Bureau des Longitudes - Séance du 14 décembre 1892

Bureau des Longitudes – Séance du 14 Décembre 1892.

Présidence de M. Faye.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les Ouvrages dont les titres sont mentionnés au registre de la correspondance.

M. Deslandres ayant manifesté son intention d'emmener avec lui au Sénégal M. Coculesco qui est élève libre à l'Observatoire, on le priera d'adresser au Bureau une demande à ce sujet.

A propos du procès-verbal de la dernière séance, M. Bouquet de la Grye dit que [en marge, plusieurs mots masqués] la Commission du nivellement général de la France pourrait faire plus de besogne avec moins d'argent, en utilisant les conducteurs des Ponts et Chaussées, et leur donnant de petites gratifications.

M. d'Abbadie pense qu'au point de vue de la précision, le meilleur nivellement devrait être fait par les canaux, et sans niveau à bulle d'air.

On parle du rappel de la solde de M. l'Amiral Pâris. M. le Colonel Bassot pense que la solution la plus facile consisterait à lui accorder une remise par décret.

M. Bouquet de la Grye verra M. Charmes à ce sujet. La Société royale de Londres demande les Connaissance des temps de 1881-90 qui lui manquent.

Nous n'avons d'exemplaires disponibles qu'à partir de 1885, de sorte qu'il resterait à trouver les 4 volumes de 1881-84.

M. Fizeau cherchera ces volumes dans sa bibliothèque, et il en ferait volontiers don à la Société Royale.

M. Tisserand verra de son côté si l'on ne peut pas les trouver à l'Observatoire.

M. Faye a reçu de M. Perrotin un catalogue de 500 nébuleuses, fait à Nice par M. Javelle. Il le renvoie à l'examen de M. Tisserand, après quoi le Bureau le retournera à M. Bischoffsheim, en lui demandant, s'il y a lieu, de le faire imprimer.

L'Annuaire de 1893 est sur le bureau ; M. le Président ne pourra le présenter à l'Académie que le 26 Décembre, en [sortant ?] de la séance publique qui a lieu lundi prochain.

A propos des ballons que M. le Commandant Renard propose de lancer jusqu'à 20 000 mètres dans l'atmosphère, M. d'Abbadie [dit ?] qu'il y a bien des années, par un vent du Nord bien caractérisé, il avait lancé un ballon qu'il supposait devoir traverser les Pyrénées ; mais il n'en fut rien, parce qu'il régnait dans les régions supérieures de l'atmosphère un vent de direction contraire.

M. Tisserand rend compte du voyage qu'il vient de faire à Padoue où il a assisté aux fêtes données en l'honneur de Galilée.

M. Bouquet de la Grye parle du procédé employé en Corse par M. Hatt, pour mesurer une base avec un ruban [métallique ?] ; il pense qu'on pourrait l'appliquer aussi avec succès dans les pays lointains, par exemple au Congo et au Pérou, [mot masqué] on opèrerait plus vite et plus facilement qu'avec l'appareil bimétallique de M. Brunner.

Il donne des détails sur la détermination de la température du ruban, et dit qu'en Corse, deux mesures d'une base de 5 kilomètres, située sur un terrain assez incliné, n'ont donné qu'une différence de 0^m,01. A Chubut et en [mot masqué] M. Hatt avait obtenu une précision analogue.

M. Bassot dit qu'en effectuant la mesure de la base de Juvisy, avec la règle bi-métallique, les officiers du service géographique ont opéré parallèlement avec un ruban métallique, et n'ont pas trouvé de bons résultats.

M. Bouquet de la Grye croit qu'alors on n'a pas pris toutes les précautions nécessaires.

La discussion sera reprise dans la prochaine séance.

La séance est levée à 5 heures.

Le secrétaire,

F. Tisserand