Séance du 8 mai 1895

Séance du 8 Mai 1895

Présidence de M. Faye

Le procès verbal de la séance précédente est lu et adopté.

M. le Ministre écrit pour [barré : les] remercier le Bureau des exemplaires qui lui ont été adressés pour la C^ie des Messageries Maritimes. M. Gauthier Villars informe le Bureau que conformément à son désir, il fera tirer 500 exemplaires de plus de la Connaissance des temps et 200 de l'extrait pour les années 1896 et 1897. M. de Bernardières dit que M. Germain demande 15 exemplaires de la Connaissance des temps et 15 de l'Extrait ; ces exemplaires pourraient être rétrocédés à M. Gauthier Villars chez qui le Ministère de la Marine les ferait acheter.

M. Loewy fait observer qu'il ne reste plus que 16 exemplaires de l'extrait en réserve ; dans ces conditions il paraît difficile de se dessaisir de 15 d'entre eux.

M. de Bernardières ajoute que la Marine pourra restituer tous les ans au Bureau [barré : 40 à 50 vieux exemplaires] pour compléter les collections 40 à 50 exemplaires dont elle n'a plus besoin.

M. Bassot fait une offre analogue au nom du Service géographique de l'armée. On pourrait rendre au Bureau 44 exemplaires des années 1866 à 1893.

Le Bureau décide qu'on remettra à M. Gauthier Villars pour M. Germain 15 exemplaires de la Connaissance des temps et 8 de l'Extrait.

M. Tisserand signale une divergence entre l'Annuaire de 1894 et celui de 1895 en ce qui concerne le calendrier israélite.

L'ordre du jour appelle la suite de la discussion sur le nouveau catalogue de fondamentales.

M. Loewy dit que la question est urgente ; il met sous les yeux du bureau les registres de calcul des positions apparentes de ces étoiles ; on prend encore pour base de ce calcul les données de 1860, mais les comparaisons montrent que ces données ne sont plus suffisamment précises ; les [barré : observations] séries d'observation faites dans tous les observatoires mettent en évidence des erreurs systématiques tant en AR qu'en déclinaison.

La réfection des catalogues est donc absolument indispensable ; mais on a le choix entre deux solutions ; ou bien attendre la publication d'un nouveau catalogue de Newcomb ou d'Auwers, ou bien accepter l'offre de M. Newcomb et collaborer avec lui à ce travail. M. Loewy dit qu'en ce qui le concerne, malgré le surcroît de travail qui en résultera pour lui, il penche vers la deuxième solution.

M. Faye s'étonne du nombre des fondamentales adoptées ; autrefois on se contentait de 25 étoiles. M. Loewy répond que les besoins de l'astronomie ont augmenté et que le nombre de 360 est à peine suffisant.

M. Faye demande ensuite s'il ne conviendrait pas avant de commencer le travail de s'informer des dispositions [barré : de Auwers] <des Allemands>. M. Loewy [barré : pourrait donc en] <dit qu'en effet il serait disposé à> écrire à M. Newcomb, et tout en acceptant en principe son [barré : pro] offre de collaboration, le prier de pressentir M. Auwers. Cette proposition est adoptée.

M. Cornu donne des détails sur <la construction et> le montage de la nouvelle horloge de l'Observatoire de Nice. La communication de M. Cornu est annexée au procès verbal.

M. le Président [barré : demande] estime qu'il y aurait lieu de faire une démarche auprès de M. Picard commissaire général de l'Exposition de 1900 pour lui demander l'inscription d'un crédit de 35 000 francs destiné à la Carte Magnétique du Globe.

M. Bouquet de la Grye dit qu'il a vu M. de St Arromant [Saint-Arroman] et qu'il y a lieu d'espérer qu'on obtiendra 7000 francs sur le crédit des missions scientifiques, non sur l'exercice 1895, mais sur l'exercice 1896. <En outre l'Académie donnera vraisemblablement 2000 francs sur les instruments.>

M. de Bernardières dit qu'on pourrait en conséquence réduire à 26 000 francs la demande à faire à M. Picard.

Cette proposition est adoptée.

M. Bouquet de la Grye donne des détails sur le nouveau registre de comptabilité adopté par la commission des Finances. Il dit ensuite qu'il y aurait lieu de faire figurer à l'Annuaire les coefficients de dilatation des minéraux et des matériaux de construction. M. Lallemand dit qu'on pourrait se procurer ces renseignements auprès de M. Debray à l'Ecole des Ponts.

La séance est levée,

Le Secrétaire

Poincaré