est fausse, et qu'on se sert réellement du compteur. Quelques officiers règlent leurs montres de poche sur le temps sidéral ; l'argument d'entrée devrait être le temps sidéral du lieu.

M. Loewy dit qu'en effet ce serait là le meilleur argument ; il fait remarquer que si la montre d'habitacle [barré : n'est pas réglée sur le temps sidéral, et] est en erreur de [barré : 6 ou même de 10 minutes] <6 minutes environ, cela> n'aurait pas d'importance.

M. Faye pense qu'on ne devrait pas employer la montre d'habitacle, puisque c'est un instrument défectueux ; il est frappé de ce fait que l'argument du Nautical Almanac est le temps moyen.

On décide, avant de prendre une décision définitive, d'attendre les derniers renseignements que M. Fleuriais devait demander à des officiers.

La séance est levée à 5 heures.

Le Secrétaire,

F. Tisserand

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Faye, Hervé (1814-1902)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1891-1895
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Séance du 8 juin 1892”, 1892-06-08, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 16 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/4521
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