Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Séance du 8 novembre 1893

Titre Bureau des Longitudes - Séance du 8 novembre 1893
Créateur Tisserand, Félix (1845-1896)
Contexte Volume 1891-1895
Date 1893-11-08
Contributeur Tisserand, Félix (1845-1896); Faye, Hervé (1814-1902);
Identifiant O1891_1895_183
Format 16,7 x 24,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes – Séance du 8 Novembre 1893.

Présidence de M. Faye.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés au registre de la correspondance.

On écrit au Ministre, en réponse à une question posée par le Ministre de Belgique, que le seul établissement relevant de l'Instruction Publique, où l'on vérifie des instruments de précision, est le Bureau central météorologique qui, d'ailleurs, n'accepte aucune rétribution.

M. le [barré : Colonel] <Général> Tennant a écrit à M. Loewy pour féliciter le Bureau des Longitudes des améliorations introduites dans la Connaissance des temps qui se trouve être encore la première des Ephémérides. M. Bouquet de la Grye pense que l'on pourrait communiquer cette appréciation au Ministre. M. Tisserand croit qu'on en trouvera l'occasion en présentant au mois de Janvier prochain les publications du Bureau au Ministre.

M. Bouquet de la Grye entretient le Bureau de la question des phares, d'après une brochure du Ministère des Travaux-Publics, contenant la description des appareils envoyés à Chicago. Des progrès considérables ont été réalisés depuis 1889. Le nouveau système est basé sur des observations physiologiques ; pour qu'une perception lumineuse soit nette, il n'est pas nécessaire que sa durée soit de 9 secondes, comme on l'admettait autrefois ; elle peut être de 1/10 de seconde seulement, pourvu que l'intensité de la lumière soit suffisante.

M. Bourdel [Bourdelles], Ingénieur des phares, a songé, à modifier les phares de [barré : premier ordre], en leur imprimant une rotation plus rapide. La rotation était généralement de 8 minutes, et 8 plans lenticulaires recevaient chacun une partie de la lumière centrale. On ne pouvait pas augmenter la vitesse de rotation, à cause des frottements et du poids de l'appareil.

M. Bourdel, imitant ce qui a été fait pour la coupole de Nice, fait reposer l'appareil sur un bain de mercure, et lui imprime une rotation très rapide de 20 secondes au lieu de 8 minutes ; en outre, il [mot masqué] un seul panneau ; il arrive à obtenir les 2/3 de la lumière de la flamme centrale. Les nouveaux phares sont donc beaucoup plus brillants que les anciens ; ils portent au-delà de la limite géographique.

[barré : M. l'Amiral Fleuriais dit qu'il paraît que le nouveau phare de la Hève est magnifique.]

M. Loewy dit que M. Flammarion a demandé l'extension de la Table des levers et couchers de Soleil aux latitudes comprises entre 19° et 60°. M. Loewy a fait faire les calculs, et il pense qu'il vaudrait mieux étendre les Tables à tout le globe ; il soumet la question au Bureau : au lieu de 24 pages de Tables, on en aurait 28.

M. Tisserand a vu M. Marchand, Directeur de l'observatoire du Pic du Midi, qui lui a donné des indications sur son installation astronomique. Il y a deux équatoriaux, l'un de 8 pouces, l'autre de 6 pouces. M. Marchand a fait monter le premier sous un abri provisoire car il n'y a pas de coupole. Il compte l'employer pour l'observation des taches, des facules et des protubérances du Soleil, et l'étude de la correspondance des phénomènes solaires avec le magnétisme terrestre ; il continuera ainsi ce qu'il avait commencé à Lyon.

M. Cornu pense qu'à 2800m d'altitude, même avec l'équatorial de 6 pouces, on peut faire utilement de la spectroscopie solaire ; ainsi, à Zurich, M. Wolfer est dans des conditions bien moins bonnes.

On discute sur la modification à la loi de Bode, apportée par M. Gaussin, et sur son application au système de Jupiter. Il y a deux places nouvelles ; l'une est occupée par le 5ème satellite, découvert l'an dernier ; l'autre est vide.

La séance est levée à cinq heures.

Le secrétaire,

F. Tisserand

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Faye, Hervé (1814-1902)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1891-1895
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Séance du 8 novembre 1893”, 1893-11-08, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 20 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/4611
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