Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Ministère de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts - Séance de l'Instruction publique - Bureau des Longitudes - Séance du 11 mars 1896

Titre Ministère de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts - Séance de l'Instruction publique - Bureau des Longitudes - Séance du 11 mars 1896
Créateur Poincaré, Henri (1854-1912)
Contexte Volume 1896-1899
Date 1896-03-11
Contributeur Poincaré, Henri (1854-1912); Faye, Hervé (1814-1902);
Identifiant O1896_1899_015
Format 20,1 x 31 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Séance du 11 Mars 1896.

Présidence de M. Faye

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés au registre de la correspondance.

M. le Directeur de Laboratoire d'Essais de l'Ecole des Mines adresse l'analyse des échantillons de terrains rapportés du Sénégal par M. Schwerer.

M. le Président dit qu'il a reçu la visite des officiers qui ont [barré : fait les missions] <été chargés des> observations magnétiques à Batavia et à Sidney et qui lui ont rendu compte de leur mission.

M. Tisserand dit que le moment approche où le personnel marin de l'Observatoire de Montsouris doit être renouvelé et qu'il est à craindre que par raison d'économie, on ne procède pas cette année à ce renouvellement. M. le Président répond qu'il écrira à M. le Ministre de la Marine pour appeler son attention sur les services rendus à la Marine par cet établissement.

Il est donné lecture [barré : des pièces d'une correspondance échangées entre] <de lettres de> M. le Ministre de France au Japon, <et de> M. le Ministre des Affaires Etrangères, communiquées par M. le Ministre de l'Instruction Publique. Ces lettres font ressortir l'intérêt, qu'il y aurait, au point de vue du prestige de la France en Extrême Orient, à organiser une expédition pour observer l'éclipse du 9 Août dans l'île de Yeso1.

M. Tisserand dit qu'il a parlé de cette affaire à M. Deslandres, mais que celui-ci ne croit pas pouvoir accepter une mission au Japon, le temps lui manquant pour faire adapter ses instruments. Il maintient au contraire sa demande de mission en Norvège.

Malheureusement une expédition en Norvège ne remplirait pas les vues du gouvernement et il est à craindre qu'une demande de crédit [barré : da] à [barré : cette] cet effet ne soit repoussée, [barré : tandis] D'ailleurs la durée de l'éclipse sera beaucoup plus longue au Japon, le soleil plus haut sur l'horizon, les chances de beau temps plus grandes. M. Tisserand appellera de nouveau sur tous ces points l'attention de M. Deslandres et lui demandera une réponse définitive.

M. Tisserand donne des détails [barré : sur les] <au sujet des> expériences qu'il a faites sur la pendule de l'Observatoire. Dans les caves de l'Observatoire la température ne varie pas de plus de 2 ou 3 centièmes de degré ; l'influence du baromètre devient ainsi bien sensible. La pendule a marché pendant cinq mois indiquant [barré : pen] <le> temps absolu ; les divergences, accumulées pendant ces [barré : cen] 150 jours, n'ont pas dépassé 0s,2 ; [barré : elles] quand on les corrigeait de l'influence du baromètre. Elles auraient atteint 2s½ sans cette correction. Pour obtenir ce résultat il a fallu introduire outre le terme constant et le terme proportionnel au temps, un troisième terme empirique proportionnel au carré du temps ; la valeur de ce terme était de 0s,5 pour deux mois et demi. [barré : Ce terme] <Il> était dû sans doute à l'influence de l'épaississement des huiles et de la diminution de l'amplitude.

M. Cornu dit que le baromètre peut avoir une double influence, directement par la poussée d'Archimède, et indirectement [barré : par son] <en faisant> varier l'amortissement. Il parle ensuite des [barré : influe] <actions> qui peuvent troubler la marche des chronomètres et de la comparaison de ces instruments avec les pendules ; si on compare avec une pendule un chronomètre qu'on remonte tous les jours, on constate une différence systématique [barré : qui est due à] <dont les maxima> et les minima dépendent uniquement [barré : du moment] <de l'heure> à laquelle l'instrument est remonté.

Un autre point qui a attiré l'attention de M. Cornu est le retard à la dilatation des pièces où sont assemblés plusieurs métaux différents. Si l'on élève la température de l'instrument de 0 à 30°, puis qu'on le refroidisse en le faisant repasser par les mêmes températures aux époques correspondantes ; la courbe de marche est une courbe fermée, et forme un véritable cycle d'hystérésis ; [barré : d'où / d'où] <il y aurait donc> avantage à faire les vis de réglage du même métal que les pièces qu'elles traversent.

M. Tisserand dit qu'il fait réduire les observations de M. Dutreuil de Rhins au Thibet [Tibet]. Comme ces observations ont été prises à de fortes altitudes, les tables de réfraction n'ont pu être utilisées. Peut-être y aurait-il lieu d'étendre ces [barré : car] tables.

M. d'Abbadie parle ensuite des avantages de la méthode des hauteurs lunaires pour les mesures de longitude.

La séance est levée à 5 heures

Le Secrétaire,

Poincaré

1 Actuellement, l'île d'Hokkaidō.

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Faye, Hervé (1814-1902)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1896-1899
Citer ce document “Ministère de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts - Séance de l'Instruction publique - Bureau des Longitudes - Séance du 11 mars 1896”, 1896-03-11, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 25 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/4778

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