27 octobre 1790
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Rapport fait à l'académie des sciences par Borda, Lagrange, Monge. (Extrait)
"L'académie a cru devoir étendre le système de division décimale jusqu'aux mesures dont l'astronome fait usage. Déjà cette division a été employée dans les cercles astronomiques dont les citoyens Méchain et Delambre se servent… une horloge astronomique destinée aux observations sur la longueur du pendule a été divisée en parties décimales, le jour <entier> en 10 heures l'heure en cent minutes etc… L'académie demande que la Boussole soit divisée en parties correspondantes aux divisions du cercle de même pour les lochs et ampoulettes…"
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25 nov. 1792
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Discours prononcé par le Citoyen Lalande au nom de l'académie des sciences devant la convention :
Même texte que dans le rapport ci-dessus
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9 novembre 1864
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Procès verbal de la séance du Bureau des Longitudes (extrait)
Ce procès verbal est inséré en entier dans les Comptes rendus de l'académie des sciences du 13 juin 1870. Extrait
M. Yvon Villarceau indique que le mot quadrant employé comme unité jure avec son acception grammaticale qui indique le quart de quelque chose. Le système <métrique> décimal a été proposé pour simplifier les opérations numériques. Or parmi ceux qui se livrent à de pareilles opérations les astronomes occupent incontestablement le premier rang et il importerait qu'ils puissent profiter des avantages d'un système qu'ils ont réussi à mettre entre les mains des autres… Lorsqu'on se place au point de vue statique il peut paraître naturel de prendre pour unité l'angle droit ou le double de cet angle… qu'on fasse tourner une droite dans un plan autour de l'une de ses extrémités… le tour et la véritable unité ; on pourrait le désigner par la lettre τ=2π
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23 mai 1870
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Comptes rendus de l'Académie des sciences (extrait)
M. d'Abbadie demande l'adoption de la décimalisation du quart de jour et l'adoption pour les subdivisions du cercle des mots prime, grade, quarte, quinte etc… une quinte 1V = 3",24
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6 juin 1870
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Comptes rendus de l'Académie des Sciences (extrait)
M. Wolf (de Zurich) pense que l'on obtiendrait les avantages signalés par M. d'Abbadie d'une manière plus simple et plus rationnelle en prenant le cercle et le jour comme unités.
M. d'Abbadie maintient sa proposition.
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13 juin 1870
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Comptes rendus de l'Académie des Sciences (extrait)
M. Yvon Villarceau déclare que depuis longtemps il a entretenu le Bureau des Longitudes de la nécessité d'arriver à la décimalisation du cercle et du jour et il produit le procès-verbal de la séance du Bureau du 9 nov 1864 que nous avons cité plus haut.
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27 juin 1870
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Comptes rendus de l'Académie des Sciences (extrait)
M. Houel partage l'opinion de M. d'Abbadie en ce qui concerne le maintien du quadrant comme unité je ne vois ajoute-t-il "aucune raison pour ne pas construire des tables spéciales à l'usage des astronomes, comme on en a construit à l'usage des marins et pour appliquer aux autres branches des mathématiques un système dont les inconvénients ne sont pas douteux… pour la recherche des valeurs et des signes des lignes trigonométriques la division en quadrants de 100 grades ne laisse pas de prise à des erreurs. Il en serait autrement si on avait des angles droits correspondant à 25 unités. M. Houel ajoute que l'on serait obligé de recommencer le calcul des fonctions circulaires à quoi M. Villarceau répond qu'il n'y aurait que des interpolations à faire.
Cette objection est levée d'ailleurs aujourd'hui par la publication de tables à 8 décimales ayant pour base la circonférence.
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6 aout 1870
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Comptes rendus de l'Académie des sciences (extrait)
M. d'Abbadie communique une lettre de M. Radau déclarant que M. Foerster préconise le quadrant comme unité et une autre lettre de M. Airy disant que quant à lui il a employé pour les réductions lunaires (la plus grande réunion de calculs qu'on ait jamais entreprise en astronomie) la division décimale du quadrant… chaque savant doit employer la division qui va le mieux à son but.
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6 aout 1870
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Comptes rendus de l'Académie des sciences (extrait)
Longue réponse de M. Yvon Villarceau qui réfute successivement les opinions de MM. Foerster et Airy.
"Jamais les astronomes malgré l'autorité de MM. Foerster et Airy n'accepteront le quart du jour comme unité, et jamais les ingénieurs n'exprimeront en quart de tour les vitesses de rotation des corps en mouvement.
Dans les tables trigonométriques le quadrant a fait place à l'octant faut-il prendre cet octant comme unité… Les erreurs de lecture [barré : de] cessent lorsque les en tête sont clairs et complets."
M. Villarceau termine en disant que le mètre n'est que la dix millionième [barré : app] partie approchée du quart d'un seul méridien et la minute centésimale ne représente pas un kilomètre dans toute l'étendue de ce méridien.
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1871
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Au congrès de géographie d'Anvers la question 19 de la Cosmographie portait sur la division décimale du quart de cercle. Elle n'a donné lieu à aucun mémoire.
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1875
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Congrès [barré : de] géographique tenu à Paris
Dans la première séance M. Yvon Villarceau répète ce qu'il a dit en 1870 à l'académie des sciences en signalant l'analogie qui existe entre les angles exprimés en fonction de la circonférence et les logarithmes qui ne diffèrent que par leur caractéristique.
M. d'Abbadie rappelle que le premier essai de division décimale de l'angle est dû à Briggs.
MM. Goulier, Perrier, de Chancourtois, d'Abbadie estiment que le quadrant est l'unité nécessaire ; au vote sur l'utilité générale de la décimalisation des angles 23 membres votent pour et 9 contre.
Le 3 aout la question se précise entre le quadrant et le cercle comme unité, après discussion 14 membres se prononcent en faveur du quadrant comme unité et 9 en faveur de la circonférence.
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1883
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Le Congrès géodésique tenu à Rome recommande le quart de méridien comme unité et le comptage des heures de 0 à 24. On devra compter sur la sphère les longitudes de l'Ouest à l'Est
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1884
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mémoire [barré : étendu] <important> de M. de Chancourtois intitulé programme raisonné de Géographie etc… (Gauthier Villars in 8°).
M. de Chancourtois y [barré : défend le quadrant comme unité, [barré : et] l'étendue du mémoire <qui traite d'ailleurs de plusieurs sujets> n'en permet pas ici l'analyse.] traite du système métrique en général, du premier méridien, [barré : des] et de la décimalisation du temps et de la circonférence. Il adopte [barré : l'emploi] le quadrant comme unité. L'étendue de ce mémoire n'en permet pas l'analyse mais il est très utile à consulter et j'y ai puisé nombre de renseignements
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[barré : 1885]
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[barré : Journal officiel du 3 mars]
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1889
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[barré : Congrès de l] Exposition universelle, [barré : congrès] de Paris, Congrès géographique
Rapport très étudié de M. Loewy sur la question de l'unité du temps et de l'arc
Ce savant est partisan de la décimalisation des angles et du temps mais il est effrayé des difficultés de la transformation.
"En vérité, dit-il, la difficulté de trouver une solution absolument satisfaisante provient d'un certain antagonisme inhérent aux données initiales du problème. En effet nous possédons dans le jour et dans la circonférence deux unités qui sont fournies par la nature tandis que les fonctions trigonométriques qui jouent un si grand rôle dans les applications parcourent toute l'étendue de leurs valeurs absolues dans le quart du cercle qui devient ainsi la limite naturelle pour l'étendue des tables"
M. Loewy conclut en disant "c'est par la propagation des tables fondées sur la division décimale qu'on peut préparer une réforme plus complète embrassant la mesure du temps. Dans ce même congrès M. de Mendizábal [barré : y] Tamborrel astronome mexicain demande l'adoption comme unité du jour et de la circonférence, il donne à ces unités les noms de trope et de gone. Les divisions deviennent des décitropes des décigones etc…
M. [Sangent?] dans la séance du 10 août dit que le choix de l'unité pour la division décimale des angles a une importance capitale dans le problème de la localisation des immeubles par la définition des sommets des parcelles au moyen des coordonnées rectangulaires. Pour ces travaux l'emploi du quart de cercle comme unité présente des avantages considérables.
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1885
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Journal officiel du 3 mars
"Par arrêté du ministre de l'instruction publique et des beaux arts en date du 12 janvier 1885 une commission est instituée à l'effet d'examiner l'opportunité et les conséquences de l'extension du système décimal aux mesures de l'espace rectangulaire et du temps".
Cette commission se compose du Ministre Président, Faye [barré : vice Président], et Janssen vice Présidents, d'Abbadie, Blavier, Bouquet de la Grye, Caspari, de Chancourtois, Clavery, Cornu, Darboux, Gréard, Hervé Mangon, Jordan, Laussédat, Loewy, Mascart, Noblemaire, Peaucellier, Perrier, Phillips, Reyer, Charmes, Billotte.
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1894
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Congrès de Lyon
M. Guénot au nom de la Société de Géographie de Toulouse, présente un vœu pour l'emploi du cercle et du jour comme unités, une discussion s'engage à laquelle prennent part MM. Caspari de Rey-Paillade [Rey-Pailhade], Barbier. Le congrès à l'unanimité émet le vœu "que la question entamée en 1885 soit reprise afin d'arriver à une solution donnant satisfaction à tous les intérêts scientifiques et invite en particulier les sociétés de Géographie à mettre cette étude à l'ordre du jour de leurs travaux."
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[chiffres masqués] 94
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Brochure de M. de Rey Paillade, sur le jour et la circonférence pris comme unités. (Gauthier Villars)
Il divise le jour en cent cès et la circonférence en cent cirs.
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[chiffres masqués] 94
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M. Floquet dans un rapport inséré au Bulletin de la Société de Géographie de l'Est examine la proposition de M. de Rey Paillade et conclut ainsi :
1° La décimalisation des mesures horaires et angulaires est réalisable avec le temps, tant au point de vue de l'usage civil que pour les usages scientifiques et techniques
2° Elle est urgente pour ces derniers et on doit demander dès maintenant l'extension aussi grande que possible de la division décimale de l'angle et du temps dans le domaine scientifique où elle est déjà souvent employée.
3° Elle n'est nullement urgente pour les usages civils : il y a au contraire tout intérêt à attendre que sa diffusion par les études scientifiques puis techniques ait provoqué dans les divers pays le désir d'une entente internationale en vue de sa vulgarisation.
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1894
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Génie civil 21 juillet
Article critique très bien fait de M. Gérard Lavergne sur la [barré : Brochure] <proposition> de M. de Rey Paillade. Sa conclusion est la suivante : Les remarques par lesquelles il légitime son système sont rationnelles et son "adoption ne pourrait être qu'avantageuse. Il ne faut pas se dissimuler les difficultés auxquelles il va se heurter."
"La manière de compter actuelle n'est pas décimale et on peut le regretter mais à part quelques exceptions sans importance elle est universellement admise. On n'a donc pas pour la remplacer les raisons majeures que l'on avait lors de la création du système métrique de substituer des mesures uniformes à la cacophonie des mesures anciennes."
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1894
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Nouvelles Géographiques
Article de M. Sevin-Desplaces sur la même question
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1894
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Bulletin de la Société scientifique du Chili octobre.
Article de M. Krahnass
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1894
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Association scientifique congrès de Caen
[barré : Rapport] <mémoire> de M. de Rey Paillade et vœu en faveur de la décimalisation du temps et des angles
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1895
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Congrès de la Sorbonne 17 avril Vœu en faveur de la décimalisation
5 juin Société astronomique [barré : id] discussion à laquelle prennent part MM. Caspari, Flammarion, Parmentier, Bassot
15 juin Société de Topographie [barré : id] vœu
2 aout Congrès international de Géographie de Londres
Note de M. de Rey Paillade, Discussion à la suite de laquelle le vœu suivant est adopté : The Congress request the Geographical Societies represented at it, to consider the question of the application of the decimal system to angular and times measurements and to report on the subject to the [barré : meet] congress.
5 août association française congrès de Bordeaux : vœu
11 octobre Conseil général d'Oran : vœu
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1896
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Société de Géographie d'Oran (avril)
Mémoire de M. de Sarrauton demandant le maintien [barré : des jou] la division du jour en 24 heures [barré : et] la décimalisation de l'heure et la division de la circonférence en 220 parties.
Décision conforme de la Société
8 avril Congrès de la Sorbonne (vœu)
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