Ministère de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts - Service de l'Instruction publique - Bureau des Longitudes - Séance du 30 octobre 1895

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Séance du 30 octobre 1895.

Présidence de M. Janssen

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés au registre de la correspondance.

M. le Général de Tillo assiste à la séance

Le Bureau reçoit plusieurs feuilles d'observations faites à Dakar par la mission de l'Atlantique ; les observatoires de S^t Pétersbourg, Prague, Hambourg, Lyon, Cracovie et Utrecht répondent à la circulaire du Bureau. Ils adressent le relevé de leurs observations magnétiques ou en annoncent le prochain envoi.

M. Perrotin donne des détails sur les observations de la planète Vénus ; ses observations de 1895, complètement d'accord avec celles de 1890 et avec celles de M. Schiaparelli, l'ont amené à conclure que la durée de la rotation est d'environ 225 jours. M. le Général de Tillo entretient le bureau des travaux du service géodésique russe ; les travaux hygrométriques ont déjà [barré : mis en évidence] <conduit à> une foule de résultats inattendus, bien qu'ils ne soient pas passés avec autant d'activité qu'il serait désirable, parce que beaucoup d'officiers sont absorbés par les travaux qu'ils ont à faire en Sibérie. On a poursuivi parallèlement les recherches sur le magnétisme et la gravitation. C'est ainsi qu'on a [barré : mis en évidence] <mis en évidence> près de Moscou une anomalie magnétique coïncidant avec une anomalie de la pesanteur.

On discute au sujet [barré : de l'] <d'un> article paru dans le Bulletin Astronomique et où M. Brillouin analyse les recherches de M. von Sterneck sur le pendule¹.

M. Bouquet de la Grye, donne, à cette occasion, lecture d'un travail sur l'emploi d'un pendule de longueur invariable. Cet instrument très simple lui a donné des bons résultats en 1888 ; il n'a trouvé que récemment le temps de les réduire. On pourrait adopter ce système, si on se décide à entreprendre une campagne de mesures pendulaires.

Le résumé de la communication de M. bouquet de la Grye est annexé au procès verbal.

M. Tisserand appelle l'attention sur la variation séculaire de longueur éprouvée par le pendule de M. von Sterneck.

M. Fizeau dit qu'il n'est pas étonnant que de semblables variations se soient produites. La plupart des métaux ne reviennent pas à leur longueur primitive quand ils ont été chauffés puis refroidis.

Le laiton employé par M. von Sterneck donne de bons résultats quand il est réduit en fils minces tréfilés avec soin ; mais il n'en est pas de même pour une tige de forte section. L'acier serait encore bien plus mauvais. Le platine et le cuivre rouge seraient à ce point de vue plus favorables.

M. Bassot dit qu'il faudrait débuter par une série d'expériences comparatives faites à Paris, avec l'instrument qu'on se proposerait d'adopter d'une part et autre part celui de M. Defforges.

M. Perrotin parle ensuite de la comparaison du bain de mercure Périgaud et du bain ordinaire. Les expériences faites au mont Mounier dans des conditions de tranquillité parfaite ont montré que les deux bains donnent le même nadir.

M. Perrotin donne des détails sur la mesure récente de la différence de longitude entre Nice et la Corse.

La séance est levée à 5 heures

Le Secrétaire,

Poincaré