Séance du 27 mars 1895

Séance du 27 Mars 1895

Présidence de M. Janssen

Le procès verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit une lettre de M. Baillaud, directeur de l'Observatoire de Toulouse, annonçant qu'il va renvoyer au parc S^t Maur les boussoles qui lui avaient été prêtées.

M. le Président rend compte de la visite qu'il a faite à Monsieur le Ministre de la Marine pour le remercier de son précieux concours.

M. Bouquet de la Grye dit quelques mots au sujet de la facilité des observations d'inclinaison à bord et dit qu'il a obtenu de bons résultats même avec des appareils très grossiers.

M. de Bernardières répond que la commission spéciale s'est préoccupée de savoir ce qu'on avait fait à l'étranger dans ce but, et que les Anglais et les Allemands ont employé avec succès l'appareil Fox.

Des ordres sont donnés afin que la régulation des compas soit faite à bord de la Manche avec le plus grand soin ; on déterminera non seulement l'état magnétique du navire dans le voisinage du compas, mais dans le voisinage du pilier où se feront les observations d'inclinaison et d'intensité. Des observations seront faites simultanément à terre et à bord le plus souvent possible.

M. de Bernardières revient sur la question des dépenses [barré : l'état] à faire en 1895 ; d'après l'état qui est annexé au procès-verbal de la séance précédente, elles monteraient à environ 9000 francs ; l'Académie des Sciences pourrait peut-être fournir une subvention.

M. Fizeau dit qu'il ne saurait prendre en ce moment l'initiative d'une pareille demande auprès de la Commission administrative. Il n'en serait sans doute pas de même à la fin de l'année, surtout si des résultats avaient déjà été publiés ; la subvention pourrait alors prendre la forme d'un prix ce qui serait plus conforme aux précédents.

M. Janssen pense que l'Académie ne refuserait peut-être pas un subside pour achat d'instruments ; elle pourrait par exemple donner 2000 francs pour les instruments commandés chez Carpentier.

M. de Bernardières dit qu'il faut insister auprès des membres de la commission des missions scientifiques au ministère de l'instruction publique ; si chacun de nos 6 missionnaires désignés pouvait obtenir 600 francs, on aurait des ressources suffisantes pour cette année.

A propos du travail de M. Gonnessiat, on parle de la question de la variation des latitudes ; M. Loewy dit qu'à son sens, la complication croissante qu'on est obligé d'imaginer pour représenter les divergences, montre bien que ces petites divergences sont dues à des causes purement accidentelles.

M. Cornu donne des détails sur l'objectif catoptrique sans aberration imaginé par M. Zenger.

La séance est levée.

Le Secrétaire,

Poincaré