Bureau des Longitudes - Séance du 4 octobre 1893

Bureau des Longitudes - Séance du 4 octobre 1893.

Présidence de M. Faye.

Le Procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés au registre de la correspondance.

Un officier de Senlis (Oise) ayant écrit pour savoir quand commencera le 20^ème siècle, on lui répond que ce sera le 1^er Janvier 1901.

A l'occasion du procès-verbal, M. l'Amiral Fleuriais dit que le Ministre de la Marine est bien disposé pour ce qui concerne l'instrument demandé par M. Hatt, pour le calcul des marées, malgré son prix assez élevé, 12 500^f. Mais, comme cet instrument doit rendre surtout des services en Indo-Chine, où l'onde diurne est importante, il faudra attendre qu'on ait des marégraphes dans cette contrée, ce qui dépend de l'Administration des Colonies.

M. Fleuriais apportera mercredi prochain les registres de l'observatoire de Montsouris.

Les conférences sur le pendule ont été faites par MM. Defforges et Bourgeois. Si l'on veut faire faire des observations lointaines par les officiers de Marine, comme le Bureau l'avait demandé antérieurement, il y aurait lieu de commander deux pendules conformes au modèle de M. Defforges. On pourrait aussi s'occuper de la question des chronomètres [barré : pour les torpilleurs] non magnétiques.

M. Bouquet de la Grye dit qu'il existe au Service hydrographique deux pendules qui ne sont pas construits suivant le système de M. Defforges, mais qui permettent néanmoins d'obtenir la gravité relative, en assurant la 5^ème décimale ; ils ont l'avantage d'être très peu coûteux.

M. le Colonel Bassot pense qu'on pourrait les comparer aux instruments de M. Defforges à Breteuil, où une installation sera faite bientôt.

M. Bouquet de la Grye dit que, puisqu'il s'agit d'[mot masqué] relatives, il faudrait faire la comparaison à Paris et à Breteuil.

M. Loewy fait observer que nous avons, pour la construction des instruments un crédit de 3000^f que nous [n'employons ?] jamais ; d'autre part, on ne dépense pas entièrement les 6000^f de Montsouris. Avec ces deux fonds, on pourrait commander un appareil pour la mesure de la pesanteur.

<M. Bouquet de la Grye dit que ces fonds se trouvent généralement engagés à la fin>

M. Bassot ayant [barré : fait] insisté sur l'intérêt que présenteraient des déterminations de la pesanteur faites par les officiers de Marine, on décide de reprendre la question dans une prochaine séance.

M. Tisserand signale, d'après M. Bakhuyzen, une erreur à la page 159 de l'Annuaire de 1893. L'inclinaison de l'axe de rotation de la Lune sur son orbite est donnée comme étant égale à 88°23'21'' ; c'est sans doute 83° qu'il faut, au lieu de 88°. M. Loewy s'occupera de la rectification.

M. Poincaré donne lecture de sa Notice sur la théorie électro-magnétique de Maxwell.

MM. Cornu et Fizeau, s'associant d'ailleurs à tous les membres du Bureau, trouvent cette Notice très intéressante ; ils regrettent qu'elle ne soit pas plus longue, et prient M. Poincaré de faire quelques additions destinées à accroître encore la satisfaction des lecteurs.

La Notice est approuvée, et la séance levée à 5 heures.

Le secrétaire,

F. Tisserand