Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Séance du 22 février 1893

Titre Bureau des Longitudes - Séance du 22 février 1893
Créateur Tisserand, Félix (1845-1896)
Contexte Volume 1891-1895
Date 1893-02-22
Contributeur Tisserand, Félix (1845-1896); Faye, Hervé (1814-1902);
Identifiant O1891_1895_135
Relation O1891_1895_136
Format 16,8 x 24,4 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes – Séance du 22 Février 1893.

Présidence de M. Faye.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages dont les titres sont mentionnés au registre de la correspondance.

On revient sur la discussion soulevée dans la séance précédente. MM. Bouquet de la Grye et Cornu se sont mis d'accord ; les appareils [barré : qu'ils] auxquels se rapporteraient leurs calculateurs sont différents. Il reste seulement à voir si la grande multiplication est avantageuse ou non. L'appareil de M. Bouquet de la Grye est décrit en détail dans le dernier n° des Comptes-rendus. M. Poincaré donne quelques indications sur un calcul qu'il a fait sur le même sujet, et qui sera annexé au dernier procès-verbal. il en résulte que, si le tube supérieur est rigoureusement horizontal, le coefficient de multiplication est égal au rapport S/s des sections du réservoir et du tube vertical. Mais, si le tube supérieur présente une inclinaison égale à ε, le rapport dont il s'agit a pour expression

[formule mathématique]

Si ε a une valeur sensible, cela revient à 1/aε. M. Poincaré a trouvé que, pour que aε disparaisse devant bs/S, il faut que ε soit très petit, plus petit que 1"/50 ; toutefois son calcul n'est pas définitif, parce qu'on n'avait pas les dimensions exactes des diverses pièces de l'appareil de M. Bouquet de la Grye.

M. Cornu fait observer que, dans la petite colonne mercurielle du tube horizontal, les forces capillaires sont très grandes relativement à la force motrice.

A ce sujet, M. Fizeau rappelle que Regnault, dans ses cours, avait émis une idée inexacte relativement à la dilatation des liquides. Les mouvements saccadés de la colonne mercurielle lui avaient donné à penser que la dilatation n'était pas une fonction continue de la température. M. Fizeau, en se servant des franges d'interférence, a constaté que les phénomènes de dilatation sont parfaitement continus.

Ce qui produit une discontinuité apparente, c'est la complication de la capillarité au bout de la colonne. Il faut, pour vaincre la résistance au mouvement, un accroissement de force qui [mot masqué] avec les changements de force du ménisque.

M. Cornu dit que ce sont surtout les poussières et l'oxydation [du?] mercure qui produisent la variation de la capillarité.

M. Fleuriais présente sa toupie de grand modèle pour [déterminer ?] l'horizon à la mer ; il fait à ce sujet des expériences qui intéressent vivement le Bureau.

A propos d'une question de M. Janssen, on décide que, dans l'avenir, les Membres qui représenteront le Bureau pour des inaugurations de statues <, ou autres missions,> recevront une indemnité représentant les frais de voyage, mais non de séjour.

M. Loewy rend compte de l'examen qu'il a fait du dossier relatif à une demande de modification de l'Extrait de la Connaissance des temps. Le dossier est actuellement entre les mains de M. Tisserand qui le transmettra lundi à M. Bouquet de la Grye.

M. Cornu a vu M. Lockyer qui lui a parlé des expéditions anglaises du Sénégal, et qui pense que le gouvernement colonial leur fera bon accueil.

M. Tisserand répond que le Bureau a reçu à ce sujet des assurances formelles.

M. Faye dit que M. Lockyer arrive à la même conclusion que Biot sur le zodiaque de Dendera [Dendérah], conclusion contraire à celle de Letronne.

M. le Colonel Bassot dit que le Service géographique a recommencé l'an dernier la longitude Paris-Greenwich dont la détermination antérieure présentait un désaccord entre les observateurs français et les anglais. La réduction des observations de 1892 n'est pas encore absolûment définitive ; elle donne pour la longitude et l'équation personnelle les mêmes valeurs que celles qu'avaient obtenues les officiers français en 1889.

La séance est levée à 5 heures.

Le secrétaire,

F. Tisserand

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Faye, Hervé (1814-1902)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1891-1895
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Séance du 22 février 1893”, 1893-02-22, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 28 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/4563
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