Bureau des Longitudes - Séance du 7 septembre 1892

Bureau des Longitudes – Séance du 7 Septembre 1892.

Présidence de M. Faye.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les publications dont les titres sont mentionnés au registre de la correspondance.

M. le Président dit qu'il a remis au Ministère la lettre demandant l'autorisation de faire des présentations pour le remplacement de nos regrettés collègues, Bonnet et Mouchez.

M. Tisserand parle de la Communication faite dans les Comptes-rendus par M. Flammarion sur le diamètre apparent de Mars, à sa distance moyenne.

Le Verrier a employé dans ses Tables le diamètre 11",10, et c'est aussi celui que l'on a adopté dans la Connaissance des temps, notamment dans les volumes de 1892-93, 94 et 95. On a inséré dans l'Annuaire de 1892 le nombre notablement différent 9",35 obtenu par M. Hartwig ; il y aurait lieu d'employer la même détermination dans nos deux publications.

M. Fizeau fait remarquer que, suivant que l'on adopte l'une ou l'autre, il en résulte un changement [barré : notable] <considérable> dans la densité moyenne de Mars.

M. le Président donne lecture de la lettre de M. Perrotin sur les apparences de points lumineux observés par lui tout à côté du disque, ou sur le disque lui-même ; elles ne peuvent pas être produites par des montagnes, car celles-ci devraient avoir des hauteurs atteignant 60 kilomètres.

M. Bouquet de la Grye fait observer que les montagnes de la Lune, sont, en tenant compte des proportions, 4 fois plus élevées que celles de la Terre, du moins quand on compare les hauteurs maxima.

M. Fizeau pense qu'il y a lieu d'encourager M. Perrotin dans ses intéressantes recherches.

M. Faye transmettra à M. Perrotin les encouragements du Bureau.

On parle de la Conférence géodésique qui doit se réunir à Bruxelles le 27 Septembre prochain.

Plusieurs membres craignent que la Conférence ne soit compromise par le choléra et les quarantaines qui en peuvent résulter.

M. le Président fera une visite à M. Boulanger, rapporteur du budget au Sénat, afin d'obtenir le maintien du crédit de 10 000^f pour l'instrument des latitudes.

M. Tisserand dit qu'il a reçu une lettre d'un curé du département de l'Orne demandant si l'heure de Paris est celle qui est fournie par les chemins de fer, ou par l’administration des Télégraphes ; ces heures diffèrent souvent de 7 à 8 minutes. M. Tisserand a répondu que l'heure de Paris est celle qui doit être donnée par les horloges extérieures des gares.

M. Fizeau dit à ce sujet qu'il y aurait lieu d'avoir dans la salle des séances de l'Académie une pendule donnant l'heure plus exactement que la pendule actuelle, qui est souvent en erreur de plus de 5 minutes ; cela peut [avoir ?] de l'intérêt pour les élections académiques.

La séance est levée à 4^h½.

Le secrétaire,

F. Tisserand