Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Note au sujet des chronomètres T.M et T.S

Titre Note au sujet des chronomètres T.M et T.S
Créateur Fleuriais, Georges (1840-1895)
Contexte Volume 1891-1895
Identifiant O1891_1895_209
Format 20,8 x 31,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Note;
Description

[à annexer au P.V. de la Séance du 18 avril 1894]

Note au sujet des Chronomètres T.M et T.S

Les problèmes de navigation, dans lesquels l'heure de Paris, fournie par les chronomètres intervient, au titre essentiel, se résolvent par la combinaison, par voie d'addition ou de soustraction, de l'angle horaire local et de l'angle horaire correspondant à Paris avec la longitude à déterminer ou connue.

L'angle horaire local s'obtenant par la résolution du triangle de position il n'importe, que d'une façon secondaire, pour la rapidité des calculs que les chronomètres soient réglés sur le T.M ou sur le T.S. Il en est de même dans le cas de l'application de la méthode Marcq de St Hilaire qui n'est autre que celle de l'angle horaire renversé.

Par contre, pour la détermination de l'angle horaire à Paris, la nature de l'heure fournie par les montres est l'élément principal.

Y aurait-il avantage aux chronomètres T.M des chronomètres T.Sidéraux ?

Nous avons dit et nous respectons que pour le Soleil et aujourd'hui pour les planètes (depuis l'introduction de l'angle horaire à 0h dans les éphémérides) la substitution en question conduirait à une perte de temps, faible il est vrai pour les calculs à la mer, mais [barré : longue] grande pour ceux de réglage dans les relâches [barré : où l] dans lesquels la précision rigoureuse est indispensable.

Il est facile de se rendre compte de l'exactitude de cette assertion.

Dans le cas de l'emploi du T.M., l'angle horaire à Paris s'obtient par <la simple> [barré : l'] addition de l'heure moyenne fournie par les chronomètres et de l'angle horaire de l'astre observé, calculé pour cette heure.

L'opération est extrêmement courte et claire en ce sens que la connaissance de l'H.M permet d'entrer de suite dans les éphémérides pour calculer la variation de cet élément.

Dans le cas du T.S., il faudrait, pour déterminer l'angle horaire, retrancher de l'H.S. fournie par les chronomètres l'ascension droite de l'astre calculée pour l'H.M. de fait inconnue.

Le nombre des écritures semble identique ; [barré : sauf cependant que] <toutefois> dans le 2e cas on aurait à faire une soustraction au lieu d'une addition ; mais <ce qui est plus grave> la nécessité de déterminer tout d'abord une H.M. pour la recherche de l'AR compliquerait notablement la question.

Certes pour les calculs de mer une grossière approximation étant suffisante la perte de temps ne serait pas très importante – [barré : Toutefois] elle ne serait <cependant> pas négligeable à cause de [barré : la réflexion] l'attention que devrait apporter l'officier pour éviter [barré : toute] une erreur de date.

Pour les calculs de réglage, qui exigent une haute précision, [barré : la] <cette> perte de temps deviendrait <considérable et cela parce qu'il> [barré : d'autant plus considérable] qu'il faudrait faire autant de conversion d'H.S. en H.M. <et de calculs d'AR> que de séries car si le T.V. <ne> varie [barré : peu] <que de moins de 1s en 1h>, par contre la [barré : L'asc. droite du Soleil] variation <horaire> de l'ascn droite du Soleil atteint plus de 9s-02 que les CH. soient T.M ou T.S il faut les régler à chaque relâche et même en vue des terres connues ; on ne saurait donc écarter la question se référant à ce genre d'observations.

C'est d'ailleurs pour éviter ces [barré : conversion] <calculs complexes> que l'Equation du temps et l'a. horaire des planètes à 0h ont été imaginées.

Perte dans le cas des étoiles.

Avec le T.M il faut écrire :

Angle horaire = H.T.M. Paris + T.S à 0h + correct° - AR

Avec le T.S. l'expression se réduit à

Angle horaire = H.S. Paris – AR

Ici [barré : il y] on gagnerait dont le temps nécessaire pour calculer le T.S. pour l'H.M, mais pas autre chose vu la constance de l'AR.

Si on considère que l'existence de la table VI de la C. des Temps rend ce calcul [barré : si] insignifiant on est amené à conclure que le gain de temps réalisé serait en dehors de toute proportion avec la complication matérielle et disons-le aussi morale apportée dans les calculs courants du Soleil, sans parler de celle relative à l'observation des signaux d'heure que toute les grandes nations ont établi dans leurs grands ports de guerre et de commerce.

En résumé la substitution de CH. S. aux CH. T.M ne nous semblerait justifiée que si [barré : les] l'argument d'entrée dans les éphémérides venait à être le T.S au lieu du T.M et nous pensons que cette modification n'aura jamais lieu.

G. Fleuriais

Type de document Procès-verbal
Collection Volume 1891-1895
Citer ce document “Note au sujet des chronomètres T.M et T.S”, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 19 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/4636

Item Relations

This item has no relations.

FR751142302_006_009204_A.jpg
FR751142302_006_009205_A.jpg
FR751142302_006_009206_A.jpg
FR751142302_006_009207_A.jpg