Bureau des Longitudes - Séance du 3 août 1892

Bureau des Longitudes – Séance du 3 Août 1892.

Présidence de M. Bouquet de la Grye.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages dont les titres sont mentionnés au registre de la correspondance.

A propos de la correspondance, M. Fizeau s'étonne qu'on ne mentionne aucun phénomène magnétique extraordinaire en corrélation avec l'éruption survenue il y a une quinzaine de jours dans les îles de la Sonde, dans les mêmes parages où les foyers volcaniques existent depuis des siècles.

M. Bouquet de la Grye dit qu'il a remis à l'Imprimerie l'Index géographique de la Connaissance des temps pour 1895 ; il signale, entre autres corrections, celles qui ont été appliquées aux longitudes de Copenhague, Christiania et Stockholm, en vertu de déterminations récentes.

M. Loewy annonce qu'il a remis à l'Imprimerie tous les bons à tirer, relatifs à la Connaissance des temps ; la partie astronomique de l'Annuaire sera terminée le 15 Août.

On décide de ne pas insérée encore cette fois de Tables de mortalité ; car, celles que l'on attendait n'ont pas encore été remises, et il paraît impossible d'arriver en temps utile.

Le secrétaire écrit à MM. Bigourdan et Deslandres pour leur annoncer que le crédit de 17500^f demandé pour l'expédition du Sénégal a été accordé ; en enverra ultérieurement à ces deux astronomes des [barré : instr] instructions pour l'observation de l'éclipse.

M. Tisserand donne quelques indications sur les résultats encore incomplets de l'expédition d'Honolulu.

M. Manen parle des travaux astronomiques exécutés à Madagascar par le P. Roblet et le P. Collin [Colin] qui ont mesuré notamment une base de 4 à 5 kilomètres.

M. Loewy a vu le Directeur de l'observatoire de Lyon, M. André qui revient de Nice, où il a examiné l'équatorial coudé qu'il trouve le meilleur de tous les instruments au point de vue optique.

M. Loewy attribue ce résultat à plusieurs causes : d'abord, la distance focale est très grande, environ 25 fois l'ouverture, ce qui permet de réaliser un achromatisme presque complet.

Ensuite, grâce aux doubles parois de la cabane, la température reste presque invariable pendant la journée.

On obtient ainsi une tranquillité et une stabilité des images plus grande que dans les autres instruments.

M. André va faire transformer l'équatorial coudé de Lyon de manière à obtenir des résultats analogues.

La séance est levée à 4^h¾.

Le Secrétaire

Tisserand