Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Séance du 21 février 1894

Titre Bureau des Longitudes - Séance du 21 février 1894
Créateur inconnu
Contexte Volume 1891-1895
Date 1894-02-21
Contributeur Bouquet de La Grye, Anatole (1827-1909)
Identifiant O1891_1895_199
Format 10,8 x 17,7 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes

Séance du 21 Février 1894

Présidence de M. Bouquet de la Grye

Le procès verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le bureau reçoit les ouvrages dont les titres figurent au registre de la correspondance, ainsi que plusieurs feuilles de la carte d'Algérie au 50 000e.

A propos de cette carte, M. d'Abbadie fait observer combien sont fâcheuses les habitudes des graveurs qui exagèrent la finesse des déliés ce qui les rend les lettres [sic] très difficiles à lire. M. Bassot répond que des grands progrès ont été réalisés sous ce rapport.

M. Loewy rend compte des récentes publications de l'Observatoire de Nice qui ont été soumises à son examen. Il signale en particulier un catalogue de nébuleuses où figurent plus de cinq cents nébuleuses nouvelles.

M. Bouquet de la Grye fait une communication sur les marées atmosphériques. Il a fait le relevé d'observations barométriques faites en diverses stations et en particulier à Brest, au Cap Horn, à Campbell, St Hélène, et Batavia ; il a pris des moyennes et appliqué à ces observations les procédés de l'analyse harmonique, et il a obtenu ainsi des courbes qui mettent [barré : hors de doute] en évidence l'existence [barré : de [barré : une] marées aériennes diurnes, semi-diurne,] d'oscillations périodiques, [barré : dont la période est l'une] diurne lunaire, semi-diurne, <semi> mensuelle et mensuelle. L'amplitude de ces oscillations qui peut aller à plusieurs millimètres ou même plusieurs centimètres d'eau augmente [barré : avec la l] rapidement avec la latitude. L'influence de la déclinaison est également manifeste.

Ces effets ne sauraient être [barré : attribués à une] regardés comme une conséquence indirecte et locale de la marée océanique ; car à Brest et à Cherbourg, ports [barré : de] dont l'établissement diffère de plus de quatre heures, les courbes barométriques obtenues sont parfaitement concordantes.

M. Cornu fait remarquer que les observations du Cap Horn étaient faites avec un baromètre anéroïde [barré : et, qui ne peut est un], instrument [barré : capri] qui est sujet à plusieurs causes de perturbations. M. Bouquet de la Grye répond que [barré : l'anéroï] l'on faisait tous les jours plusieurs contrôles avec un baromètre à mercure. M. Fizeau dit que l'on a souvent oublié la différence essentielle qui distingue les [barré : instruments à m] baromètres à mercure des baromètres métalliques. Les indications des premiers dépendent de l'intensité de la pesanteur ; les instruments [barré : fondés sur] où l'élasticité d'un ressort équilibre la pression atmosphériques n'en [barré : subiss] peuvent au contraire subir l'influence.

<Si> deux baromètres, [barré : comparés à un moment] sont d'accord à un moment donné, ils [barré : peu] cesseront de l'être si la gravité a varié. Or l'influence de la Lune [barré : peut] fait précisément varier l'intensité de la pesanteur et peut introduire une variation systématique. M. Poincaré répond que la variation due à cette cause [barré : ne] serait [barré : que] d'un [barré : dixième] <centième> de millimètre d'eau environ et beaucoup plus faible que les différences observées par M. Bouquet de la Grye.

M. Cornu montre aux membres du Bureau des photographies de spectres métalliques obtenues dans l'étincelle électrique. [barré : On] L'examen de ces photographies montre que certaines raies, brillantes quand la pose est courte, sont "renversées" et présentent une bande centrale obscure quand la pose est longue. C'est là un phénomène purement [barré : chimique] <photographique> qui est dû à une propriété curieuse de la plaque sensible. Il [barré : n'est pas do] y a là une cause d'erreur dont devront se garder les astronomes qui étudient par la photographie les spectres des astres.

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Bouquet de La Grye, Anatole (1827-1909)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1891-1895
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Séance du 21 février 1894”, 1894-02-21, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 16 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/4626

Item Relations

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