Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Séance du 31 janvier 1894

Titre Bureau des Longitudes - Séance du 31 janvier 1894
Créateur inconnu
Contexte Volume 1891-1895
Date 1894-01-31
Contributeur Bouquet de La Grye, Anatole (1827-1909)
Identifiant O1891_1895_196
Format 10,8 x 17,8 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes

Séance du 31 Janvier 1894

Présidence de M. Bouquet de la Grye

Le procès verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le bureau reçoit les ouvrages dont les titres figurent au registre de la correspondance.

Il reçoit également une lettre de M. Crollard qui lui signale des [barré : différences d'une demi seconde d'arc entre les longitudes en temps et en degrés] <divergences> dans le registre des positions géographiques de la Connaissance des temps. Pour les longitudes de certaines villes, il y a des différences d'une demi seconde d'arc entre les expressions en temps et en degrés. On lui répondra que les longitudes en degrés ne sont données dans ce registre qu'à une seconde d'arc près.

M. l'Amiral Fleuriais rend compte d'une visite que lui a faite M. Marbot de la Cie du Ferronickel ; cet ingénieur a promis d'envoyer des échantillons de divers alliages, mais il craint qu'avec une teneur de 25% de nickel, l'acier ne perde ses qualités élastiques.

M. Cornu insiste sur la nécessité d'expériences systématiques. On pourrait soumettre les échantillons à M. Osmont [Osmond ?] qui a fait une étude approfondie de la structure des aciers en les réduisant en lames minces. D'un autre côté il faudrait en sacrifiant [barré : un comp] quelques [barré : instrument] montres sans valeur, étudier l'influence de la magnétisation des diverses pièces sur l'isochronisme. Si en effet, comme le croit certains horlogers, c'est l'aimantation du balancier dont l'effet est le plus à craindre, le problème [barré : serait] à résoudre deviendrait beaucoup plus facile.

M. l'Amiral Fleuriais ajoute que les expériences faites sous sa direction n'ont mis en évidence aucune influence [barré : sensible] <caractéristique> de l'hydrogène sur l'isochronisme des spiraux en palladium.

On parle d'un article de M. Barnard sur les photographies de la comète de Brooks. M. Tisserand rappelle que la première photographie d'une comète a été [barré : obtenue] <faite> par M. Janssen sur la comète b 1881 [barré : et non, comme le dit l'auteur de l'article, par M. Gill sur la grande comète 1882] un an avant le succès [barré : M.] obtenu par M. Gill.

M. Cornu dit que les singularités observées par M. Barnard sur [barré : la queue de] la comète de Brooks, s'expliqueraient très bien dans l'hypothèse qui attribue la lumière des queues à une manifestation électrique. Un gaz extrêmement raréfié remplirait le milieu interplanétaire [barré : et le passage], mais ne deviendrait visible qu'au moment du passage des comètes, qui produiraient des effluves électriques et une illumination analogue à celle des tubes de Geissler. Ainsi s'expliqueraient l'identité des spectres des comètes et la prodigieuse rapidité du mouvement de la queue au moment du passage au périhélie. <[barré : Les L'al]> [barré : La traînée lumineuse des tubes de Geissler est sensible à toutes les perturbations]

M. Poincaré demande si un tube de Geissler où [barré : les gaz auraient la pression densité infime] la pression des gaz serait aussi faible qu'elle doit l'être dans le milieu interplanétaire conduirait encore le courant et pourrait s'illuminer. M. Cornu répond que cette illumination qui n'est pas visible dans nos laboratoires pourrait le devenir à cause de l'énorme épaisseur des queues [mot barré] cométaires.

M. Tisserand dit que l'existence d'un semblable milieu ne serait pas incompatible avec l'hypothèse cosmogonique de Laplace.

M. Janssen explique comment l'application de la méthode Doppler Fizeau pourrait permettre de trancher la question, si malheureusement l'intensité de la lumière n'était si faible ; on verrait ainsi si la matière [barré : entraînée] illuminée est entraînée par le mouvement de la comète ; le sodium est certainement entraîné ; mais comme la présence de ce corps ne se manifeste qu'au voisinage du Soleil, on peut supposer qu'il [barré : se volatilise et qu'] <s'échappe du noyau par> volatilisation et qu'il appartient réellement à la comète.

Il est procédé à l'élection de deux correspondants nationaux et de quatre correspondants étrangers. Les noms de MM. Benoît, Perrotin, Bakhuyzen, Bredikhine, Davidson et Weiss réunissent l'unanimité des suffrages.

Ces élections seront soumises à l'approbation ministérielle.

La séance est levée.

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Bouquet de La Grye, Anatole (1827-1909)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1891-1895
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Séance du 31 janvier 1894”, 1894-01-31, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 29 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/4623

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