Ministère de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts - Service de l'Instruction publique - Bureau des Longitudes - Séance du 16 octobre 1895

Séance du 16 octobre 1895.

Présidence de M. Janssen

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés au registre de la correspondance.

M. le Contre Amiral Maréchal adresse un duplicata du rapport de M. le Commandant Houette, chef de la mission d'Islande.

Après la lecture de ce rapport, M. le Président propose d'adresser aux membres de la mission, par l'intermédiaire du ministère de la Marine, les remerciements et les félicitations du Bureau. Cette proposition est adoptée. Le Bureau reçoit une lettre du R.P. Sidgreaves de Stonyhurst College et une autre de M. Gruey de Besançon. D'après ces lettres, relatives au projet de carte magnétique du globe, Stonyhurst College pourra envoyer des séries d'observations de la variation diurne, mais l'Observatoire de Besançon manque d'argent et d'instruments.

M. le Lieutenant de vaisseau Morache est introduit ; il donne des détails sur les opérations de la mission d'Islande.

M. Moureaux donne des nouvelles des autres missions. La mission de l'Atlantique vient de partir de Dakar pour Libreville. Les officiers qui sont chargés des diverses missions de l'Océan Indien et de l'Océan Pacifique vont s'embarquer à Toulon ; ils ont fait [barré : avant / dans] <près de> cette ville plusieurs séries d'observations parfaitement concordantes. M. de Vansay [Vanssay] s'embarquera aussi prochainement.

M. Janssen entretient le bureau de la tentative qu'il a faite avec M. Bigourdan pour prendre des mesures de la gravité au sommet du Mont Blanc ; on a pu faire de bonnes observations à Chamonix et aux Grands Mulets malgré de grandes difficultés ; mais on n'a pu réussir à observer au sommet.

Plusieurs membres demandent si on ne pourrait, pour des mesures relatives, se servir d'appareils plus portatifs, par exemple de celui de Sterneck.

M. Fizeau insiste sur la nécessité, pour avoir des mesures comparables, d'employer toujours le même instrument, [barré : et] <manié> autant que possible [barré : manié] par le même observateur.

M. Bassot dit que le pendule de M. Defforges donne des résultats beaucoup plus précis ; la question du poids est secondaire puisqu'il faut toujours transporter les instruments méridiens.

A cette dernière objection, M. Janssen répond qu'on pourra se faire signaler l'heure de Chamonix.

M. Tisserand communique l'état des sommes dues aux calculateurs pour les tables de la Lune. Cet état est renvoyé à la Commission des Finances.

M. Tisserand fait hommage au bureau du traité de cosmographie qu'il a publié en collaboration avec M. Andoyer ; il donne des détails sur les notices qu'il a ajoutées à la fin de cet ouvrage.

M. Janssen appelle l'attention sur la notation adoptée dans la nouvelle Connaissance des temps pour représenter la grandeur des étoiles <les plus brillantes> ; on est conduit pour quelques étoiles à des chiffres négatifs. Il vaudrait mieux indiquer tout simplement le rapport de l'éclat photométrique à celui d'Aldébaran.

La séance est levée à 4^h¾.

Le Secrétaire,

Poincaré